Le référendum n'est qu'une chance de plus pour l'adversaire de gagner par la peur
- Le choix référendaire de 1976 n’est pas un dogme. Il doit être remis en question par la nouvelle génération d’indépendantistes, à la lumière de l’évolution du Québec et du régime canadien des cinquante dernières années. Le Québec peut et doit réaliser son indépendance politique le plus tôt possible, par une élection.
- La voie électorale vers l’indépendance suppose que cette option est placée au cœur de la campagne électorale d’un parti, ou de plusieurs, qui demandent à la population un mandat de la réaliser. À la suite de cette élection, un de ces partis pourrait cependant former le gouvernement sans recueillir la majorité des voix exprimées, comme c’est le cas du gouvernement actuel de la CAQ élu en 2022 avec 41% des votes exprimés. À la prochaine élection, un parti élu avec 40% des voix pourrait entreprendre la réalisation de l’indépendance. Il pourrait encore mieux y arriver avec l’appui d’un autre parti appuyant l’indépendance et ayant recueilli plus de 10% des voix, de sorte que le gouvernement dispose d’un appui majoritaire de la population.
- En repoussant l’indépendance à un futur référendum, une fois au gouvernement, les indépendantistes se sont heurtés à une multitude de problèmes. Au Canada aucune compétence du Québec n’étant désormais à l’abri du pouvoir de dépenser d’Ottawa ou de celui des tribunaux, ils ont dû multiplier les luttes défensives qui ont monopolisé leurs ressources. Comme l’ont démontré les trois gouvernements indépendantistes élus depuis 1976, il restait peu de temps pour promouvoir l’indépendance.
https://lautjournal.info/20240529/le-referendum-nest-ni-le-seul-ni-le-meilleur-moyen
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