Terminus!

Ottawa - prochaine élection 2007


Jusqu'où le Bloc québécois poussera-t-il l'absurde avant que les électeurs québécois ne pouffent de rire plutôt que de voter pour lui? En fin de semaine, le chef du Bloc, Gilles Duceppe, s'est dangereusement rapproché de ce seuil en s'engageant à promouvoir plusieurs projets spectaculaires pour la région de Québec.
Tentant de séduire un électorat qui lui a échappé aux élections de janvier dernier, M. Duceppe en a trop mis, ses engagements étant aussi invraisemblables qu'illogiques.
Chacun sait que le Bloc québécois ne sera pas en mesure de réaliser ses promesses. Comme parti d'opposition, le Bloc a certes une influence à Ottawa mais il ne réussira pas à faire construire un TGV entre New York et Québec là où les gouvernements en place, à New York comme à Québec, ne sont pas parvenus à le faire entre New York et Montréal. Le projet, vieux rêve du maire Drapeau, est tout simplement trop coûteux. En outre, il comporte des inconvénients importants du point de vue écologique, les nouvelles voies devant traverser le parc Adirondak, parc dont une grande partie est protégée contre tout développement. Où est la logique? Pas de condos au mont Orford, mais un TGV à travers les montagnes Adirondak!
M. Duceppe exige qu'Ottawa investisse dans plusieurs des projets qu'il a en tête pour Québec... tout en l'avertissant que, d'ici 2015, le Québec sera devenu indépendant. Pourquoi diable le fédéral se démènerait-il pour faire du port de Québec " la porte d'entrée de l'Atlantique " alors que, si M. Duceppe parvient à ses fins, Québec ne fera plus partie du Canada? Plus le Bloc parlera de souveraineté, plus Ottawa sera tenté d'investir au port de Halifax!
Le déclin du Bloc québécois a été annoncé à tort trop souvent pour que quiconque se risque à le prédire à nouveau. Cela dit, il nous semble que ce parti d'opposition éternelle arrive au bout de sa logique, particulièrement dans la situation de gouvernement minoritaire où se trouve le pays depuis deux ans. L'an dernier, le Bloc a fait tomber le gouvernement libéral de Paul Martin, permettant de ce fait l'arrivée au pouvoir des conservateurs. Aujourd'hui, les bloquistes accusent les conservateurs de tous les maux de la Terre et promettent de les renvoyer au plus tôt dans l'opposition. Les libéraux reviendraient donc aux affaires, ces mêmes libéraux qui, selon le Bloc, avaient perdu l'autorité morale de gouverner... Combien de fois M. Duceppe va-t-il s'amuser à faire tomber le gouvernement? En quoi ces changements de la garde à répétition servent-ils les intérêts du Québec?
Gilles Duceppe souhaite que le secrétariat de la Convention sur la diversité culturelle de l'UNESCO s'installe à Québec. Selon lui, cela donnerait aux résidants de la Capitale nationale " un avant-goût des nombreux avantages de la souveraineté ". Voilà donc pourquoi les gens de Québec devraient voter pour l'indépendance: pour obtenir la présence dans leur ville de quelques diplomates de plus!
Au cours des dix dernières années, le taux de chômage a chuté de 12 % à 6 % à Québec. L'économie de la Capitale nationale est aujourd'hui l'une des plus dynamiques du Canada. C'est la preuve que les gens de Québec n'ont pas plus besoin de la souveraineté que du Bloc.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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