18 MAI 2009 : GILLES RHÉAUME FAIT RECONNAÎTRE LA NATION MÉTISSE PAR LA NATION QUÉBÉCOISE
Le 18 mai 2009, lors de la Soirée-Gala des Patriotes organisée par le Rassemblement pour un Pays Souverain (président : M. Benoît Roy), qui réunissait 400 représentants de la Nation québécoise - dont Mme Pauline Marois, chef de l’opposition officielle, Mme Louise Beaudouin, députée de Rosemont et porte-parole de l’opposition officielle en matière de relations internationales et de francophonie, M. Gilles Duceppe, Chef du Bloc québécois, M. Mario Beaulieu, président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, M. Yves Saint-Denis, leader de l’Ontarie et président de la section Ludger-Duvernay de la SSJBM -, ainsi que de nombreuses personnalités du monde politique, littéraire, artistique, syndicaliste et associatif, M. Gilles Rhéaume, Conseiller général de la SSJBM et récipiendaire du prix Chevalier-de-Lorimier 2009, a frappé un grand coup en faveur de la cause métisse au pays.
En effet, au terme d’un discours d’une exceptionnelle beauté sur ses engagements, son amour de la patrie et de la langue française, il a surpris toute l’assistance en se définissant soudain comme un « Métis de Louis Riel », libre, saluant M. Jean Jolicœur, chef de l’Alliance Autochtone du Québec (35 000 membres), rappelant son appui indéfectible à [Mme Ismène Toussaint, auteure et lien-fondateur de l’Union métisse Est-Ouest,->19715] « porte-parole de tous les Métis au Canada », et recommandant fortement au Québec de « reconnaître les droits constitutionnels et nationaux des Métis ».
Cette déclaration aussi magistrale qu’inattendue a permis à des Métis non définis dans les plus hautes sphères du gouvernement de rejoindre leurs frères affirmés, qui étaient réunis autour d’une table baptisée « Renaissance – Autochtones Métis » et de leur drapeau au sigle de l’infini, et à d’autres autochtones de former la première Union des Peuples libres métis et québécois.
[->doc3443]« Nous sommes immensément fiers que M. Rhéaume ait souligné son engagement envers la cause souverainiste et celle des Patriotes en osant se proclamer Métis, a déclaré Ismène Toussaint, et ce, au nom de notre père spirituel Louis Riel. Cette secousse sismique va être très bénéfique pour notre cause d’Est en Ouest. Le prix Chevalier-de-Lorimier ne pouvait mieux échoir : de ce Patriote, notre nouveau leader métis a le cœur, le courage, la détermination, la sensibilité à l’oppression des peuples, et la plume. Le testament politique de celui qui s’est battu toute sa vie pour le seul bien de son pays, et qui compte parmi les plus beaux testaments de langue française, aurait pu être écrit par Gilles Rhéaume lui-même ».
Rappelons que le 8 mai 2009, jour du 4e anniversaire de l’Union métisse Est-Ouest, M. Rhéaume avait été reconnu leader historique de cette Union par les Métis de l’Alliance des Premiers peuples de l’Est (Maritimes), l’Alliance Autochtone du Québec, les familles influentes métisses du Manitoba, les représentants des Petites Nations canadiennes-françaises des Prairies et de la Colombie-Britannique, et comme l’un des fondateurs de l’Acte d’Union métisse Est-Ouest du 8 mai 2007, lequel déclare que « les peuples métis canadiens-français forment désormais un seul peuple, uni, fraternel et indivisible, de l’Atlantique jusqu’au Pacifique ». Cette reconnaissance fut renouvelée publiquement le 11 mai suivant, lors du lancement de l’ouvrage d’Ismène Toussaint et de Denis Combet, Gabriel Dumont, Souvenirs de résistance d’un immortel de l’Ouest (Éditions Cornac), à la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, dans le cadre des Lundis de L’Histoire de la section Ludger-Duvernay animés par M. Yves Saint-Denis.
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8 commentaires
Ismène Toussaint Répondre
27 mai 2009Bonjour Grand-Papa,
Mais c'est très intéressant cela !
Nous savons que la grand-mère de Riel est une Métisse mais nous ne parvenons pas à le prouver par nos recherches généalogiques. Je ne suis d'aileurs pas spécialiste de la question :j'avais chargé une dame d'une société historique de faire la recherche à ma place mais à un moment elle a achoppé contre l'absence de documents.
En 2006, lors du Bicentenaire de l'arrivée de la grand-mère de Riel au Manitoba, j'avais préconisé l'envoi d'une délégation de Métis du Québec là-bas pour annoncer qu'elle fut la première Métisse à arriver à la colonie de la rivière Rouge, et non la première blanche, et demander à ce qu'on extirpe cette erreur des livres d'Histoire - mais les esprits n'étaient pas prêts à entendre ce discours. Moi,j'ai déjà corrigé le fait dans ma chronologie métisse (Louis Riel, Journaux de guerre et de prison, Éditions Stanké).
Je suis née à 60 km de Saint-Malo, en Bretagne, berceau de la famille de Louis Riel. Je suis issue du peuple fondateur du peuple métis. J'ai vécu plusieurs années au Manitoba avant de m'établir au Québec mais je retourne parfois là-bas pour la promotion de mes livres et pour la cause métisse. Je connais évidemment votre famille du Manitoba...
Ne cachons plus les noms des familles fondatrices de la Nation métisse de Louis Riel ! Les Métis de Louis Riel, les Métis-à-Riel comme ils se désignaient et vont continuer à le faire, sont en train de sortir de l'ombre et ce sont ceux-là qui vont porter la vraie cause métisse au Québec et dans tout le reste du pays.
Je suis honorée de vous connaître, Monsieur.
Ismène Toussaint
Archives de Vigile Répondre
26 mai 2009@ Mme Toussaint
J'ai fais une erreur. Je suis plutôt apparenté à la famille de la grand-mère de Louis Riel.
Salutations
Archives de Vigile Répondre
26 mai 2009@ Mme Toussaint
Je porte le même nom de famille que la mère de Louis Riel.
Je connais assez bien la généalogie de cette famille - même si je ne suis pas un expert en la matière -. La mère de Riel et moi avons un ancêtre de France commun. Lorsque je l'ai sû ça m'a boulversé, rien de moins.
Salutations
Ismène Toussaint Répondre
26 mai 2009Bonjour Monsieur, Grand-papa si je puis me permettre,
Je vous lis avec plaisir et vous remercie de vos encouragements. Nous en avons bien besoin.
Tout ce que vous dites est parfaitement juste.
Vous piquez évidemment ma curiosité avec ce surnom cachant le nom d'une famille apparentée à Louis Riel. Nous cherchons de telles familles pour appuyer au moins moralement et symboliquement notre cause.
Pour ce qui est des héros québécois, non, nous ne sommes pas en manque, effectivement : je crois qu'ils sont en train de revenir en force par le biais d'ouvrages, d'événements, de commémorations, etc. Il n'y en a jamais eu autant depuis 10 ans et en tant qu'enfant spirituelle de Louis Riel ayant contribué à ramener ce dernier du Manitoba, je ne puis que m'en réjouir. Le Québec est en train de se réapproprier toute son Histoire et celle de ses grands hommes et il est plus que temps.
Je vous invite cordialement à la causerie sur Gabriel Dumont et la cause métisse que je donnerai le 11 juin à la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. L'horaire sera sans doute confirmée dans Vigile.
Au plaisir, Grand-Papa, et encore merci
Ismène Toussaint
Archives de Vigile Répondre
25 mai 2009@ Mme Toussaint
L'apport des Québécois métissés ou non et des autochtones dans l'histoire de l'Ouest de l'Amérique du Nord m'intéresse beaucoup...d'autant que mon nom de famille est apparenté de près à la famille Riel.
Si les Québécois de toute origine manquent de héros, ils pourraient regardés de ce côté: voyageurs, Gabriel Dumont, expéditions de Lewis et Clarke et de Fremont, immigration des Québécois, etc. C'est vraiment étonnant.
Bravo Madame
Ismène Toussaint Répondre
25 mai 2009Bonjour monsieur, merci de votre intérêt pour la cause métisse. Je ne puis vous répondre longuement car je suis en train de rédiger plusieurs articles en même temps mais vous avez parfaitement raison de dire que les Métis ont subi le même sort que les Acadiens et les Canadiens-français. Leurs origines sont communes et par conséquent leurs causes actuelles identiques et indissociables.
Dans l'Ouest, après la tuerie de Batoche de 1885, les Métis ont été dispersés en Saskatchewan, en Alberta, en Colombie Britannique et aux États-Unis, et assimilés anglophones, victimes du plus grand génocide linguistique de tous les temps. Actuellement, il y aurait entre 300 et 500 000 Métis dans l'Ouest du Canada, dont 20 à 24 % seulement parleraient le français. Mais de plus en plus de Métis anglophones prennent douloureusement conscience de leurs racines canadiennes-françaises et tentent de les retrouver (dans le site Internet torontois Ann's World, par exemple, on voit beaucoup de Métis apparentés à Riel et aux grandes familles fondatrices de la Nation métisse rechercher leur parenté.)
Au Québec et dans l'Est, les Métis sortent de l'ombre depuis 2005 et revendiquent leurs liens de parenté avec les Métis de l'Ouest : ce sont les Métis des origines, ceux de la branche ascendante des Métis de l'Ouest, ceux qui sont restés ici tandis que les autres migraient vers l'Ouest via les États-Unis. Certains autres sont des descendants des Métis de l'Ouest victimes de l'exode des années 1870, aussi de victimes de la boucherie de Batoche de 1885.
C'est ainsi que nous avons formé en 2005 l'Union métisse Est-Ouest qui a permis aux Métis des Maritimes, du Québec et de l'Est de se retrouver la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal après des siècles de séparation et surtout après la pendaison de Louis Riel, le 16 novembre 1885, laquelle les avait rejetés dans la honte et dans l'oubli. A noter qu'ici, la Loi sur les Indiens de 1860 en a assimilé la majeure partie aux Premières Nations. Les autres, les Métis hors-réserves, ont toujours su qu'ils étaient Métis, on les appelle les Métis libres, non statués, non inscrits, parfois les Métis urbains.
POur plus de renseignements, je vous engage à vous reporter aux bibliographies de mes ouvrages Louis Riel, le Bison de cristal (Stanké), Louis Riel Journaux de guerre et de prison (Stanké, importante chronologie des Métis Est-Ouest et historique de la fondation de notre Union en 2005), Gabriel Dumont, Souvenirs de résistance d'un immortel de l'Ouest (Cornac-Michel Brulé), ainsi qu'à mes articles parus dans La Presse québécoise entre décembre 2005 et 2007 (site du Rassemblement pour un Pays souverain) et dans le site La Nation autochtone du Québec, rubrique Articles - Autochtones - Métis.
Salutations cordiales
Ismène Toussaint
Archives de Vigile Répondre
25 mai 2009Bonjour
Le peuple métis canadien-français et les autochtones doivent être nos frères et amis. Du temps de la Nouvelle-France, c'était le cas. Il faut absoluement qu'il en soit toujours ainsi.
Salutations
Archives de Vigile Répondre
24 mai 2009On aimerait bien savoir ce qui est arrivé aux descendants des Métis. Est-ce qu'ils ont conservé le français comme langue ?
Ils ont été des victimes de la "confédération" et de MacDonald comme les Canadiens-français et les Acadiens.