Réponse à Joseph Facal

Tant que nous n'aurons pas défini le Québec

Tribune libre - 2007

Le meilleur argument en faveur de l’immigration est que les sociétés
ouvertes sont plus créatrices et plus inventives que les sociétés fermées.
Mais la démonstration n’est pas simple.
Hé bien, je connais un pays résolument fermé à l'immigration très inventif
et créatif, dont on a même parlé de miracle pour expliquer son essor
économique... Je parle évidemment du Japon. L'Europe occidentale qui
essaie actuellement de limiter l'immigration ne le fait pas pour être moins
inventive et moins créatrice! Et sans entrer dans une guerre de
clochers, le Canada qui s'inscrit comme pays multiculturaliste, est-il un
exemple de création et d'inventivité? Je ne crois pas.
Désolé de vous l'apprendre, mais cet argument ne tient pas la route.
L'immigration me paraît beaucoup plus liée à d'autres facteurs, comme la
richesse, le désir d'une vie meilleure, l'attrait de la
nouveauté,etc., etc., etc. En biologie des populations, on en est encore à se
demander si l'occupation du territoire est de type accidentelle ou
contagieuse pour les êtres humains...
Pour revenir à notre sujet, je crois personnellement que tout le débat
autour des accommodements raisonnables est de la poudre aux yeux. Tout le
débat vient du fait que le Québec n'ose pas faire son indépendance. Alors,
tant que nous ne serons pas sérieux quant à notre avenir, ce sera bien
difficile, pour nous, de dire aux immigrants sur quel pied danser. Tant
que nous n'aurons pas défini le Québec, tel que nous l'entendons, il sera
bien difficile aux nouveaux arrivants de savoir s'ils viennent vivre dans
une province sous un régime parlementaire britannique avec une charte des
droits et libertés au-dessus de tout (lire le Canada), ou dans un régime
parlementaire de type français, dans une république, (ou pourquoi pas) dans
une république islamiste. En attendant, accommodons-nous!
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