Dans [Cyberpresse, le 14 janvier, Alain Dubuc->3710] se demande comment nous pouvons rester nous-mêmes dans un monde de plus en plus uniforme.
Manifestement, nous venons d'avoir la réponse dans l'affaire des dépanneurs d'Esso, dont parle M. Dubuc: il s'agit de se tenir debout. Esso a préféré garder le nom français de ses dépanneurs pour pouvoir continuer à faire de l'argent au Québec. C'est une bonne leçon pour tous les peuples de la terre et aussi pour toutes les multinationales.
Au lieu de nous aplatir, persuadés que nous devons obéir aux forces divines de la mondialisation néolibérale, soyons vraiment lucides, et non liberticides. C'est le peuple qui mène, pas le marché. Cessons de trembler pour rien comme des feuilles au vent. Ceux qui veulent faire de l'argent au Québec doivent respecter le Québec et s'adapter au Québec, comme ce devrait être le cas partout sur terre.
Une multinationale veut vendre ou fabriquer des produits au Québec, profiter de la main-d'oeuvre compétente qui s'y trouve, des bas tarifs d'électricité, des infrastructures modernes, de la qualité de vie extraordinaire, de la nature splendide et de toutes les autres belles qualités du Québec? Elle est la bienvenue, mais ce n'est pas elle qui va venir nous dire dans quelle langue nous devons travailler et vivre, ni quelles politiques sociales nous devons avoir. Notre identité et nos valeurs ne sont pas négociables comme une vulgaire convention collective.
Ainsi que nous l'avons vu dans le cas d'Esso et que l'a démontré le mouvement nationaliste québécois au cours des 46 dernières années, lorsque les Québécois posent leurs conditions et se prennent en main, ils améliorent leur sort. Les oiseaux de mauvais augure que sont les sinistres financiers francophobes de Bay Street se font clouer le bec. Mais encore faut-il que les Québécois aient un minimum de courage, d'audace et de solidarité.
Bernard Desgagné
Gatineau
iChat/AIM: bernarddesgagne@mac.com
Bannières anglaises
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé