La dépendance du Québec au pouvoir centraliste d’Ottawa

Pourquoi cette soumission est librement consentie*

Comment amener une majorité à sortir de cette impasse politique

79ccbb553be2934efa15e596c6e32632

Pour sortir de l'ornière

« Une partie des gens de mon pays a préféré jusqu’ici le confort de la soumission au risque de la liberté. » Yves Michaud

L’objectif de ce texte est d’essayer de faire la lumière sur les contradictions de la démarche de l’IRIQ (Institut de recherche sur l’indépendance du Québec) en prenant la voie politique pour faire la convergence des organisations supposément souverainistes sans tenir compte de leur idéologie afin d’arriver à former une coalition électorale lors du scrutin de 2018. Cette convergence impliquerait aussi un pacte qui irait jusqu’à la formation d’une alliance gouvernementale advenant l’élection d’une majorité de députés sous la bannière de ladite coalition.

De plus. Il faut dire clairement que cette coalition électorale se ferait avec des partis radicalement antagonistes, internationalistes et majoritairement antipatriotes(1) (PQ, QS et ON), ainsi qu’avec des mouvements marginaux dits souverainistes sans structures politiques. Si l’objectif principal de l’IRIQ est de convaincre la majorité des électeurs de la pertinence de faire du Québec un pays indépendant et plus riche (sic) avec une coalition gouvernemental de gauche et d’extrême-gauche; cette démarche politico-économique se ferait surtout au détriment des intérêts de la majorité centre-droite (55-60 % de l’électorat, selon le résultat du scrutin 2014).

Avec ce résultat majoritaire de centre-droite réparti entre le PLQ, CAQ et le PQ (30 % des électeurs péquistes sont des nationalistes-conservateurs qui, à 75 % n’ont pas voté pour le PQ aux élections générales de 2012 et 2014), l’on comprend pourquoi la soumission librement consentie est une condition sociopolitique de choix qui prévaut dans cet électorat afin d’éviter les conséquences des décisions politico-socio-économiques contraires à leurs intérêts. Ces intérêts reposent sur le fait que l'on part du postulat que l'électeur est rationnel et qu'il agit en fonction de ses propres soucis à ce qui est avantageux pour sois. C’est-à-dire, lorsqu'on vise à obtenir une majorité de l’électorat (50 % + 1) comme le prétendent les promoteurs de l’IRIQ pour réaliser l’indépendance du Québec en obviant la réalité électorale de centre-droite antérieurement exposée, l’on peut affirmer que l’échec d’un 3ème référendum est assuré.

Alors, quelle serait l’alternative à ce que prétendent les promoteurs de cette nouvelle démarche de convergence des souverainistes-indépendantistes (sic) pour arriver à réaliser l’indépendance du Québec en tenant compte du SENS COMMUN (2) évoqué précédemment en raison de ladite soumission librement consentie ? La réponse à cette réalité sociétale est de proposer un projet de reconstruction nationale et patriotique faisant en sorte que des actions politiques nationalistes soient l’axe central de convergence pour la défense et la promotion des intérêts généraux du Québec. Tout le contraire de ceux qui proposent des initiatives électoralistes visant les intérêts d’une élite de carriéristes, ainsi que ceux bénéficiant aux mercenaires de la politique, imposteurs, opportunistes, traîtres et aux groupes organisés spoliateurs de ressources fiscales, économiques et naturelles de l’État québécois (quel qualificatif donner à ceux qui supposément sont pour la constitution d’une République au Québec, tout en prêtant serment d’allégeance à la reine et à la monarchie britanniques?, quand l’immense majorité de la population veut les abolir)(3).

En effet, l’actuel régime politique instauré au Québec depuis 1985 est un constat flagrant d’un système où la corruption institutionnalisée est la perversion d’une minorité qui avait et a comme finalité de leur ambition le détournement des Pouvoirs de l’État vers leurs intérêts de groupes organisés qui ne sont en réalité, que des intérêts particuliers. Face à une telle perversion monopoliste du Pouvoir, quelle autre option a l’électorat pour neutraliser les profiteurs de ce régime, se voyant divisé politiquement sur les enjeux socioéconomiques ( lutte des classes ) où chaque électeur appuie le parti qui luttera (sic) pour préserver ou améliorer sa situation sociale et économique ?

Dans ce contexte politique de dualisme socioéconomique antagoniste, l’actuel système de corruption institutionnalisée ne peut donner autre option au dit électorat que sa division sociale au profit d’une caste hiérarchisée, endogame et héréditaire. Alors, il faut en convenir, la soumission librement consentie est une fuite en avant, mais logique en fin de compte, puisqu’en étant soumis majoritairement à Ottawa, un Pouvoir plus puissant politiquement, financièrement et institutionnellement, ce même électorat est persuadé que son choix est rationnel et qu’il agit en fonction de ses idées et intérêts.

Pourtant, cette soumission comporte à long terme une dépendance autodestructive et dérive nationale en raison de laisser l’administration des intérêts collectifs à un Pouvoir centraliste, arbitraire et anti-Canadien-français (la constitution du régime fédéraliste entre le Haut et le Bas Canada en 1867 est le constat de ladite dépendance). Le processus politique entamé par Ottawa depuis cette datte fatidique contre la nation francophone est un acte attendu ou plus directement appelé extorsion de comportements du sujet , c’est-à-dire, « … si l'on veut induire des changements de comportements avec quelque chance de succès, mieux vaut alors opter pour des stratégies qui reposent sur une obtention d'actes. Même s'ils paraissent dérisoires, ces derniers engagent celui qui les émet, rendant ainsi plus probable l'obtention du comportement attendu. Ces stratégies d'influence reposeront donc, dans une situation donnée, sur l'obtention de décisions susceptibles d'affecter dans le sens souhaité, les choix, les opinions ou les comportements à venir »(4).

Analysant la portée de ce processus de persuasion auprès d’une majorité des francophones québécois, il faut aussi se poser cette autre question : le régime d’Ottawa avec la complicité des partis antinationalistes et antipatriotes a-t-il gagné la bataille pour achever la destruction nationale du Québec avec cet autre mécanisme sociopolitique de persuasion-chantage qu’est l’imposition de l’ immigration massive ? (54 000 ressortissants en 2015 avec une perspective de plus de 65 000 par année à partir de 2050, d’où résulterait 21% de la population, sachant que 95% est contre l’indépendance du Québec)(5). La réponse, cette fois-ci, dépendra de la capacité organisationnelle des nationalistes et patriotes du Québec pour constituer un vrai parti voué à la réalisation de l’indépendance du Québec lors des élections générales de 2018. Une organisation politique sans structures bureaucratiques ou oligarchiques, dénouée de tout compromis antidémocratique et déterminé à éradiquer la corruption institutionnalisée. Ces conditions sont essentielles afin d’éviter la dérive organisationnelle et le totalitarisme démocratique qui sont les facteurs déterminants de la monopolisation du Pouvoir ou de la structure du parti aux profits des intérêts de ceux qui les contrôlent.

En plus de ces conditions nationalistes et patriotes indissociables pour libérer le Québec de la soumission à Ottawa, cette structure d’organisation politique inédite doit faire de l’ Assemblée Nationale du Québec (une des premières institutions démocratiques au monde) un vrai parlement de débats sur les intérêts nationaux du Québec en éliminant l’actuel consensus partisan entre les formations la composant, lesquelles ont fait de cette assemblée un tribunal inquisitorial (l’« affaire » du patriote Yves Michaud, l’aberrante motion unanimement approuvée concernant l’ islamophobie et les mots interdits )(6), en approuvant des actions politiques destinées à protéger et défendre leurs propres intérêts de groupes organisés afin de pouvoir combattre les hérétiques opposés à leur régime politique corrompu en vigueur.
_________________

*. Pour en savoir davantage sur cette impasse de psychologie sociale, lire Soumission librement consentie https://fr.wikipedia.org/wiki/Soumission_librement_consentie

1. Un parti politique qui se proclame internationaliste et embrasse le multiculturalisme devient un parti antinationaliste et par conséquent, antipatriote. Pour en savoir davantage sur les différents courants de pensées concernant cette doctrine, consulter Antinationalisme https://fr.wikipedia.org/wiki/Antinationalisme

2. Pour connaitre la portée nationaliste de ce comportement collectif de libération nationale, consulter le résumé du pamphlet de Thomas Paine, intitulé Le Sens Commun
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Sens_commun

3. Afin de connaître les pourcentages des Québécois concernant l’abolition du système politique monarchiste au Québec, lire Le rejet de la monarchie à travers les sondages
http://service.vigile.quebec/Le-rejet-de-la-monarchie-a-travers

4. Passage extrait de Les théories de la "soumission librement consentie"
http://1libertaire.free.fr/Soumission03.html

5. Pour plus d’information sur cette immigration massive au Québec, voir La planification de l’immigration au Québec pour la période 2012-2015 http://www.midi.gouv.qc.ca/publications/fr/planification/planification-20122015.pdf

6. Lexique des mots interdits à l'Assemblée nationale http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201412/27/01-4831164-lexique-des-mots-interdits-a-lassemblee-nationale.php

Note. L’évolution exponentielle et démographique d’une immigration massive ne peut donner que ce résultat de destruction nationale : Le Royaume-Uni sera à majorité musulmane d'ici 2050
http://www.postedeveille.ca/2013/06/la-grande-bretagne-sera-a-majorite-musulmane-dici-2050.html


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    29 décembre 2015

    Du point de vue de la Force politique, et non pas de la Culture ou de l’Économie, le plus puisant levier (financier et politique) issu de la Révolution Tranquille ne fut pas la nationalisation de l’hydro-électricité, ce fut bien davantage la création d’une régie des « rentes du Québec » et d’un organisme pour gérer cet argent, la Caisse de Dépôts.
    Pour faire accepter le principe d’une régie des rentes du Québec par Ottawa, le p.m. Jean Lesage plaida auprès de Lester Pearson que ce serait une façon de sauver le Canada. Textuellement : « M. Pearson, sauvez le Canada ».
    Le Canada fut sauvé. La Caisse de Dépôts fut créée.
    Une petite gang de profiteurs, qui ne pouvaient plus profiter ni abuser des consommateurs d’électricité, une p’tite gang s’est mise à penser qu’elle pourrait profiter de la richesse là où elle est : devenue rapidement une grosse affaire, la Caisse est devenue un objet convoitable par tous les profiteurs et tous les carriéristes que le Québec a toujours-toujours été capable de produire.
    Voilà comment une révolution pourtant bien tranquille, mais par ailleurs indéniablement patriotique au départ, a pu être détournée au profit de quelques uns, qui n’avaient aucun goût de la Patrie.
    La Révolution Tranquille ayant été détournée grâce à un électorat hostile, cela est-il si surprenant que Nous ayons maintenant un gouvernement provincial antinationaliste ? Le Canada n’a-t-il pas été sauvé au profit des profiteurs réunis, et tous appliqués à tenir le Québec bloqué ? Il n’y a en vérité rien là de très surprenant.
    Ce qui est surprenant en revanche, c’est cette réponse faiblarde des séparatistes à vouloir se réunir sous un seul drapeau. La Force politique ne réside pas dans quelque « union » que ce soit des séparatistes, elle réside en Nous, pour autant que les séparatistes en usent un jour… sans en abuser.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 décembre 2015

    Je respecte votre analyse de l'impasse qui confronte les Québecois.Pourquoi pas une analyse approfondie du genre de pays que le Canada est appelé à devenir sous des gouvernements libéraux consentant? Le peuple fondateur fut supplanté pour lui opposer le bordel du multiculturalisme tel que concocté par les Trudeau pour faire "ouvert".Ça signifie de s'effacer cela et je crois que si les vrais Québecois saisissaient bien l'enjeu,l'entourloupette ne leur plairait pas du tout. Le "VOL DE PAYS" en se magasinant du vote ethnique est tellement évident,comment ce fait-il que ce ne soit pas décrié avec vigueur et véhémence.Ce qu'ils ont à proposer est une dépossession suivie d'une disparition;sommes-nous rendus là à être prêt à disparaitre de la "map"comme peuple...cette Nation qui fut jadis si fière de sa culture.Des colonisés/es ,ça perd son âme à force d'être diminués/es.Triste sort!