La dérive socioéconomique depuis 1985

Sans l’indépendance, une mort lente mais inexorable

Des données expliquant la soumission du Québec à Ottawa

Tribune libre

Si l’actuelle situation socioéconomique, culturelle et politique du peuple canadien-français dans cette confédération canadian continue à être immergée dans ce processus de dilution sociale, de mensonges, manipulations, comptabilités créatives, de corruptions et saccages institutionnalisés, lesquels conduisent au suicide collectif, cette situation ne fera que provoquer la mort nationale comme entité distincte, une mort lente mais inexorable :

● La Dette publique globale du Québec est passée de 25 milliards $ (1985) à 320 milliards $ (2015).
● Le service de la Dette (les intérêts payés dès 1985 à 2015) est d’environ 120 milliards $.
● La différence nette entre l’imposition sur les revenus et les taxes effectuées par Ottawa au Québec depuis 1985 en escomptant les transferts de péréquation, s’élève à plus de 350 milliards $.
● L’État québécois a subi depuis 1985 une perte financière de plus de 250 milliards $ par l’évasion fiscale et l’économie souterraine (6 à 10 % du PIB québécois) en raison de la juridiction d’Ottawa sur ces actes illégaux impliquant des paradis fiscaux et des cabinets comptables à charte fédérale.
● La corruption institutionnalisée au Québec depuis 1985 a engendré un saccage organisé de plus de milliards $125 .
● La rente per capita en 2015 au Québec est inférieure de 8 500 $US à la moyenne du Canada.
● Le salaire minimum en 2015 a un pouvoir d’achat inférieur à celui de 1985.
● Le taux d’épargne des ménages est passé de 12 % en 1985 à seulement 1,5 % en 2013.
● Le Québec est le plus taxé des 52 États en Amérique du Nord.
● Les automobilistes au Québec paient le litre d’essence 20 % plus cher que la moyenne au Canada (avec ce surcoût les Québécois financent 30 % des 40 milliards $ investis par Ottawa dans l’exploitation des sables bitumineux en Alberta).

● Les dettes des Québécois dès 1985 à 2014 ont progressé presque au même rythme que leurs actifs.
● L’endettement étudiant atteint 65 % de cette strate sociale au Québec est d’un montant moyen de 13 967 $, et un étudiant sur quatre accumule plus de 20 000 $ de dettes. De plus, 35 % des étudiants s’endettent auprès d’institutions financières d’un montant moyen de 8 043 $(1).
● L’échec scolaire est le plus élevé au Canada.
● Un Québécois sur deux craint la pauvreté : 31% se disent pauvres, 41% se disent insatisfaits de leur situation financière et 50% ont peur de devenir pauvres.
● En 2010, le Canada a dépensé 5 % de son PIB sur les pensions publiques, ce qui est faible par rapport à la moyenne de 9,4 % des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). L'OCDE prévoit que les dépenses publiques en pensions au Canada n'augmenteront qu'à 6,3 % du PIB d'ici 2050, un niveau beaucoup plus bas que les 11,6 % en moyenne dans les pays de l'OCDE(2).
● L'endettement hypothécaire chez les aînés au Québec est 25 % supérieur que celui de l'ensemble du Canada depuis les 30 dernières années. En exemple, le solde hypothécaire a augmenté de 15 % entre 2013 et 2015, au Canada 12%.
● L’immigration exogène aux valeurs historico-nationales des francophones du Québec depuis 1985 représente aujourd’hui plus 1,3 millions de ressortissants, soit 21 % de l’électorat (95 % est contre l’indépendance du Québec).
● Le coût afférent à la politique d’immigration au Québec depuis 1985 surpasse les 95 milliards $, soit 30 % de plus que l’apport économique de cette immigration au PIB québécois.
● La désagrégation sociale, la perte de pouvoir d’achat des salariés, l’endettement des ménages les hausses des charges fiscales de toutes sortes…, font « … que le nombre de demandes d’aide alimentaire au Québec a augmenté de 5,9 % cette année par rapport à 2014, et les bénéficiaires ne sont pas tous au chômage : en mars dernier, plus de 10 % des personnes qui ont cogné à la porte des banques alimentaires occupaient un emploi et 6,9 % étaient propriétaires de leur résidence. »(3).
● L’État providence que les Québécois se sont donné avec la Révolution tranquille est en voie de disparaître complètement en imposant un processus de démantèlement organisé par une caste pro-fédéraliste, ayant comme complices des mercenaires de la politique contraires aux intérêts nationaux du Québec : [Au cours des dernières années, les hausses de rémunération accordées aux médecins du Québec ont été de 34 % pour les omnipraticiens et de 42 % pour les spécialistes. «Comment peut-on justifier de telles hausses à une classe professionnelle déjà bien nantie alors qu'on propose des hausses moindres que l'inflation aux employés du front commun?», demande le MQRP (Médecins québécois pour le régime public)](4).
______________________
1. Extrait du rapport élaboré par la FEUQ (Fédération étudiante universitaire du Québec).
2. Extrait de l’article intitulé Le Régime de pensions du Canada fait piètre figure au sein de l'OCDE, selon un rapport
3. Passage extrait de Les demandes d’aide alimentaire d’urgence ne cessent d’augmenter
4. Fragment extrait de Rémunération des médecins: des hausses «indécentes »
Note. Ces vingt données proviennent de mon livre qui sera publié en 2016.


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5 commentaires

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    23 décembre 2015

    Autre constat de dérive nationale concernant la qualité des études supérieures dans les universités francophones au Québec : pourquoi en 2015 l’Université de Montréal se trouve à la 115ème position au classement des meilleures universités du monde, si en 2014 elle était en 83ème place ? De plus, l’Université de Laval figure en 324ème position; l’Université du Québec en 431ème place; l’Université de Sherbrooke en 601ème position et l’UQAM ne figure même pas dans ce classement mondial de 750 universités. Des positions du tiers monde, sachant que le PIB du Québec en 2014 est de 565 milliards $ et son économie, la 41ème, derrière la Norvège (40e). Pourquoi cette situation inconcevable, si l’économie du Québec est parmi les plus développées du monde ? La réponse n’est nulle autre que le saccage organisé des fonds publics, permanemment effectué par les élites de ce régime corrompu qui ont fait du Québec leur propre caverne d’Ali Baba .

    En ce qui concerne les universités anglophones au Canada dans ce classement mondial l’on trouve les positions suivantes : l’Université McGill, 24ème; l’Université de Toronto, 34ème; l’Université de la Colombie-Britannique, 50ème; l’Université de l’Alberta, 96ème; l’Université MacMaster, 149ème; l’Université Ouest de l’Ontario, 192ème; l’Université de Calgary, 204ème; l’Université de Kingston, 206ème; l’Université Simon Fraser, 225ème; l’Université d’Ottawa, 284ème et l’Université de Victoria figure á la 319ème place. Pour plus de détails, consulter Classement mondial 2015-2016 des meilleures universités par QS World
    http://www.topuniversities.com/university-rankings/world-university-rankings/2015#sorting=rank+region=+country=+faculty=+stars=false+search=
    JLPM

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    21 décembre 2015

    Commentaire de JLPM suite à celui de M. Pierre Grandchamp
    Vous écrivez :
    " L’échec scolaire est le plus élevé au Canada."
    Références svp. Tout est relatif en ce bas monde.
    *
    Voici les décrochages scolaires au Canada et les raisons pour lesquelles le Québec a le taux de décrochage le plus élevé (2010)* :
    Québec : 11,7 %
    ● Manitoba : 11,4 %
    ● Alberta : 10,4 %
    ● Saskatchewan : 9,4 %
    ● Île-du-Prince-Édouard : 8,9 %
    ● Nouvelle-Écosse : 8,6 %
    ● Nouveau-Brunswick : 8,1
    ● Ontario : 7,8 %
    ● Terre-Neuve-et-Labrador : 7,4 %
    Colombie-Britannique : 6,4 %
    Concernant le taux des élèves finissant leurs études dans les trois provinces les plus importantes au Canada (2014) :
    Taux de diplomation en Ontario
    2003-2004: 68 %
    2013-2014: 84 %
    En Ontario, 95 % des élèves fréquentent les écoles publiques.
    Les écoles privées ne sont pas financées par le gouvernement.
    ***
    Taux de diplomation en Colombie-Britannique
    2003-2004: 70 %
    2013-2014: 82 %
    ***
    Taux de diplomation au Québec
    2002-2003: 67 %
    2013-2014: 71 % * (76 % avec une multitude de diplômes)
    * Si on tient compte seulement du diplôme d’études secondaires, comme en Ontario

    ***
    Pour en savoir davantage sur le décrochage scolaire au Canada, lire les trois informations suivantes : (Google en PDF) Le décrochage scolaire - Phénomène de société ou conséquence d'un système ?
    Pourquoi l’Ontario a réussi là où le Québec en arrache
    http://www.journaldemontreal.com/2015/05/09/pourquoi-lontario-a-reussi-la-ou-le-quebec-en-arrache
    Pour en finir avec le décrochage
    http://www.journaldemontreal.com/2015/05/11/pour-en-finir-avec-le-decrochage
    ______________
    Note. Le décrochage scolaire dans les territoires autochtones (Nunavut, Territoires-du-Nord-Ouest et du Yukon) ne sont pas tenus en compte dans les données précédentes en raison de leur situation particulière sociopolitique, culturelle et de gouvernance administrative.

  • James A. Wilkins Répondre

    21 décembre 2015

    Triste liste de constats qui prouvent l'urgence de se reveiller.

  • Pierre Grandchamp Répondre

    21 décembre 2015

    " L’échec scolaire est le plus élevé au Canada."
    Références svp. Tout est relatif en ce bas monde.

  • Jean-Louis Pérez-Martel Répondre

    21 décembre 2015

    Errata
    Au lieu de 1,3 millions de ressortissants et 21 % de l’électorat, les chiffres réels sont :
    ● L’immigration exogène aux valeurs historico-nationales des francophones du Québec depuis 1985 représente aujourd’hui 1/2 million de ressortissants, soit 7,2 % de l’électorat (95 % sont contre l’indépendance du Québec).