Une Assemblée constituante dès maintenant, c'est possible.
22 janvier 2013
J'ai des réserves sur l'organisation d'une Constituante citoyenne parallèle (non convoquée par le gouvernement ou un conseil révolutionnaire victorieux): elle risque fort de rester lettre morte et non efficiente.
Les États généraux sur la réforme des institutions démocratiques de 2003 étaient une sorte de Constituante, parraînée par le ministre Jean-Pierre Charbonneau, et pourtant, les politiciens en ont complètement ignoré les résultats qui étaient pourtant excellents.
Ce qui est le plus important dans une Constituante c'est sa légitimité et son indépendance, donc le mode de convocation et le mode de désignation des participants et leur liberté totale.
Le pouvoir constituant doit être entièrement distinct du pouvoir constitué, mais il doit être légitime.
Mon expérience des dernières élections m'a convaincu que l'emprise des partis politiques est encore si grande que peu de militants acceptent de se soumettre véritablement à une exercice démocratique comme une Constituante démocratique. La partisanerie, parmi les souverainistes notamment, est un obstacle majeur. Je ne suis pas sûr que nous sommes rendus là. Je travaille là-dessus cet hiver.
Il n'y a pas de recette miracle pour débloquer notre situation politique: il faut faire de l'éducation politique, expliquer, mobiliser, se faire comprendre.