Pour en finir avec la partition

Tribune libre - 2007


C'est très simple. Le territoire du Québec représente 16% du territoire du Canada et sa population représente 24%. Donc un Québec indépendant réclamerait un territoire très inférieur à sa population. Il n'est pas question de le réduire, au contraire il serait en droit de réclamer le Labrador, l'Acadie et même la partie francophone de l'Ontario.
En 1759-60, les Britanniques sont venus nous voler la Nouvelle-France qui s'étendait de l'Acadie aux Rocheuses. L'indépendance, c'est la victime de vol qui veut récupérer une partie de son butin et même pas la proportion qui devrait lui revenir selon le pourcentage de sa population. Autrement dit, un Québec indépendant, en ne réclamant que le territoire actuel, ferait preuve de générosité envers le Canada.
Les autochtones, les allophones, les anglophones et les francophones qui ne voudraient pas demeurer dans un Québec indépendant n'auraient qu'à s'en aller. Lors de l'indépendance des États-Unis, les Loyalistes n'ont pas partitionné le territoire américain. Ils ont sacré le camp pour venir foutre le bordel au Canada.
La partition, ce serait un nouveau vol, ce serait le voleur qui veut encore voler sa victime qui réclame une partie de ce qu'on lui a volé. La partition, ce serait donc une flagrante injustice, un manque de savoir vivre, un manque de fair play, une affirmation du droit du spoliateur à spolier encore et une fois de plus sa victime.
Normand Rousseau

Gatineau


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