Pour aider la relève agricole

La commission sur l’accaparement des terres agricoles a entendu le cofondateur de Pangea sur son modèle d’affaires

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Le scepticisme s’impose…

Le directeur général de Pangea, Serge Fortin, a soutenu que sa société, qui a acquis près de 4000 hectares de terres depuis deux ans, n’était pas un spéculateur, mais cherchait plutôt à « aider les jeunes de la relève agricole ». Mais les députés des partis d’opposition sont restés sceptiques.

« Nous sommes des agriculteurs. Nous ne sommes pas un fonds d’investissement », a fait valoir Serge Fortin devant la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles qui s’est donné comme mandat, lundi et mardi à Québec, d’examiner le phénomène de l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement.

Serge Fortin, un agriculteur à ses heures qui a travaillé dans le domaine des télécommunications, a fondé Pangea il y a deux ans avec son ami Charles Sirois.

Dans une certaine mesure, Pangea est à l’agriculture ce que McDonalds est à la restauration. Le modèle d’affaires de Pangea, c’est de s’associer à un jeune agriculteur dans une société chargée d’exploiter les terres qu’ont mises en commun l’agriculteur et Pangea. D’une façon générale, Pangea possède des terres de plus grande superficie que son partenaire agriculteur. Ces terres sont louées à la société qui est détenue à 51 % par l’agriculteur et à 49 % par Pangea. Les deux partenaires se partagent le bénéfice net. Pangea chapeaute sept fermes au Québec, mais ce n’est qu’un début.

Le jeune agriculteur Patrice Garneau, propriétaire de la ferme ALY Blackburn, a témoigné de sa satisfaction puisqu’il profite d’économies d’échelle en se chargeant de cultiver les terres de Pangea.

Serge Fortin a nié que les achats de sa société aient fait grimper le prix des terres, un point de vue que des fédérations de l’Union des producteurs agricoles (UPA) avaient contesté en matinée. Aux yeux du député péquiste André Villeneuve, Pangea et les autres investisseurs de même acabit constituent une menace pour la ferme familiale.

Pour L’Union paysanne, le vrai problème n’est pas l’épiphénomène des fonds d’investissement dans l’agriculture, mais « l’incapacité, pour un grand nombre de jeunes, de s’établir, et pour un grandnombre d’agriculteurs de quitter le métier décemment ».


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