TRUDEAU ET L'INDÉPENDANCE DU QUÉBEC

2006 textes seuls


Ce qu'il a dit
Louise Leduc La Presse
«Je reviens à Montréal vers 1976. Le temps est mûr de déclarer l'indépendance du Québec.»
_ - Pierre Elliott Trudeau
Non, pas d'erreur. C'est bien ce qu'écrivait Pierre Elliott Trudeau dans un travail scolaire, alors qu'il avait 17 ans.
«Les provinces maritimes se joignent à nous ainsi que le Manitoba et, à la tête des troupes, je vis maintenant dans un pays catholique et canadien.»
Dans une nouvelle biographie sur l'ancien premier ministre, les auteurs Max et Monique Nemni reviennent sur ses jeunes années et notamment sur sa participation à une société secrète révolutionnaire prônant la naissance d'une patrie «catholique, française et laurentienne».

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DANS SA JEUNESSE
_ Trudeau souhaitait l'indépendance du Québec

Presse Canadienne - Toronto - vendredi 07 avril 2006
Un nouveau livre révèle que l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau avait déjà souhaité l'indépendance du Québec, lit-on dans la dernière édition du magazine L'Actualité.
Trudeau: fils du Québec, père du Canada, qui sera lancé lundi, a été écrit par deux admirateurs de M. Trudeau, Max et Monique Nemni, Les auteurs racontent la jeunesse du défunt premier ministre libéral dans les années 1930 et 1940.
On y découvre un garçon aux idées complètement à l'opposé de celles du père du multiculturalisme et de la Charte des droits et libertés. Il s'était même joint à un groupe secret fomentant la création d'un État indépendant réservé aux Canadiens français.
Les auteurs expliquent que M. Trudeau était influencé par les courants conservateurs et religieux du Québec d'entre les deux guerres.
Pierre Elliott Trudeau n'aurait jamais parlé de ses premières allégeances avec ses enfants ou ses amis.
Un second tome est en préparation.

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BIOGRAPHIE INÉDITE - PET fut séparatiste et antisémite à ses heures
Louise Leduc
_ La Presse vendredi 7 avril 2006

Cryptoséparatiste, le Pierre Elliot Trudeau? C'est ce qu'on peut lire dans ses écrits de jeunesse publié dans une biographie rédigée par un couple d'ami de l'ancien premier ministre du Canada.


BIOGRAPHIE INÉDITE - «Je reviens à Montréal vers 1976. Le temps est mûr de déclarer l'indépendance du Québec», écrivait à 17 ans Pierre Elliott Trudeau dans un travail scolaire.
Dans une biographie qui paraîtra la semaine prochaine aux Éditions de l'Homme, Max et Monique Nemni déterrent cet exercice de style futuriste. Surprenant de la part de l'ex-premier ministre du Canada, qui a ensuite si durement bataillé contre la souveraineté du Québec.
«Si je suis assez chanceux pour mettre la main sur une guerre, je me joins au service aérien du côté perdant, écrit Trudeau en 1936. Après de nombreux exploits périlleux, je fais sauter les usines de munitions des ennemis et je fais gagner la guerre à mon côté. Je reviens à Montréal vers 1976 : le temps est mûr de déclarer l'indépendance du Québec. Les provinces maritimes se joignent à nous ainsi que le Manitoba et, à la tête des troupes, je mène l'armée à la victoire. Je vis maintenant dans un pays catholique et canadien.»
Plus loin dans Trudeau : fils du Québec, père du Canada. Les années de jeunesse; 1919-1944, le couple Nemni rappelle un épisode qui n'a étrangement pas fait beaucoup de bruit. Le 5 avril 1977, le député créditiste René Matte se lève à la Chambre des communes et pose la question suivante à Pierre Elliott Trudeau : «Le très honorable premier ministre dirait-il à la Chambre s'il a déjà milité ou, plus précisément, s'il a déjà fait partie et s'il ferait encore partie d'un mouvement secret préconisant une attitude pacifique à l'égard de l'indépendance du Québec ?»
«Le premier ministre fait signe que oui», a ensuite dit Ray Hnatyshyn, alors président de la Chambre des communes.
Pendant sa jeunesse, Pierre Elliott Trudeau a effectivement fait partie d'un groupe secret qui voulait donner naissance à un mouvement politique, racontent les Nemni. Ses principes de base : «La révolution nationale est une lutte permanente qui tend à l'excellence humaine de la communauté. La Patrie qui renaîtra de la Révolution est catholique, française et laurentienne.»
Trudeau antisémite ?
Par ailleurs, les Nemni, qui étaient amis avec Pierre Elliott Trudeau et qui sont de fervents admirateurs de son oeuvre, ne le ménagent cependant pas quant à son attitude face à l'antisémitisme ambiant. Ils reproduisent des extraits d'une pièce de théâtre écrite par Trudeau et intitulée Dupés, «une pièce à saveur antisémite», observent-ils.
Les auteurs se désolent de «son manque désolant de critique des points de vue franchement antisémites de son milieu, des auteurs ou des «héros qu'il admire».
En introduction, les auteurs de cette nouvelle biographie notent que l'ouvrage aurait idéalement été publié du vivant de Pierre Elliott Trudeau. Ils en avaient discuté avec lui, et il avait même offert de relire les chapitres qu'ils écriraient. Il leur aurait fait ses commentaires en toute amitié, et ils auraient été libres de les prendre en considération ou de les rejeter.
En pleine tourmente préréférendaire, en 1995, les Nemni prendront cependant la direction de la revue fédéraliste Cité libre, ce qui, disent-ils, retardera à leur corps défendant leur projet de biographie.
L'ouvrage couvre essentiellement les années de formation de Trudeau : ses professeurs, ses écrits dans les journaux étudiants, ses discours dans les concours d'art oratoire et autres textes de jeunesse, placés dans leur contexte historique.

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Young Trudeau: 1919-1944
_ Son of Quebec, Father of Canada


Written by Max Nemni and Monique Nemni
_ Translated by William Johnson
_ Douglas Gibson Books, 2006, 384 pages

This book shines a light of devastating clarity on French-Canadian society in the 1930s and 1940s, when young elites were raised to be pro-fascist, and democratic and liberal were terms of criticism. The model leaders to be admired were good Catholic dictators like Mussolini, Salazar in Portugal, Franco in Spain, and especially Pétain, collaborator with the Nazis in Vichy France. There were even demonstrations against Jews who were demonstrating against what the Nazis were doing in Germany.
Trudeau, far from being the rebel that other biographers have claimed, embraced this ideology. At his elite school, Brébeuf, he was a model student, the editor of the school magazine, and admired by the staff and his fellow students. But the fascist ideas and the people he admired - even when the war was going on, as late as 1944 - included extremists so terrible that at the war's end they were shot. And then there's his manifesto and his plan to stage a revolution against les Anglais.
This is astonishing material - and it's all demonstrably true - based on personal papers of Trudeau that the authors were allowed to access after his death.What they have found has astounded and distressed them, but they both agree that the truth must be published.
Translated from the forthcoming French edition by William Johnson, this explosive book is sure to hit the headlines.
Max and Monique Nemni are retired university professors who spent most of their working lives in Quebec. They were friends of Trudeau, who encouraged them to become the editors of [ Cité Libre ->www.vigile.net/citelibre/index.html] and agreed to let them write his intellectual biography. The authors have both been much published in academic publications in both English and in French. They now live in Toronto.

Source: Randomhouse


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