Pourquoi est-ce "si" difficile ?

Québec 2007 - la question nationale


Les responsables de la santé, dans tous les milieux existants du Québec, ont dû faire face à des cadres et des employéEs de l'État du Québec sous la gouverne de Jean Charest qui avait ses priorités : la réingénierie. Vous vous rappelez ? Il a fallu accepter des salaires à la hauteur de la volonté du "maître" qui était à Québec. Le bâillon a su faire les choses.
On a eu bien beau le dire et le répéter : "On n'a pas voté pour ça!" mais, lui, Jean Charest, qu'est-ce qu'il nous disait : " J'ai été élu et c'est moi qui décide ".
Qu'est-ce que monsieur Charest décide ? Il fallait améliorer la santé. La façon de faire : diminuer la qualité des services, le soir, les fins de semaine, contrôler sinon, diminuer les salaires des employéEs.
On le sait bien, les malades sont malades, dans les hôpitaux, 24hres par jour, 7 jours par semaine. Les coupures, les salaires moins satisfaisants, tout le monde a du travail fou à faire et on doit travailler plus qu'on est capable pour satisfaire aux exigences de monsieur Charest qui est à Québec.
Les cas de bactéries se développent. On apprend, tout à coup, qu'il y aurait eu quelque 100 à 150 morts dans nos hôpitaux du Québec à cause de la "C" difficile. Une découverte pour tout le monde. On pensait que quelqu'un savait quand il y avait des morts "suspectes". C'est normal. Dans un hôpital, on peut mourir aussi.
Les journalistes ont fait un travail en douce pour ne pas ameuter toute la population qui allait se faire soigner dans les hôpitaux. Il ne fallait pas dire haut et fort ce qui arrivait. Les cas de bactéries et de morts ont continué et c'est là qu'un réveil, qu'une prise en charge a commencé à se développer. Combien de morts avant d'assumer toute la responsabilité et voir aux remèdes à appliquer ?
La santé, oui c'est important. Oui, c'est très important.
Quelles sont les priorités pour régler les problèmes de santé à long terme ? Pas à court terme ? À long terme ? Je vous le donne en mille !
On multiplie les services ? On améliore la qualité des services ? La qualité des soins ?
Devrais-je le dire : "vous êtes donc bien étroit d'esprit !". À se demander si on ne traite pas mieux nos animaux que les êtres humains.
Mais non. On va créer des mégahôpitaux. Un mégahôpital pour les Français du Québec et un mégahôpital pour les Anglais du Québec. Bien oui. Tout le monde est à Montréal et on va développer deux mégahôpitaux à Montréal. Un dans la cour des Français et un dans la cour des Anglais. "On s'unit pour mieux nous diviser".
Parlons-en des mégahôpitaux ? On multiplie par deux ? Pourquoi ? Pour accommoder ? On est "accommodant" au Québec depuis plusieurs années ! Cela ne vient pas de commencer comme plusieurs voudraient nous le faire accroire. On est "accommodant" sans bon sens. On pourrait ajouter, "sans bon sang" aussi.
Jusqu'à présent, dans cette campagne électorale, on n'en parle pas encore. Pas encore de questions de la part des journalistes, non plus.
Les grands projets pour la santé du gouvernement Charest, c'est d'endetter le Québec de façon la plus profonde possible. Voyez la façon de dépenser les sommes d'argent que nous propose le Parti Libéral du Québec. On veut construire deux méga-hôpitaux qui vont coûter entre 3 et 4 milliards de dollars et possiblement plus. Ils ne peuvent pas encre chiffrer les sommes que cela va coûter.
On va construire des mégahôpitaux et ce n'est pas tellement pour ajouter des lits, pas tellement pour améliorer la formation des médecins, des infirmiers, des infirmières, des soins à domicile et autres. ON CONSTRUIT des bâtisses. (Payant, payant, dirait Séraphin !)
En voulez-vous des plans ? Des centaines de millions pour servir les intérêts des architectes, des spécialistes reliés principalement avec le Parti Libéral qui n'ont de spécialité que d'appartenir aux amis du Parti Libéral.
L'obligation qui est devant nous, c'est d'offrir une haute qualité des services pour notre population. L'obligation n'est-elle pas d'investir dans les services ? Les files d'attentes ne veulent-elles pas dire qu'il faut investir dans la qualité des services ? N'est-ce pas cela que vous feriez ?
Combien d'hôpitaux avons-nous ? Combien de Centres hospitaliers ? Combien de centres de premiers soins ? Combien de cliniques de toutes spécialités avons-nous sur notre territoire du Québec ? Il faut bien le dire, tant du côté des francophones que des anglophones ?
L'objectif principal : rendre accessibles tous nos bâtiments, toutes nos salles de premiers et de derniers soins, toutes nos salles d'urgence, toutes nos salles d'opérations, 8hres, 10hres, 15hres par jour si le besoin existe.
On se vante d'avoir dépensé pour la santé. Combien de sommes d'argent juste pour les bâtisses nouvelles ? Pour les architectes, pour les études multipliées ad nauseam ? Pour qui, jusqu'à présent, le Gouvernement Libéral a-t-il dépensé? Il a dépensé pour aider bien des amis spécialistes de l'architecture, de recherches, d'études et encore des études.
Actuellement, on laisse la médecine privée utiliser les salles d'opérations qui existent dans les hôpitaux. On ne les ouvre pas pour les malades existants parce que les services ne sont pas possibles. Mais on les offre au plus offrant pour de la médecine parallèle et on laisse attendre nos propres patients.
Les sommes d'argent doivent aller dans la qualité et l'augmentation des services à la population et non pas diriger les sommes d'argent vers des constructions pour épater la galerie et les bailleurs de fonds du Parti Libéral.
Comment on va payer ces hôpitaux-là ? Allons-y avec un exemple dans ce que l'on connaît bien. Que fait l'entreprise privée pour diminuer ses coûts de production ? On diminue le personnel, on coupe les services. Il faut le comprendre, on vit assez de situations pour le comprendre. Ça promet pour nos prochaines années.
Pour construire deux mégahôpitaux, ça prend de l'argent : 4 milliards. On prend où ces sommes d'argent-là ? On ne nous le dit pas pour le moment. Mais, l'expérience nous prouve que ces constructions-là se feront avec des emprunts. On augmentera donc notre dette de 4 milliards de dollars. Monsieur Charest, vous avez déjà augmenté la dette de 11 milliards pendant les quatre années de votre règne et votre grand projet pour la santé, c'est d'augmenter encore une fois cette même dette?
Est-ce qu'on aura des services ? Rien de moins certain. Cela va coûter assez cher... qu'après... il faudra payer la dette et on coupera dans les services. Est-ce "si" difficile à comprendre ?
C'est assez! On en a assez ! Il y a d'autres façons de faire.
Robert Bertrand, rédacteur,
Québec un Pays
http://cf.groups.yahoo.com/group/Pour-le-Pays-du-Quebec/


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