Rozon et cie, ces pleurnichards de la culture

Le «modèle québécois»

(Photothèque Le Soleil) - Comment ça se fait donc que les «potentats» Rozon, Simard, Legault, et cie, — intrépides et courageux (à leurs débuts) — entrepreneurs en culture-pop se métamorphosent au fil des ans en larmoyants «entretrenus» du «B.S.culture» ? Les voici, en braillards accrochés à nos poches de contribuables. «L'argent public, pleurnichent-ils, devrait mieux couler dans nos cagnottes, c'est urgent, sinon, on va déménager nos pénates.» Où ça ? À Toronto !
Un chantage? Exactement. Ils étaient libres de «partir» leurs business para-culturelles, non ? ils ne furent pas sollicités, ni autorisés par le public, ni élus que diable ! Or, si leurs — devenues gigantesques — patentes ne leur amènent pas de profits suffisants... c'est toujours bien pas pas notre faute, impuissants payeurs d'impôts et de taxes, que nous sommes tous.
Assez de larmes et de menaces, suffit ! J'aurais aimé ça moi aussi, jeune, fonder un théâtre de marionnettes; j'y songeais, ou, plus tard, une maison d'édition. Mais, c'est tout simple, j'avais pas d'argent. J'admire des entrepreneurs libres, mais pas des « assistés sociaux en grey flanel suit» qui mènent grand train et bonne vie.
Mais allez-y à Toronto !
Un Guy Laliberté (Cirque du Soleil), ou un René Angélil (Ceeeline) par exemple ne sont pas des «entrenus», pas des quêteux-à-cheval... doré. J'ai bien fait jadis de me retenir en mes projets culturels, je serais devenu à coup sûr un de ces maudits braillards après le pognon du peuple travailleur. En baseball et au hockey, on s'arrange avec ses troubles, mais en danse moderne, théâtre de création, sculpture et peinture modernes ou musique sérieuse, alors là, oui — en culture de recherche — l'État peut, doit, contribuer à la survie et à la promotion. Une évidence.
Mais en «performances de chars», en «rires de divers ordres» et en «jazz all american»... Wow les moteurs ! Ça crie comme putois : «Je veux plus de vos sous ! Je veux le fric des citoyens !» Allez-y donc à Toronto; «la bonne vie» (selon les philosophes) se vit très bien ailleurs que dans des estrades, de vastes et anonymes rassemblements de rue, au milieu des riches touristes alléchés, allons.
Le citoyen Sébastien Duperron écrit (La presse, 11/7/07) que Gilbert Rozon a mis fin aux spectacles gratuits du Vieux-port, qu'il faut payer à la «télé à la carte» ou, cher, en salles. Ou bien visionner de chiches extraits avec l'«associé», puissant TVA. Qu'il a les poches pleines et qu'il cesse son pleurnichage. Enfin, qu'il accepte de payer la hausse de taxes annoncée pour polices, sécurité et nettoyage. Il faut bien lui donner raison. Ces «pleureurs en mercedes» peuvent changer de ce statut d'«entretenu» et s'en aller. À New York ou à Las Vegas, pourquoi Toronto ?
Il y avait une vie avant leurs gros chiards-à-foules, non? Ça fera de la place — et de l'argent — pour davantage de fêtes humaines, modestes et chaudes à la fois, dans les quartiers de nos villes ou dans des régions négligés de nos provinces québécoises, là où «se rassembler» a du meilleur sens, du bon sens souvent.
Bafouer son maire Tremblay ?
Je ne comprendrai jamais Rozon se déguisant, ce businessman brillant en exclusive entrevue dans son luxueux bureau climatisé, jolies photos dans nos quotidiens, se drapant d'une «capine de faux-clochard», râlant comme un vagabond, la main à l'écuelle. Ce globe-troter, ce membre de la jet set, comment est-il capable de jouer ce travesti? Celui du «grand mal pris» ? Et de bafouer son maire Tremblay? C'est se moquer des gens !
Ne craignez pas pour eux, tous ces chefs, directeurs ou présidents, chouchoutés par le fric public, ils jouissent de savants actuaires très capables de bien leur calculer les échappatoires, face au fisc. N'imaginez plus, candides, qu'ils sont de pauvres gueux aux abois, farcesque attitude, cela. Avant de s'y installer elle-même, une jeune Fabienne Larouche a dénoncé tous ces «producteurs morons», grassement subventionnés par Ottawa et Québec. Tous ceux qui mettent davantage de cet «argent public» dans leurs poches plutôt qu'aux vrais coûts de leurs productions. C'était vrai. C'est toujours vrai? En va-t-il vraiment autrement avec les criards actuels?
Les Rozon et autres «soutenus» avec l'argent du trésor public ne sont pas obligés de publier leurs rapports d'impôts et surtout pas les astuces de leurs malins comptables pour en payer le moins possible. Enfin, qui, chez nos hommes publics élus, leur fermera le clapet une bonne fois pour toutes ? Délicat car tant de nos chers élus sont les invités «VIP» de toutes ces fêtes de coulisses avec, au préalable, envoi de billets de faveur. Eh ! Ainsi va donc la vie chez nos pachas larmoyants et, hélas, plein de journalistes naïfs s'offrent volontiers en dociles «courroies de transmission» de ces adeptes en lamentations factices.
La triste morale de ces histoires c'est : Allez-y sans crainte jeunes loups ambitieux, partez-vous une belle grosse «machine en culture-pop», ne tremblez pas, avec le temps, les braves citoyens vont débourser pour vos voraces appétits.


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