Se dépasser dans le déni

Rien n'est plus répugnant que ce discours prétentieux et mensonger qui, sous la bannière d'une mythique 3e voie, se donne des airs rassembleurs

"Reconquérir le Canada"

Une invitation à la démission
Se dépasser dans le déni

"une invitation au dépassement" - "sublimer les idéologies opposées" - Rien n'est plus répugnant que ce discours prétentieux et mensonger qui, sous la bannière d'une mythique 3e voie, se donne des airs rassembleurs. S'imaginer qu'on a triomphé d'un conflit simplement en le niant par une formule magique: "passons à autre chose"; "tournons la page"; "à la lumière des faits les plus récents" (oublions l'histoire..., bref: IGNORONS LE CONFLIT); "la nation québécoise-ethnique dans un Canada uni", c'est s'illusionner dans une dialectique incantatoire, une dialectique frauduleuse, une dialectique de l'impuissance. Quand le conquis part à la conquête du conquérant..., en nommant "dépassement" sa propre démission-aliénation, il se trahit dans une absurde inversion du langage! Serait-ce la simple perspective de voir les récits partagés par les nouvelles cohortes issues de l'immigration qui pousse ainsi à ce qui ressemble à la panique dans l'ordre qui se défait... - Vigile
[->7495]17 novembre 2007 -
Le temps des bouffons

S'ils sont si convaincus de la noblesse de leur cause, que ces bouffons du fédéralisme canadian osent donc proposer la signature de 1982... Par référendum: "Voulez-vous que le Québec signe la Constitution de 1982 - Oui, Non". En attendant, ces palabres oblitérant le conflit n'empêcheront pas les Québécois de poursuivre leur destin historique qui se donne le monde comme horizon.
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EN COMPLÉMENT:
"Libres de toute contrainte externe, les médias, qui sont responsables de la description et de la définition des événements survenant dans le monde, fixent le langage à partir duquel est produite la signification (p. 95). C’est ce qu’enseigne le structuralisme selon Stuart Hall : les choses ne contiennent pas leur propre signification, celle-ci est produite par le langage, qui est une pratique sociale. Les médias donnent du sens, et c’est en cela qu’ils assurent l’hégémonie : l’idéologie est moins un ensemble déterminé de messages codés qu’un système de codification de la réalité (p. 100)." - source: Critique de l’hégémonie culturelle - A propos de Identités et Cultures de Stuart Hall
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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 novembre 2007


    En matière de géopolitique et de stratégie d'État, tout argumentaire valide est statutaire et fondé sur les principes universels de l'agir d'envergure. Les fédéralistes se servent encore d'arguments littéraires sur fond de bonne conscience pour convaincre les électeurs de la valeur de leur cause, comparée à celles des méchants séparatistes qui ne méritent que la mauvaise conscience et l'oblivion. Manichéens et simplistes, leur effort me semble être celui de la dernière chance.
    Arguments statutaires d'abord.
    NOUS, Québécois, sommes devenus un peuple, une nation et un État au terme de 400 ans de travail et d'efforts, envers et contre l'hostilité outrée des Anglais, des Orangemen et des Loyalistes. Certes, l'adversité est nécessaire au développement des peuples, des nations et des États et nous n'en avons pas manqué, sauf que nous ne devons rien à personne.
    Ce n'est pas par bonté ou mansuétude de la part de nos adversaires si NOUS avons non seulement survécus mais progressé. La Nature a fait sa grosse part et nos efforts également.
    Les facteurs en cause comprennent la géographie, qui explique la géopolitique, les guerres entre Anglais et Américains, les guerres de l'Empire britannique qui ont forcé les Anglais à abandonner l'Irlande et à réduire leurs effectifs militaires au Québec, le peu d'intérêt que représente l'espace continental canadien, trop couvert d'obstacles et réduit à quelques espaces oekoumènes, dont le nôtre, constitué par les basses terres du Saint Laurent, que nous tenons solidement maintenant et, les migrations des Loyalistes du Québec vers l'Ontario et l'Ouest après la construction du canal Érié aux États Unis, suivi de la construction des canaux et chemins de fer dans les basses terres du Saint Laurent et des grands Lacs. Sentant la menace américaine par le Nigara, les AnglaiS ont décidé de provoquer ces mouvements migratoires continus chez les Loyalistes et Orangistes du Québec, afin d'occuper les basses terres des grands Lacs, milieu le plus stratégique pour eux à l'ouest du Québec.
    Les arguments principes se construisent à partir des treize principes de la stratégie d'État, expliqués au chapitre 9 de Géopolitique et avenir du Québec. Entre autres, le contexte actuel ne nous permet pas d'agir avec un maximum de concentration et d'économie de l'effort, avec simplicité et souplesse, de coordonner nos efforts et notre logistique de manière à atteindre nos objectifs d'État avec une économie de moyens.
    Le pouvoir est complètement dans ses communications. Ottawa s'est artificiellement construit avec les canaux,les chemins de fer et les lignes télégraphiques. Le Québec en a partiellement profité commme d'autres provinces sauf que, avec le temps, les nouvelles communications ont permis au Québec et aux autres provinces d'accéder au statut de véritables États. Comme nous avons largement payé notre quote part pour ces aménagements et tous les autres, nous ne devons rien à personne.
    Ottawa ne représente plus rien ou presque, sauf pour les fédéralistes qui appuient l'Oligarchie de Bay Street, y compris les Desmarais et Cie et qui ont besoin d'Ottawa, de la Cour Suprême du Canada, de l'ignoble RCMP, des Canadian Armed Forces et du CRTC pour convaincre Québécois et Canadians de demeurer inféodés au pouvoir centralisateur et unitaire qui profite aux chosen few au détriment des autres.
    D'accord pour nous entendre avec les autres provinces, mais pour nous débarasser d'Ottawa et de Bay Street. Voilà le dépassement auquel nous sommes conviés, Québécois et Canadians.
    René Marcel Sauvé,

  • Raymond Poulin Répondre

    7 novembre 2007

    À Marie-Mance Vallée,
    J'ignore où se trouve la vérité, mais je crois avoir appris qu'elle ne se trouve pas, en ce qui nous concerne, du côté d'Ottawa.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2007

    Et si nous nous mettions à la recherche de toutes les familles de collabos depuis la conquête... Nous aurions peut-être des surprises...
    Quant à Judas, vous savez bien, M. Poulin, que le discours post-moderniste, le discours des progressistes, des ralativistes en fait plutôt une victime de Jésus de Nazareth plutôt qu'un traître...
    Allez savoir où se trouve la vérité...
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    7 novembre 2007

    M. Francis Déry écrit que M. Trudeau a baisé la fille d’un ministre originaire de la Colombie-Britannique.
    M. Déry, M. Trudeau a baisé la Province de Québec, aller-retour, au grand complet, avant de prendre son envol à Dorval.
    Pour ce qui est du Québec qui devrait faire la conquête du Canada, pourquoi s'arrêter là ? On est déjà rendu à la conquête de Las Végas, de la Floride et même de l'Afghanistan. Si on se fie à notre voisin du sud, on devrait compléter avec l'Irak et l'Iran, peut-être la Corée du nord et le Venezuela.

  • Archives de Vigile Répondre

    6 novembre 2007

    C'est le French Power prise 2.
    Trudeau le séparatiste s'était lancé à la reconquête du Canada d'abord avec la bénédiction de René Lévesque, puis en anglicisant son nom et en baisant la fille d'un ministre originaire de la Colombie-Britannique.
    La seule reconquête désirée est celle du pouvoir à Ottawa par les Libéraux.

  • Raymond Poulin Répondre

    6 novembre 2007

    Une invitation «à la reconquête du Canada»! On se croirait revenu aux espoirs de Lionel Groulx au début du XXe siècle, alors que les Canadiens français comptaient pour 35% du Canada et que le taux de natalité permettait encore d'imaginer qu'à long terme, peut-être... Depuis les années cinquante, toutes les transformations possibles (en théorie) du fédéralisme ont été suggérées et toutes repoussées, en toute logique: le rapport de force n'est pas là, et le Canada a fait son lit de l'État unitaire. Ceux qui nous tiennent le discours d'une troisième voie (la dixième, la vingtième troisième voie?) sont ou bien totalement à côté de leurs pompes et par conséquent incompétents et naïfs au point d'en être carrément "niaiseux", ou bien savent pertinemment ce qu'ils font. Dans les deux cas, ils sont minables mais dangereux vu les positions qu'ils occupent. Même bien intentionné, surtout bien intentionné, un Judas est toujours plus à craindre qu'un centurion romain qui fait son job.
    Raymond Poulin