Brisons l'impasse !

Pour une véritable voie citoyenne vers l’indépendance

Chronique de Gilbert Paquette

Les divergences au sein du mouvement souverainiste ne sont pas nouvelles. Chaque fois que le Parti québécois semble mettre en veilleuse son option fondamentale, comme à l’époque du « beau risque » de 1985, ses membres sont placés devant un choix déchirant: appuyer la direction pour ne pas nuire aux chances de prendre le pouvoir vu comme une condition nécessaire pour réaliser la souveraineté, ou sortir du parti comme viennent de le faire les militants qui ont décidé de lancer un nouveau mouvement.
On a fait davantage état dans les médias de l’attaque contre le PQ dans le manifeste « Brisons l’impasse » que de son contenu à cause d’une phrase malheureuse où il définit le Parti québécois comme « usé » et « confus ». Ce genre de controverse stimule les médias mais crée du bruit, beaucoup de bruit. Le match sportif l’emporte sur l’intelligence du contenu. On ne parle plus que des tensions entre indépendantistes et plus du tout de l’indépendance qui doit être de façon urgente replacée au cœur du débat public. Misons plutôt à la fois sur la diversité des opinions et sur la solidarité entre indépendantistes.
Les crises successives comme celle que nous vivons actuellement ont fait en sorte qu’il y a maintenant plus de souverainistes/ indépendantistes à l’extérieur du PQ qu’à l’intérieur. C’est ce que montrent de façon persistante les sondages d’opinion depuis un certain temps déjà, quelle que soit d’ailleurs la personne qui dirige le Parti. Contrairement à ce que veulent faire croire nos adversaires, ce n’est pas un recul pour l’indépendance quand des groupes de citoyens décident de prendre en main le combat indépendantiste en dehors du cadre d’un parti politique. Plusieurs voies mènent à l’émancipation du Québec. La voie électorale en est une. La voie citoyenne en est une autre. Les deux sont essentielles et doivent converger vers l’objectif.
Les limites de la voie électorale
Le premier élément pour vraiment « briser l’impasse » est d’accepter que la voie électorale a ses limites. Il est bien sûr nécessaire qu’il y ait bientôt une majorité de députés indépendantistes à l’Assemblée Nationale, mais justement, le Parti québécois, Québec solidaire ou un nouveau parti, doivent se faire élire, gagner la confiance des citoyens. Une ligne de parti est nécessaire jusqu’à un certain point, mais elle est contraire à la diversité d’opinion requise d’un vaste mouvement national.
L’indépendance du Québec ne peut se faire que par le peuple du Québec, portée par des citoyens ayant une variété de valeurs, de points de vue et d’orientations. Pour réussir, elle doit être portée par une variété de tendances et de mouvements qui auraient du mal à cohabiter au sein d’un même parti politique. Penser que cela peut encore se faire au sein d’un seul parti politique arc-en-ciel comme on l’a cru à l’origine du Parti québécois, c’est une dangereuse illusion!
Tant que l’indépendance n’est pas faite, les partis politiques doivent opérer dans le cadre de la constitution canadienne qui nous a été imposée, avec les moyens de plus en plus restreints que l’État canadien laisse au Gouvernement du Québec. Ces partis doivent s’occuper constamment de questions, certes importantes pour les citoyens à court terme, comme la réfection des ponts, les projets d’amphithéâtre ou les sinistres qui frappent les populations (je parle pas ici du Gouvernement Harper...). À cause de cela, la plupart du temps, les interventions des partis indépendantistes se situent dans le cadre du régime politique que nous voulons remplacer.
Par ailleurs, même si les énergies d’un parti politique sont bouffées principalement par le financement et l’organisation électorale, on ne comprend pas pourquoi le Parti québécois semble incapable de faire la promotion de l’article 1 de son programme en dehors de ses congrès. Sans se transformer en mouvement, il pourrait expliquer par le concret son option à la population travers les débats sociaux qui interpellent tous les jours les citoyens. Là est la cause d’un déficit de confiance à l’égard du Parti québécois de la part d’un grand nombre de souverainistes. Si la prochaine élection devait se faire à nouveau dans une optique strictement de gouverne provinciale, on ne pourra empêcher le déficit de confiance de s’accroitre.
Pour un véritable mouvement indépendantiste citoyen
Plutôt que faire le travail d’un parti politique et d’entrer de plain-pied dans les débats partisans, il est urgent que les indépendantistes de l’extérieur des partis mettent fin à la dispersion de leurs de moyens pour faire ce que ne font pas les partis indépendantistes depuis le référendum de 1995, PQ, Bloc et Québec solidaire inclus : une campagne continue, persistante, déterminée pour l’indépendance, pour le contrôle de toutes nos affaires en lien avec nos défis de société.
Les démarches d’accession à l’indépendance sont multiples, mais elles passent toutes par l’appui d’une majorité de citoyens. C’est à cela qu’il faut travailler sans relâche.
C’est ce que Cap sur l’indépendance a entrepris de faire il y a plus d’un an. Ce rassemblement est maintenant un réseau d’action politique citoyenne regroupant 22 mouvements et organismes indépendantistes et 12 groupes régionaux d’action politique. Il a été lancé en mai dernier, lors de la Fête des patriotes, par un rassemblement de plus de 1000 personnes. Il prépare actuellement une campagne indépendantiste qui se déploiera dès cet automne. Le Nouveau Mouvement pour le Québec y serait plus que bienvenu.
Une véritable démarche citoyenne d’ensemble doit se fonder sur l’essence de la logique indépendantiste, soit le contrôle par notre État-nation de l’ensemble de nos budgets, de nos lois et de nos traités internationaux, en concrétisant cet objectif à travers les débats sociaux. Il faut faire la critique du régime « canadian », plutôt que la critique dans le régime en ne traitant que des questions de compétence provinciale. Non pas entrer dans la bataille entre partis politiques provinciaux, mais faire la bataille contre le régime de dépendance qui soumet le Québec aux volontés de l’État canadien.
Quant à la démarche vers l’indépendance, la base est la souveraineté du peuple et, dans un premier temps, elle passe par le rejet de la constitution canadienne imposée unilatéralement au Québec. Lorsque les citoyens indépendantistes seront majoritaires à le faire, ce qui se fera si les mouvements citoyens se coordonnent et prennent de la force, les partis politiques devront respecter la volonté du peuple, résoudre leurs différents et trouver une solution à la division du vote. Sur ce dernier plan, le plus tôt sera le mieux!

Squared

Gilbert Paquette67 articles

  • 97 984

Ex-ministre du Parti Québécois
_ Président des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO)

Gilbert Paquette est un chercheur au Centre interuniversitaire de recherche sur le téléapprentissage (CIRTA-LICEF), qu’il a fondé en 1992. Élu député de Rosemont à l’Assemblée nationale du Québec le 15 novembre 1976, réélu en 1981, Gilbert Paquette a occupé les fonctions de ministre de la Science et de la Technologie du Québec dans le gouvernement de René Lévesque. Il démissionne de son poste en compagnie de six autres ministres, le 26 novembre 1984, pour protester contre la stratégie du « beau risque » proposée par le premier ministre. Il quitte le caucus péquiste et complète son mandat comme député indépendant. Le 18 août 2005, Gilbert Paquette se porte candidat à la direction du Parti québécois. Il abandonne la course le 10 novembre, quelques jours à peine avant le vote et demande à ses partisans d’appuyer Pauline Marois. Il est actuellement président du Conseil d’administration des intellectuels pour la souveraineté (IPSO).





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18 commentaires

  • Gilbert Paquette Répondre

    24 août 2011

    @ Montmarquette
    Je vous remercie de ces précisions et je regrette que vous trouviez mes propose "inquiétants".
    Vous dites "cette solution citoyenne, non partisane et autonome doit définitivement être complètement hors des partis politiques." J'en suis, mais la où je ne vous suis pas c'est que vous pensez pour amorcer et terminer la démarche d'indépendance sans intervention d'un parlement. Nommez-moi un seul pays ayant atteint concrètement son indépendance (en excluant la voie militaire) sans passer par l'élection d'un parlement et d'un Gouvernement capable de donner suite à une volonté explicite de la population et dont l'indépendance serait reconnue par d'autres pays. Dans tous les pays du nord de l'Afrique actuellement, une fois les citoyens ayant témoigné d'eux-mêmes en renversant leur régime (pacifiquement ou par les armes), après une période de transition, on annonce la tenue d'élections libre d'un gouvernement démocratique qui concrétisera le changement de régime.
    Là où je vous rejoint, c'est que dans l'état actuel de division des partis politiques (ce que j'ai souligné dans l'article) c'est d'abord la voie citoyenne qu'il faut activer. La rédaction d'une constitution est pleine de perils et de possibilités de dissentions sur la question sociale, mais la mobilisation citoyenne peut se faire sur autre chose, par exemple sur la mise en oeuvre de la loi 99, le rejet de la constitution canadienne et la volonté de rédiger une constitution québécoise qui la remplacera. La grande question à se poser: est-ce que cette mobilisation peut se faire en real-politik si les résultats du dernier sondage se réalisaient dans les urnes, dans l'État actuel des esprits. Il faudra d'abord remonter la pente dans l'opinion publique.

  • Christian Montmarquette Répondre

    24 août 2011

    En réponse à Gilbert Paquette.
    GP- M. Montmarquette, j’ai bien lu votre démarche. Très intéressant pour amorcer les choses. Votre parti, QS, lui, ne voit pas cela arriver avant l’élection d’un gouvernement QS. Donc, vous êtes en rupture de banc avec QS car vous êtes plus pressé.
    CM - Tout d'abord, merci de votre intérêt Monsieur Paquette.
    Mais je ne suis évidemment pas d’accord avec vous là-dessus.
    J’ai clairement dit en pleine assemblée du NMQ, que j’appuyais «aussi» la position de Québec Solidaire.
    Mais, je propose de refaire l’unité des indépendantistes dans le combat et de procéder immédiatement et concrètement à l’indépendance, en «ajoutant» une manière de faire, plutôt que de rester les bras croisés en paralysant les militants et en les excluant de leur propre cause ; laissant ainsi les véritables gains politiques aux diverses formations en place (et particulièrement au PQ), et en les laissant constamment tributaires et à la merci des partis politiques et des élections, quand ce n’est pas d’un référendum gagnant. Du pur étapisme quoi.
    Tout ceci en attendant à la fois des élections générales, puis, une élection d’une majorité souverainiste elle, loin d’être acquise.
    GP - C’est sympathique ! Cependant, une fois vos 7 étapes franchies et que l’Assemblée constituante aurait adopté la constitution élaborée par tous, le Québec ne serait toujours pas indépendant.
    CM - Je ne suis toujours pas d’accord avec vous là-dessus.
    Une majorité d’appuis à la Constitution provisoire et à la déclaration d’indépendance dûment signés, établissent à eux seuls la légitimité du processus démocratique et l’indépendance du Québec.
    CM - Dans le cas de ladite atteinte d’une majorité d’appuis à l’indépendance, si le gouvernent en poste refuse de convoquer l’Assemblée constituante pour la rédaction et l’adoption de la Constitution permanente, ce gouvernement pourrait d’une part, être considérer illégitime et anti-démocratique par les instances internationales, et le Comité citoyen pourrait alors décider de procéder directement avec les moyens autonomes qu’il mettra lui-même en place et qui seront à sa disposition.
    GP- Il faudra une déclaration unilatérale d’indépendance et cela ne peut se faire que par une Assemblée de parlementaires qui montre qu’elle a le contrôle effectif du territoire et l’appui majoritaire de la population. Il faudra donc s’en remettre à un ou des partis politiques.
    CM – Cette déclaration unilatérale vient de la signature d’une majorité de citoyens elle-même Monsieur Paquette.
    Une déclaration écrite endossée par le peuple constitue à mon avis une démocratie bien plus forte qu’une simple démocratie de représentation, où la plupart du temps, les citoyens ne sont même pas consultés sur des décisions qui les concernent tous les jours.

    GP- De plus, auparavant pour y arriver, vous aurez besoin "d’obtenir la liste électorale du DGÉQ (pourquoi vous la donnerait-il à vous en dehors des limites de la loi électorale) et créer des associations locales de mobilisation et d’information dans les 125 circonscriptions électorales du Québec et mettre en place des bureaux de vote.(No 4). Cela revient à créer un parti politique citoyen et, de plus un parti unique.
    CM - Je ne comprend pas comment vous povez prétendre à la création d'un parti politique.
    Mais comme tout combat, rien n’est gagné d’avance et nous nous battrons pour l’obtenir cette liste ; particulièrement dans une lutte historique et aussi légitime comme celle pour laquelle nous nous battons.
    On ne nous fera pas perdre une démarche aussi fondamentale que l’accession d’un peuple à son indépendance politique pour une technicalité bureaucratique.
    De même, nous mettrons nous-mêmes en place des bureaux de votes, s’ils ne nous sont pas fournis par l’État.
    Si le DGÉQ nous refuse la liste, nous procéderons alors par assermentations citoyenne et vérification des identités de la manière la plus transparente, la plus honnête et la plus démocratique possible.
    GP- D’ailleurs, un peu sceptique sur votre propre démarche, vous dites à la fin "De plus, si jamais la majorité d’appuis était atteinte (ce dont on peut douter), alors qu’une majorité de députés-es souverainistes étaient au pouvoir (élus par d’autres partis ?), l’Assemblée nationale pourrait utiliser de ces appuis signés d’avance afin de déclarer et légitimer l’indépendance du Québec."
    CM - Ce qui est clair, c’est que la démarche citoyenne ne doit pouvoir reposer que sur elle-même. Ce qui n’empêcherait pas les députés et les partis politiques de soutenir et d’appuyer cette démarche.
    Moi, au contraire, ce qui m’inquiète est bien plus un parti politique tel que le PQ, qui ne reconnaît généralement que sa propre démarche et tente sans cesse d’instrumentaliser la question nationale à des fins électorales.
    GP - Votre démarche n’en demeure pas moins intéressante comme hypothèse d’éducation populaire, mais ne venez pas nous dire que tout peut se faire par la voie citoyenne et que ce que je propose n’est pas une véritable voie citoyenne. Je le répète, il faut qu’un jour, le plus tôt sera le mieux, la voie électorale et la voie citoyenne converge. Nous n’en sommes malheureusement pas là.
    CM - Comme je vous ais déjà dis, je ne suis toujours pas d’accord avec vous et cette impérative approche électorale, si elle n’est pas, carrément partisane.
    Ce qui me semble clair par contre, c’est que vous ne cessez de dire que vous êtes en faveur de la voie citoyenne d’une part, et ne cessez de revenir constamment sur la nécessité de la voie électorale et gouvernementale d'autre part.
    J’avoue que considère ce double langage fort inquiétant, et qui plus est, qu’il confirme mes appréhensions.
    La multiplication actuelle des partis souverainistes, entrainera inéluctablement le fractionnement et la division des forces indépendantistes dans diverses formations politiques hétérogènes.
    La voie électorale étant désormais divisée, il est impératif de trouver une véritable alternative à la fois rassembleuse et efficace, mettant à contribution des milliers de militants autrement paralysés et laissés pour compte.
    Et à mon humble avis, et selon l’enthousiasme que ma proposition a suscité à cette assemblée du NMQ, cette solution citoyenne, non partisane et autonome doit définitivement être complètement hors des partis politiques.
    Nombre des pays ont accédé à leur indépendance, non pas en élisant des partis politiques, mais par des mouvements issus de la base citoyenne et militante.
    C’est cette solution qu’il nous faut désormais mettre en place, afin de refaire l’unité dans le combat et remettre à contribution tous les jours et concrètement les forces vives du mouvement indépendantiste.
    Merci de votre contribution et de m'avoir ainsi donné l'occasion de préciser ma pensée.
    Cordialement,
    Christian Montmarquette
    Montréal
    .

  • Gilbert Paquette Répondre

    23 août 2011

    @ MM Montmarquette et Cloutier
    M. Cloutier prétend que confier l'indépendance à un mouvement, c'est demander de construire un pont à un philosophe. Venant d'un philosophe, c'est étonnant. Or mon cher Pierre, tu sais très bien que Cap sur l'indépendance privilégie l'action politique sur la parlotte. Un mouvement de pression citoyen regroupant une masse critique de mouvements et de militants peut faire ce que les partis politiques ne font plus, non seulement la promotion de l'indépendance dont on n'entend plus parler depuis des lustres, mais aussi de la pression sur les partis politiques. J'ai aussi souligné que la voie citoyenne et la voie électorale vont devoir converger pour arriver à l'objectif.
    M. Montmarquette, donnant l'exemple de Jean Charest, pense que les partis politique sont insensibles aux pressions des mouvemments. Mes années à l'Assemblée Nationale m'ont démontré le contraire. C'est gros ce que vous dites! Au contraire, tout les matins, les députés se précipitent sur les journeaux et orientent leurs interventions en bonne partie en fonction de ce qu'ils lisent, des pressions qu'ils recoivent. Évidemment, chacun a ses biais. Charest est sensible aux pressions de la minorité anglophone et de ses bailleurs de fonds. Marois et la plupart des chefs péquistes qui l'ont précédée sont sensibles aux pressions des nationalistes mous, ce qui explique qu'ils oscillent entre l'affirmation nationale et l'attente de conditions gagnantes. Il est temps qu'il y a ait un mouvement indépendantiste qui fasse pression, une pression qui est interdite de l'intérieur du parti.
    M. Montmarquette, j'ai bien lu votre démarche. Très intéressant pour amorcer les choses. Votre parti, QS, lui, ne voit pas cela arriver avant l'élection d'un gouvernement QS. Donc, vous êtes en rupture de banc avec QS car vous êtes plus pressé. Heureusement! C'est sympathique! Cependant, une fois vos 7 étapes franchies et que l'Assemblée constituante aurait adopté la constitution élaborée par tous, le Québec ne serait toujours pas indépendant. Il faudra une déclaration unilatérale d'indépendance et cela ne peut se faire que par une Assemblée de parlementaires qui montre qu'elle a le contrôle effectif du territoire et l'appui majoritaire de la population. Il faudra donc s'en remettre à un ou des partis politiques. De plus, auparavant pour y arriver, vous aurez besoin "d'obtenir la liste électorale du DGÉQ (pourquoi vous la donnerait-il à vous en dehors des limites de la loi électorale) et créer des associations locales de mobilisation et d’information dans les 125 circonscriptions électorales du Québec et mettre en place des bureaux de vote.(No 4). Cela revient à créer un parti politique citoyen et, de plus un parti unique.
    D'ailleurs, un peu sceptique sur votre propre démarche, vous dites à la fin "De plus, si jamais la majorité d’appuis était atteinte (ce dont on peut douter), alors qu’une majorité de députés-es souverainistes étaient au pouvoir (élus par d'autres partis ?), l’Assemblée nationale pourrait utiliser de ces appuis signés d’avance afin de déclarer et légitimer l’indépendance du Québec." Outre qu'avec "si" on va n'importe à Paris, vous aurez besoin de faire pression sur les "autres" partis politiques.
    Votre démarche n'en demeure pas moins intéressante comme hypothèse d'éducation populaire, mais ne venez pas nous dire que tout peut se faire par la voie citoyenne et que ce que je propose n'est pas une véritable voie citoyenne. Je le répète, il faut qu'un jour, le plus tôt sera le mieux, la voie électorale et la voie citoyenne converge. Nous n'en sommes malheureusement pas là.

  • Christian Montmarquette Répondre

    23 août 2011

    Gilbert Paquette nous dit :
    «Lorsque les citoyens indépendantistes seront majoritaires à le faire, ce qui se fera si les mouvements citoyens se coordonnent et prennent de la force, les partis politiques devront respecter la volonté du peuple» - Gilbert Paquette
    Ce à quoi je réponds :
    Monsieur Paquette nous dit qu'il veut un véritable mouvement indépendantiste citoyen.
    Mais dans les faits, si ce mouvement n'est pas un réel mouvement «pour faire» l'indépendance, et n'est qu'un simple mouvement de promotion et un groupe de pression, c'est le PQ qui risque de récolter en fin de course le travail de ce mouvement.
    Rien pour convaincre d'un véritable mouvement citoyen non partisan d'accession à l'indépendance, et malheureusement, tout d'une agitation promotionnelle sans conséquences.
    Vous vous illusionnez beaucoup Monsieur Paquette, si vous pensez que les partis politiques plient sous la pression de l'opinion publique.
    Regardez simplement aller Charest et son refus devant plus de 80% de la population qui réclame une enquête publique sur la corruption. ..et Pauline qui s'accroche, malgré d'acerbes critiques...
    Ce dont nous avons besoin, n'est pas d'espérer naïvement que les partis politiques bougent à quelque chose, mais de construire un véritables rapport de force et de reprendre l'initiative et le leadership d'une cause abandonnée par ses propres leaders.
    C'est d'ailleurs exactement ce point de «promotion» plutôt que «d'accession» à indépendance que je considère critiquable et à éclaircir au NMQ.
    Ni vous, ni le NMQ ne me feront sortir de chez moi pour aller vendre l'indépendance de porte à porte, si ce n'est pas pour faire l'indépendance comme telle, en faisant signer une Constitution provisoire et une déclaration d'indépendance jusqu'à l'atteinte d'une majorité.
    Christian Montmarquette
    Article traitant du même sujet :
    «Le NMQ : Un véritable mouvement citoyen ?»
    Pour un mode d’accès à l’indépendance par la voie citoyenne non partisane :
    http://www.vigile.net/Le-NMQ-Un-veritable-mouvement
    .

  • Pierrette St-Onge Répondre

    21 août 2011

    M. Noël,
    De votre point de vue, c’est 1/0 pour vous, mais du mien, c’est une autre paire de manche. Voyez-vous M. Noël, moi, la face de la reine sur les vingt piastres, je n’en ai rien à foutre. Ça ne me donnera pas de pays et puis ça peut aussi bien jouer contre nous. Imaginez que le gouvernement accepte de l’enlever, qu’est-ce que les Feds vont dire : «Vous voyez bien que vous pouvez rester dans le Canada puisqu’on vous écoute». Si le gouvernement refuse de l’enlever, les Feds vont dire : «Le Canada a le droit de garder la Monarchie, les souverainistes cherchent encore la chicane». Voyez-vous comment le Canada joue ses cartes et il a le gros bout du bâton. Me semble de voir la réaction des Québécois s’il fallait que la priorité des priorités pour Pauline soit la face de la reine sur les vingt piastres. Tout un projet de société et très attirant pour l’indépendance du Québec.
    De plus M. Noël, pensez-vous qu’on ne peut s’occuper que des dossiers qui sont en rapport direct avec le Fédéral. Qu’on soit indépendant ou pas, tous les dossiers ont leur importance à différents degrés bien sûr, mais de là à négliger des dossiers comme les viaducs… toutes les routes du Québec sont comme un champ de mines. À moins d’être complètement déconnecté de la réalité ou être complètement aveugle, Pauline n’a pas le choix dans tenir compte.
    M. Noël, avez-vous entendu parler de l’ABCD de la souveraineté. Dans ces assemblées qui sont passées dans plusieurs régions du Québec tous les dossiers importants comme la péréquation, les frontières, la langue, tout ce qui touche à la souveraineté ont été débattus en long et en large par les députés Aussant, Blanchet, Cloutier et Drainville, Moi, je me suis déplacée pour les entendre et participer aux débats. Vous, l’avez-vous fait? Est-ce que les Québécois l’ont fait? Ce n’est sûrement pas les médias qui vont faire la publicité pour le P.Q. Regardez la place qu’ils ont donnée aux manifestations de Patrick Bourgeois durant le visite de Kate et William… presqu’aucune couverture. Alors, comment pouvez-vous dire que Pauline et son équipe ne parle jamais des dossiers qui s’attaquent au régime… et attendez qu’ils soient au pouvoir.
    Dans la gouvernance souverainiste, il est prévu que la P.Q. profitera de toutes les occasions pour démontrer aux Québécois, preuves à l’appui, toutes les faussetés véhiculées par les Feds, en s’attaquant justement au régime fédéral qui travaille contre nos intérêts, en allant chercher tous les pouvoirs qui sont dans nos compétences donc légales et en établissant solidement l’État du Québec pour créer un rapport de force pour réaliser l’indépendance du Québec.
    C’est ma façon de voir la suite des choses. L’avenir nous dira si j’avais raison ou tort d’y croire.
    Pierrette St-Onge
    J'aurais peut-être dû écrire ce commentaire dans «Débarassez-nous de la reine sur nos 20$», à moins de le mettre dans un nouveau message en Réponse à M. Noël. Faites pour le mieux M. Frappier.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2011

    Je voudrais applaudir au texte de Gilbert Paquette. je crois qu'il a le mérite de mettre le doigt sur le "bobo", en même temps que de soumettre des pistes claires pour nous sortir de l'état de stagnation dans lequel l'ensemble du mouvement indépendantiste est maintenu.
    Il est tout à fait juste de souligner l'importance, comme l'ont fait plusieurs, d'obtenir ultimement l'élection d'une majorité de députés souverainistes au sein de l'Assemblée nationale qui se seraient entendus au préalable sur une stratégie commune pour enclencher le processus d'accession à l'indépendance.
    La question à garder en tête est la suivante : comment y arriver ? Il ne s'agit pas de mettre de côté l'aspect politique et/ou de nier l'importance pour le mouvement indépendantiste de pouvoir compter sur des véhicules politiques qui sauraient oeuvrer en même temps de manière plus coordonnée. Bien au contraire.
    Lors de la manifestation organisée le 3 juillet à Québec par le RRQ pour dénoncer la venue dans la Capitale nationale du prince William, on a pu voir (pendant un court moment) les drapeaux des Patriotes et du RRQ flotter sur le perron de l'Assemblée nationale. Notre but ultime devrait être de s'assurer de pouvoir aller bien au-delà du perron de l'Assemblée nationale ...
    Qu'il y ait ou non création d'un autre parti (en surplus du PQ et de Québec solidaire) ne changera pas fondamentalement la donne, soit la nécessité d'établir une stratégie commune, capable d'unir l'ensemble du mouvement, toutes tendances confondues, mais aussi de réellement nous amener vers la réalisation de l'indépendance, ce qui devra forcément impliquer une alliance entre tous les partis souverainistes.
    Pour ma part, je suis à 100% d'accord avec Gilbert Paquette sur l'importance que des organismes, comme ceux qui sont regroupés au sein de "Cap pour l'indépendance", qui ne sont pas liés par des lignes de parti, peuvent et devraient jouer pour justement faire en sorte que les choses débloquent aussi bien du côté du PQ, que de Québec solidaire.
    Bravo encore !
    André Parizeau
    Chef du PCQ
    www.pcq.qc.ca

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2011

    A part Old Harry et le Bas Churchill, tous ces sujets sont de la politique provinciale.
    La gauche s'attaque aux politiques d'Harper, soit. Mais personne, depuis 15 ans, s'attaque au coeur du régime: la monarchie, la GG, le Sénat, l'armée, l'Afghanistan, les Olympiques, les relations internationales, le bilinguisme, le multiculturalisme, la démographie, l'immigration, la farce de la péréquation et j'en passe.
    On ne conteste la base du régime. Pire, on se laisse rentrer dedans. Exemple: la maudite péréquation. Les feds ont réussi à rentrer dans le disque dur des Québécois qu'on était pauvres et que, Dieu merci, on pouvait compter sur les riches Albertains qui, avec leurs prodigieuses réserves de pétrole et leur grande générosité, nous envoient un beau chèque de 8 milliards par année de péréquation. Une proportion importante de Québécois croit à cette légende urbaine parce que les souverainistes (PQ et Bloc) ont tout laissé passer. Ils ont laissé, pendant des années, l'ennemi scorer

    L'immigration? Ca aura pris le livre des deux jeunes démographes pour qu'on allume enfin sur l'immigration (ca fait 20 ans que je disais qu'on nous mentait sur l'immigration et le démographie) Les souverainistes ont dormi au gaz pendant des années sur l'immigration.
    Le PQ et le Bloc ont laissé 30 Québécois se faire déchiqueter sur les bombes des Talibans, sans jamais pousser le moindre cri. Pire, ils étaient pour le rapatriement du P'tit Khadr (l'art de se tirer dans le pied!)
    Le PQ et le Bloc ont laissé Kate et William se balader au Québec comme s'ils étaient chez eux (heureusement il y a eu Patrick Bourgeois!)
    Bref, le PQ et le Bloc ont oublié l'essentiel: l'ennemi, c'est le régime, la "maison de fous" disait le Père fondateur. Pas Charest qui n'est que le valet du régime de Monsieur Paul

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011

    Opinion en trois points d'un citoyen ordinaire:
    PREMIÈREMENT
    Le but ultime est de déclarer de façon officielle l'indépendance du Québec et de sa Nation de langue française.
    En conséquence, si les les deux aspects - mouvement populaire indépendantiste et Parti politique résolument indépendantiste - travaillent dans ledit but, les deux doivent se soutenir, enseigner et renseigner la population.
    De plus, l'option d'un référendum pour demander si on doit ou non déclarer l'indépendance du Québec doit être exclue par le mouvement populaire et par le Parti politique parce qu'elle est hautement nuisible à la réalisation du Pays québécois. Une fois un Parti indépendantiste élu avec une majorité de sièges, ladite option ne sert alors que l'ennemi à qui ont donne une chance de se reprendre après qu'il ait perdu ses élections. C'est STUPIDE.
    DEUXIÈMEMENT
    Pour favoriser l'option de l'indépendance du Québec, il est illusoire de croire à un possible changement d'oritentation de la coalition qu'on a appelé le Parti Québécois (PQ). Ça n'arrivera pas.
    Les 42 ans et plus d'existence du PQ ont démontré l'aspect uniquement nationaliste et provincial de cette coalition politique instantanément transformée en Parti en 1967. Au fil du temps, les ambiguïtés proposées et les trahisons envers les indépendantiste militants ont eu raison de ceux-ci au PQ. L'option d'association de celui-ci est restée la plus forte et l'a vendu au forces fédéralistes canadiennes qui en ont pris pleinement possession en 1995. Ce Parti appartient désormais aux institutions et aux financiers de la fédération canadienne. Ce qui était inévitable avec une coalition de gens opposés.
    TROISIÈMEMENT
    Le Parti Indépendantiste (PI) de Monsieur Éric Tremblay existe depuis 2008. Celui-ci est très clair sur son objectif et sa détermination: déclaration de l'indépendance du Québec dès l'obtention d'une majorité de sièges à L'ANQ.
    ______________________________
    Réjean pelletier, indépendantiste

  • Pierre Cloutier Répondre

    20 août 2011

    Petit message à Mme Saint-Onge
    [1] Vous voulez prendre le pouvoir avec quoi? Un projet de pays ou un projet de province?
    [2] Pourquoi n'êtes-vous pas capable de mettre le pays sur la table lors de la prochaine élection?
    [3] Pourquoi y aller de façon indirecte, par la bande, par la porte en arrière avec votre gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite souverainiste?
    [4] Vous voulez un pays? Mettez-le sur la table lors de l'élection et le peuple en disposera. Point final.
    [5] C'est là qui le problème numéro un avec le PQMarois. Leur soif de pouvoir provincial est plus grand que leur soif d'indépendance. On ne leur fait plus confiance. C'est tout.
    [6] Vous n'avez pas encore compris cela?
    [7] Si Mme Marois voulait faire l'indépendance à tout prix, on le saurait et elle fixerait une échéance précise.
    [8] Mais tel n'est pas le cas. Ce n'est pas la passionaria de l'indépendance. C'est la passionaria de sa propre cause. Et les gens s'en aperçoivent. Ils ne sont pas fous.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011

    Vos remarques sont judicieuses.
    Je crois, cependant, que vous êtes un tantinet injuste lorsque vous dite que les idées de M. Cloutier ne sont pas comprises. Je crois au contraire que la structure de sa pensée est assez claire, concise et précise. Je remarque aussi qu’elle est suffisamment pertinente pour provoquer des réactions intenses chez ceux et celles qui malheureusement ont quelques difficultés à s’adapter à l’évolution politique. Le problème n’est donc pas la qualité de son message mais le ressenti de ceux et celles qui reçoivent le message. Nous sommes ici en mode confrontation et c’est un processus qui n’est pas aisé, croyez-moi, mais nécessaire.
    Les choses seront plus claires lorsque Jean-Martin Aussant publiera son bouquin qui exposera les bénéfices que le Québec retirera de son indépendance. Ce sera un argumentaire très positif et très pédagogique qui pourra faire l’unité des forces nationalistes. Chaque chose en son temps.

  • Pierrette St-Onge Répondre

    20 août 2011

    M. Noël,
    Est-ce que je vis sur une autre planète que la vôtre. Comment il se fait que j’entends parler d’enquête publique, de financement des partis politiques, de développement économique et de finances publiques (dette, caisse de dépôt, (Kruger à Memphis) de langue, (Écoles passerelles, Loi 101 aux Cegeps) d’identité, de redevances sur les mines, de développement énergétique, d’indépendance énergétique, de gaz de schiste, de la gestion d’Hydro Québec, de ressources naturelles (Old Harry, Anticosti,) de garantie de prêt du Fédéral (Bas Churchill) de souveraineté, etc, etc. de la part de Pauline Marois et de son équipe. J’entends parler de tout ça régulièrement, cependant, j’écoute. Vous savez, il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
    Nous avons adopté un programme qui sera mis en application si le Parti Québécois prend le pouvoir. Dans l’opposition, c’est pas mal difficile de l’appliquer. On peut bien le dire et le redire, c’est plus facile à dire qu’à faire.
    Pour ce qui est des garderies, fallait-il se taire et ne pas parler des magouilles des libéraux. C’est ici au provincial que ça se passe… pas au fédéral. Mais non, on n’en parlera pas ça rien à voir avec Ottawa. Si Madame Marois ne parlait pas de viaducs, vous ne pensez-pas que les Québécois lui reprocheraient? Si elle ne parle pas… elle se cache, si elle parle, ce n’est pas de ça qu’elle devrait parler.
    Moi aussi je veux un pays, mais pour ça, il faut prendre le pouvoir… et le pouvoir M. Noël on est bien mal parti pour l’avoir… et pour le pays, ben, vous êtes mieux de vous mettre à genoux et prier pas mal fort, ça regarde mal, à moins que vous trouviez un libérateur de peuple vous aussi. Faites vite parce que Charest s'en vient avec ses gros sabots.
    Pierrette St-Onge

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011

    Monsieur Paquette,
    Il peut bien y avoir "déficit de confiance" envers le PQ. Il semble qu'il n'y ait pas un seul député péquiste qui soit de bonne foi. Ce sont tous des carriéristes.
    Vous vous souvenez de cette motion en mai dernier de l’Assemblée nationale :
    "L’Assemblée nationale rappelle que « le Québec a été et continuera d’être un allié de l’ensemble de la communauté internationale en matière de sécurité et plus particulièrement face à la menace terroriste ».
    Elle salue aussi « la persévérance des États-Unis et de ses alliés dans la recherche d’une plus grande sécurité à l’échelle mondiale ».
    Enfin, elle « souligne l’importance de demeurer vigilant et réitère son appréciation de la contribution des Québécoises et des Québécois déployés en Afghanistan »".
    Les députés du PQ avaient tous voté en faveur de cette motion. Le seul membre de l'Assemblée nationale à avoir voté contre était Amir Khadir.
    Les députés péquistes sont intelligents. Ils savent parfaitement bien que la version officielle des attentats du 11 septembre 2001 qui a parti cette guerre au terrorisme n'est pas crédible. Ils doivent se douter comme tout le monde que les "persévérants États-Unis" qui mènent cette guerre sont probablement responsables des attentats du 11 septembre 2001, soit en les ayant organisés, soit en les ayant laissés arriver.
    Donc, s'ils sont de mauvaise foi sur ce point des plus importants de l'histoire du 21e siècle, ils seront de mauvaise foi sur tout autre sujet et aussi sur la souveraineté du Québec.

  • Fernand Lachaine Répondre

    20 août 2011

    Question à Messieurs Paquette, Cloutier, Savoie, Dubé et Noël:
    Comme il est de plus en plus plausible que Charest déclenche des élections dès cet automne, comment allez-vous vous arranger pour lui barrer la route?
    Car comme un imbécile (je fais partie du petit peuple) comme moi peut entrevoir: il y a entre vous cinq tellement de controverses qu'il est impossible d'empêcher Charest de devenir encore une fois premier ministre du Québec.
    Vous faites vraiment pitié à voir. Vous êtes incapables de mettre votre petit orgueil de coté et de voir ou se situe le bien commun.
    Quel gâchis que vous représentez.
    Fernand Lachaine

  • L'engagé Répondre

    20 août 2011

    @ Pierre Cloutier
    0. « Un réseau de citoyens pour l’indépendance ne donnera strictement rien s’il n’y a pas des candidats indépendantistes et résolus qui portent le message de l’indépendance et présentent un projet de pays, ici et maintenant, lors de la prochaine élection.»
    1. Un réseau de candidats indépendantistes résolus pour « récolter » la moisson de l'indépendance ne donnera rien si l'on n'a pas semé ou instillé d'abord l'indépendance dans la nation.
    2. Vous êtes tenace et articulé, mais vous confondez les semailles et la moisson.
    3. Votre proposition peut très bien s'arrimer au travail à long terme et même le provoquer.
    4. L'accession à l'indépendance suppose un travail politique et un travail pédagogique.
    5. La preuve c'est que vos idées ne sont pas comprises; le travail pédagogique doit précédé le travail politique. On a cessé depuis 74 de faire un tel travail.
    6. Advenant l'adoption de votre plan, la population doit être impliquée pour soutenir le politique, surtout si le vote indépendantiste forme un gouvernement minoritaire ou que moins de 50% des Québécois sont d'accords, l'appui doit être solide.
    7. Sinon, ce sera la réforme du fédéralisme car les indépendantistes mous auront peur.
    8. L'appui majoritaire ferme ne peut donc s'obtenir que par une compréhension nette d'une pensée indépendantiste implacable, claire et articulée.
    9. Une telle pensée n'existe pas encore.
    10. Donc il faut la créer et la diffuser. La création de mouvements citoyens est donc un gain et non une perte de temps. Si vous n'êtes pas d'accord, pourquoi n'avoir pas expliqué où le Professeur Tournesol se trompait dans l'annexe du texte « Coeur de la pensée indépendantiste » ?http://www.vigile.net/Coeur-de-la-pensee-independantiste
    11. Salutations!

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011

    «Il faut faire la critique du régime « canadian », plutôt que la critique dans le régime en ne traitant que des questions de compétence provinciale»
    A qui le dites-vous? Il faut attaquer sur la monarchie, le bilinguisme (combien de ministres bilingues, 40 après l'instauration du bilinguisme? combien de jeunes parlent encore français en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan?), l'Afghanistan (6 fois plus de Québécois y sont morts que sur les bombes du FLQ), l'immigration (on nous tibétise avec des quotas démesurés), le nord (90% du budget du Nunavut vient d'Ottawa, zéro va au Plan Nord du Québec), les JO (Québec en rêve, Vancouver 2010 nous bloque jusqu'en 2030 minimum), la nouvelle carte électorale (une écoeuranterie qui va faire que 120 votes au Québec vont valoir 100 votes au Québec), le multiculturalisme, etc.
    Mais Pauline ne veut pas comprendre, rien savoir. Elle est accrochée à son maudit trio provincial: urgences-garderies-viaducs; urgences-garderies-viaducs; urgences-garderies-viaducs.
    Alors on comprendra qu'on veut du changement au PQ. Que nous, on rêve d'un pays. Pas de garderies, d'un pays

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011

    Bravo M.Paquette,

    Vous avez bien lu le manifeste intitulé« Brisons l'impasse» que j'ai signé avec 76 autres personnes. Malheureusement, les médias ont focusé uniquement sur le Parti Québécois alors que la première cible de notre critique était la coalition de François Legault et la deuxième étaient les fédéralistes qui considèrent trop vite les souverainistes comme disparus.J'admets avec vous que deux mots malheureux,« usé et confus» ont peut-être contribuer à faire dérailler le message qui se voulait mobilisateur.
    Pourquoi ne revenez-vous pas avec votre proposition d'états généraux que vous défendiez en 2007?
    Merci pour vos propos conciliateurs et pour la clarté de votre message. L'avantage d'un mouvement sur un parti , c'est que ça ne divise pas le vote mais multiplie les voix. Un mouvement peut être plus fort que le pense M.Cloutier, cela a un effet de synergie. En tout cas, c'est plus fort qu'une personne seule même si elle est la plus intelligente au monde et moins contraignant qu'un parti politique.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011

    Tous les membres des mouvements regroupés dans CAP sur l'indépendance attendent qu'une alternative crédible leur soit offerte pour CONCRÉTISER leur espoir. Un parti politique résolument, ouvertement et franchement indépendantiste permettra de rallier tous les québécois qui sont prêt à passer par l’action pour se donner un pays. Avec un peu de travail, ce n’est plus 40% des votes que l’idée de l’indépendance obtiendra mais bien 60% et plus. La présence de trois partis nationalistes sur l’échiquier politique québécois est une condition essentielle pour promouvoir et propager l’option indépendantiste dans la population. Pensez-y bien, M. Paquette !

  • Pierre Cloutier Répondre

    20 août 2011

    [1] Un réseau de citoyens pour l'indépendance ne donnera strictement rien s'il n'y a pas des candidats indépendantistes et résolus qui portent le message de l'indépendance et présente un projet de pays, ici et maintenant, lors de la prochaine élection.
    [2] Confier l'indépendance uniquement à un mouvement c'est comme confier la construction d'un pont à un philosophe.
    Pierre Cloutier