Suivons M. Boisclair...

Crise de leadership au PQ


Le chef du Parti québécois, André Boisclair, critique la stratégie du premier ministre, Jean Charest, dans le dossier du déséquilibre fiscal. Jeudi, il a soutenu qu'un gouvernement qu'il dirigerait serait mieux à même d'obtenir d'Ottawa les centaines de millions réclamés par Québec. Comment? En tentant de répondre à cette question, le chef de l'opposition officielle s'est embourbé dans des raisonnements d'une cohérence douteuse.
Suivons M. Boisclair. Les péquistes ont toujours prétendu que la meilleure solution au problème du déséquilibre fiscal, c'est la souveraineté. " Les gouvernements de la province de Québec, quelle que soit leur couleur politique, vont continuer à marcher sur la corde raide ", écrivait François Legault dans ses " Finances d'un Québec souverain ".
En toute logique M. Boisclair, quand on lui demande ce qu'il fera le lendemain de son élection pour s'attaquer au déséquilibre fiscal, devrait répondre qu'il s'empressera de tenir un référendum ouvrant la voie à la souveraineté. Or cette semaine, il a plutôt promis de " participer à toutes les conférences fédérales-provinciales " sur le sujet. Pourquoi faire, si le seul moyen de régler le problème, c'est la souveraineté?
Continuons tout de même de suivre l'étrange logique de M. Boisclair. Une fois élu, il se présente à la table des premiers ministres pour réclamer 3,9 milliards de plus par année pour le Québec. Oublions le fait que les péquistes ont placé la barre bien au-dessus des moyens financiers du gouvernement fédéral. Pourquoi Ottawa et les autres provinces seraient-elles plus enclines à céder cette somme faramineuse à un premier ministre souverainiste qu'à Jean Charest? Pour éviter la séparation? Cela serait parfaitement futile, puisque M. Boisclair aurait été porté au pouvoir en prenant l'engagement de tenir un référendum " le plus vite possible " dans son mandat. Peu importe les sommes que lui consentirait le fédéral, le gouvernement péquiste s'affairerait à mousser l'indépendance.
Le chef de l'opposition a d'ailleurs confirmé la simultanéité de ces démarches contradictoires: " Je serai toujours heureux de travailler avec mes collègues premiers ministres des autres provinces, mais la réalité, c'est qu'au même moment où je discuterai avec mes collègues de ce qui est dans notre meilleur intérêt, les Québécois, eux, seront à préparer leur avenir, et ça passera par un référendum sur la souveraineté du Québec. "
André Boisclair n'en est pas à une incohérence près dans ce dossier. Il affirme que son gouvernement n'accepterait jamais de conclure une entente avec Stephen Harper en vertu de laquelle le fédéral céderait aux provinces l'espace fiscal de la baisse de la TPS de 6 % à 5 % promise par les conservateurs. Pourtant, les souverainistes réclament depuis des lunes un transfert de points d'impôt. Mais ce point d'impôt-là- 1,3 milliard, sans condition aucune...- un gouvernement Boisclair n'en voudrait pas! (En cela, le député de Pointe-aux-Trembles contredit le point de vue défendu par nul autre que son critique en matière de Finances, M. Legault.)
Bref, la stratégie proposée par M. Boisclair dans le dossier du déséquilibre fiscal est confuse et illogique. Une chose est sûre: dès l'élection d'un gouvernement du PQ déterminé à tenir rapidement un référendum, les négociations sur le déséquilibre fiscal seraient plongées dans l'impasse.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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