Pure provocation d'un provocateur assumé

Quand The Gazette attise les préjugés

Outremont accusé de « fomenter des tensions »

Trop, c'est trop !

Un chroniqueur de la station de radio CJAD et The Gazette, Dan Delmar, accuse le Conseil d'Outremont de « fomenter des tensions » entre la population de cet arrondissement et la secte hassidim qui estime maintenant sa liberté de religion menacée. Tout ça parce que les élus veulent interdire l'ouverture de nouveaux lieux de culte sur les deux grandes avenues commerciales du quartier.

Cette communauté juive ultra-orthodoxe, installée à cheval entre l'arrondissement du Plateau et Outremont, possède déjà dans le secteur de nombreux lieux de cultes reconnus ou illégaux, certains jouissant d'exemptions de taxes foncières, d'autres pas. Mais Outremont, comme plusieurs arrondissements, veut éviter que les synagogues, églises ou temples protestants se multiplient sur les artères commerciales.

Le Conseil d'arrondissement a organisé, l'automne dernier, une assemblée publique pour expliquer qu'il s'agissait de simples modifications aux règlements de zonage. Le ton a monté rapidement au fil de la soirée, si bien que les insinuations d'atteinte à la liberté de pratique religieuse, d'intolérance, d'antisémitisme, voire de xénophobie, rappelaient la furie déclenchée par le manifeste d'Hérouxville contre l'islamisme. Les opposants pourront bientôt inscrire leur dissidence auprès des autorités et si leur nombre est suffisant, Outremont devra tenir un référendum sur le sujet.

Mais pour le chroniqueur Dan Delmar, qui fait également dans les relations publiques sous la raison sociale «Provocateur Communications», les auteurs de ces déclarations incendiaires ne sont que des «doux dingues religieux» qui ne dérangent personne. Le Conseil d'Outremont doit cesser de les enquiquiner et les «laisser vivre en paix comme avant», écrit-il». Il admet cependant que les hassidim «pourraient être moins insulaires». Un euphémisme qui reconnaît du bout des lèvres la réalité. La secte est refermée sur elle-même et vit quasiment en autarcie dans sa pratique religieuse obscurantiste.

Même s'ils habitent à Outremont et dans le Mile-End depuis plusieurs générations, la plupart d'entre eux refusent de parler français. Leurs relations avec le voisinage sont souvent tendues comme en témoignent leur participation hargneuse lors des assemblées publiques municipales et leur mépris des règlements de construction de la ville. Leurs écoles, dont certaines sont subventionnées, refusent néanmoins d'adopter le programme du ministère de l'Éducation du Québec. L'enseignement dispensé dans ces institutions privées porte essentiellement sur l'étude du talmud.

Québec menaçait depuis des années de leur couper les vivres, mais s'abstenait toujours d'intervenir… jusqu'à ce qu'Yves Bolduc soit propulsé à la tête du ministère l'an dernier. Ce dernier a été forcé de trouver une solution lorsqu'un xième reportage sur les écoles illégales de la secte lui est tombé dessus. Incapables de régler l'affaire antérieurement, les fonctionnaires sont cette fois arrivés à conclure un «arrangement déraisonnable» avec la communauté en dépoussiérant un vieux règlement. Désormais, les enfants continuent d'étudier le talmud à l'école le jour et leurs parents, aussi dépourvus qu'eux, leur enseignent les matières «laïques», comme le français et les maths, le soir à la maison. Yves Bolduc a rapidement quitté le ministère en donnant à une commission scolaire le pouvoir de sanctionner le tout. Eureka!

La secte avait déjà manifesté son ouverture d'esprit, il y a une dizaine d'années, en demandant au YMCA du Parc de givrer ses fenêtres au nom de la vertu. Il s'agissait en fait de cacher aux yeux des jeunes hassidim les belles sportives court vêtues qui s'activaient dans un gymnase visible depuis une synagogue de la rue Hutchison. La direction du Y avait d'abord accepté, pour ensuite se rétracter, face au déferlement de protestations qui s'en était suivi.

Cette fois, les riches commanditaires des synagogues promettent de tout faire pour bloquer les modifications honnies au zonage proposées par la mairesse Marie Cinq-Mars. Ils ont déjà confié le mandat de «défendre leur liberté de religion» à l'avocat Julius Grey en lui demandant de livrer bataille jusqu'en Cour suprême s'il le faut. C'est à suivre, et cela risque de durer aussi longtemps que les procédures engagées par le plus fortuné de la secte contre le blogueur Pierre Lacerte qui répertoriait chacune des infractions commises par la secte dans l'arrondissement.

Le texte suivant, paru dans The Gazette, provient du chroniqueur et propriétaire du cabinet de relations publiques Provocateur communications:

http://montrealgazette.com/author/dan-delmar-special-to-montreal-gazette


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