La démocratie des riches s'est imposée partout

Tribune libre

2013 : la démocratie des riches s’est imposée partout
Le fil qui relie, pour moi, les grands événements et débats de l’année, au Québec et dans le monde, est le détournement de la démocratie au profit des riches, la mise au rancart de la souveraineté du peuple.
1. La tragédie du Lac Mégantic a suscité une vague de colère et de solidarité, mais on a vite compris que c’est nous qui allions payer la facture et non les propriétaires des trains et des produits qu’ils transportaient. Les mêmes qui voudraient nous imposer le principe de l’utilisateur-payeur refusent de se plier au principe du pollueur-payeur. Nos gouvernements vont payer pour leurs amis sans protester.
Pire encore, loin d’enregistrer la leçon de Mégantic, tant à Québec qu’à Ottawa, ils ouvrent les vannes du pétrole: ils approuvent aveuglément l’un après l’autre les pipelines et les forages : inversion du pipeline 9B de Enbridge, pipeline Northern Gateway de Enbridge en Colombie britannique, bientôt le pipeline Énergie Est de TransCanada, plus performant à lui seul que les deux précédents, avec un terminal d’exportation par bateau à Cacouna et St-Jean.
On veut tripler l’exploitation des sables bitumineux. On autorise les forages sur l’Ile d’Anticosti, dans la péninsule gaspésienne, dans le golfe, aux Iles-de-la-Madeleine, dans le Banc des Américains entre Gaspé et Percé. On pose des conditions pour la forme, mais on ignore systématiquement le problème des gaz à effet de serre et de l’après-pétrole. Nos écologistes de service au gouvernement, les Ouellet, Breton, McKay, Trottier, Blanchet font le tapis. C’est la démocratie des pétrolières qui s’impose, la démocratie de l’argent, de la croissance, de la création de la richesse à n’importe quel prix.
2. La Commission Charbonneau nous a ouvert les yeux sur l’ampleur de la collusion et de la corruption entre les partis politiques, les politiciens et les services publics d’une part, et les entreprises de construction, les firmes d’ingénieurs et d’avocats et le crime organisé d’autre part.
À Ottawa, le scandale des Sénateurs, des F-35 fait rage. À Toronto, celui de la Ford nation. Des scandales semblables ont éclaté un peu partout dans le monde : en France (Bétancourt), en Italie (Berlusconi), en Chine, aux États-Unis (Lobby des armes à feu et des compagnies d’assurance-maladie) : la proximité des représentants qu’on élit avec ceux qui nous exploitent est telle qu’il devient évident que les élections ne sont qu’une farce : en réalité, on élit nos maîtres et on ne les choisit même pas : les partis nous les imposent. Et d’une élection à l’autre, on continue à jouer le jeu de cette démocratie des riches.
3. Les élections municipales ont pris cette année un autre sens. Le rôle des autorités territoriales, les maires et les conseils des premières nations, a refait surface avec les scandales sur les contrats d’infrastructures, mais aussi avec la multiplication de projets importants d’exploitation des ressources naturelles : mine Arnaud à Sept-Iles, forages à Gaspé et aux Iles-de-la-Madeleine, mine d’uranium et de diamant au pays des Cree (Monts Otish), méga-cimenterie à Port-Daniel, fermeture de Gentilly, transport des matières dangereuses, passage de pipelines en milieu habité, parcs éoliens, etc. La mairesse de Mégantic et ses pompiers sont devenus un symbole de l’importance de ces gardiens du territoire et des communautés.
Les ponts, le transport en commun, l’urbanisme sont devenus des enjeux municipaux majeurs dans les villes. Malheureusement, ici comme ailleurs, les chefs de communauté se voient amputés de leurs pouvoirs par les compagnies, le libre échange et les pouvoirs centralisés de l’État. La nouvelle politique de la ruralité n’y changera rien. La souveraineté de l’État étouffe la souveraineté populaire et asservit le territoire et les communauté au pouvoir des promoteurs. L’État central, aussi bien celui d’Ottawa que de Québec, infiltré par les riches, étouffe les communautés territoriales. La démocratie des riches exige que nos gouvernements fassent taire les communautés qui résistent.
4. La guerre des Chartes, québécoises et canadiennes, illustre bien que les constitutions et les chartes ont été écrites par les notables pour s’assurer que le peuple ne fasse pas obstacle aux libertés individuelles, à la propriété privée, au libre échange et au multiculturalisme dont ont besoin les riches. Les chartes et les constitutions sont à deux tranchants. Les juges veillent au grain. L’argent est apatride et sans frontière. Un peuple souverain n’est pas qu’un paquet d’individus qui ont tous droit à leur opinion : c’est une histoire, une culture, un territoire, une façon de vivre. Mais ce droit du peuple et son intérêt collectif sont la plupart du temps confisqués et instrumentalisés à des fins électorales et économiques. Le Canada a d’abord été créé pour fournir un espace économique aux grands patrons anglosaxons. Les chartes et les constitutions devraient nous protéger des tyrans et des intérêts privés, mais nous les avons laissé écrire par les tyrans eux-mêmes. Ne soyons pas dupes : l’État de droit est désormais celui qui assure le droit des riches, non celui du peuple.
5. La souveraineté alimentaire est désormais sur toutes les lèvres. En fait il s’agit plutôt d’autosuffisance alimentaire. Tout le monde est pour les produits locaux. Ça fait aussi l’affaire de l’UPA. Mais c’est essentiellement du bla bla. Dans les faits, le commerce de l’alimentation est entre les mains de grandes chaînes et de multinationales qui ne vont pas changer leurs politiques d’approvisionnement et de mise en marché pour plaire au ministre Gendron. Avec le libre-échange, on est passé de 78% à 33% de produits québécois sur les tablettes.
Les règles du commerce interprovincial et international interdisent maintenant de protéger les produits locaux. Les institutions publiques sont contraintes de réduire leurs dépenses au maximum, donc peu disposées à diversifier leur approvisionnement. Notre agriculture est désormais orientée vers la production intensive intégrée et refuse obstinément de se restructurer en fonction d’une production et d’une mise en marché de proximité, encore moins d’une agriculture biologique. Gendron sait tout cela. Ici aussi, les politiciens ont beau faire semblant d’être favorable au peuple, ce sont les riches qui imposent leur loi et leurs règles.
6. Le déficit et la dette de l’État sont devenus une obsession : au Québec, mais aussi au Canada, aux États-Unis, dans les pays européens, particulièrement la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre, et aussi dans les pays sous-développés. Les banques privées et d’État, le Fonds monétaire et la Banque mondiale, les agences de notation font et défont les États; ils réduisent les individus à l’esclavage par le crédit. Après les avoir poussés à s’endetter, ils les forcent à l’austérité pour rembourser à des taux toujours plus élevés et se refinancer à même les fonds publics. La démocratie des riches, c’est la démocratie des banques, la démocratie des fous.
7. La partisanerie politique a continué à empoisonner la vie politique cette année. Aux États-Unis, dans le débat sur le budget américain, sur la réforme de la santé, sur les armes à feu. Mais aussi au Québec, dans le contexte d’un gouvernement minoritaire, plus particulièrement sur la loi des mines. Il n’y a que pour le pétrole qu’ils sont tous d’accord, parce qu’ils ont tous besoin des pétrolières et des barons de l’automobile et des routes pour se faire élire. Les partis ne visent qu’une chose : s’emparer du pouvoir, et pour y parvenir, ils ont besoin de plaire aux riches tout en faisant semblant de veiller sur le peuple. C’est le nerf de la guerre des chefs qui aspirent au pouvoir : Couillard, Trudeau, Mulcair, Harper, Marois, Legault : d’abord l’économie, c’est-à-dire, d’abord les riches, ceux qui créent la richesse, les bienfaiteurs de l’humanité. C’est un cercle vicieux, celui de la démocratie des riches.
8. Le monde arabe (Syrie, Liban, Irak, Iran, Arabie, Égypte, Libye, Tunisie), déchiré entre les pétrodollars et Allah, les Chiites et les Sunites, les Islamistes et les Démocrates, les Russes et les Américains, continue à s’entretuer, et les puissances mondiales les regardent s’entretuer en les condamnant du bout des lèvres. Les pétrodollars, le pétrole et les vendeurs d’armes tirent les ficelles en coulisses : les riches comme toujours mènent le jeu, étouffent les révolutions, et le peuple sert de chair à canon.
9. En Asie (Chine, Corée, Bengla-Desh, Afghanistan), les dictateurs, chefs de guerre et petits patrons favorisent une oligarchie de nouveaux riches qui utilisent sans scrupules une masse de pauvres pour produire à bon marché des objets de consommation pour les multinationales occidentales. Au nom du libre échange, les riches exploitent et tyrannisent les masses pauvres au profit de l’Occident et d’une poignée de nouveaux riches. C’est l’envers de la démocratie des riches.
10. On a tous aimé Mandela, qui a vaincu l’aparthead, créé la nationalité arc-en-ciel et rallié l’Afrique, mais les riches d’Afrique, blancs pour la plupart, continuent à régner et à s’enrichir sur le dos des pauvres, noirs essentiellement, et même le parti de Mandela est devenu complice de ce nouvel aparthead, qui est aussi le nôtre. L’argent n’a pas de couleur mais il s’accumule et se concentre. Il est oligarchique, ostentatoire et obsessionnel : psychopathe. Il mène le monde au précipice, comme un train fou.
Un événement symbolise et résume ce triomphe de la démocratie des riches : la mort de Paul Desmarais, qui nous a fourni l’occasion rarissime de voir tous ces riches, réunis au grand jour, à la basilique Notre-Dame, rendre hommage, à genoux, à un de leurs dieux : familiers de l’Olympe de Sagard, évêques, politiciens, vedettes, banquiers, chefs d’État, d’une seule voix, convaincus qu’ils créent la richesse alors qu’ils ne font qu’en profiter, qu’ils sont les bienfaiteurs du peuple alors qu’ils ne font que l’exploiter et le réquisitionner.
Qui peut rétablir la souveraineté du peuple si ce n’est une assemblée constituante démocratique?


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13 commentaires

  • Serge Jean Répondre

    29 décembre 2013

    La richesse des riches ne pèse pas lourd quand un peuple se réveille pour s'affranchir.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    29 décembre 2013

    Comment inverser le mouvement général dans ce Pays du Québec ?
    La description prégnante qu'en fait Roméo Bouchard est décourageante. Comment se relever devant autant d'infamie ?
    Par quelle pédagogie pouvons-nous retrouver l'espoir et vivre mieux ? Inspirons-nous du Cid de Corneille:
    « DON DIÈGUE
    Rodrigue, as-tu du cœur ?
    DON RODRIGUE
    Tout autre que mon père
    L’éprouverait sur l’heure.
    DON DIÈGUE
    Agréable colère !
    Digne ressentiment à ma douleur bien doux !
    Je reconnais mon sang à ce noble courroux ;
    Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte.
    Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ;
    Viens me venger.»
    Comme les islamistes qui infiltrent chez nous le système d'éducation en commençant par les garderies ( Ville Émard, Mtl ), que pouvons-nous espérer à court terme de notre action ?
    Ma réponse: ne pouvant régler tous les problèmes énumérés par Roméo Bouchard, geste de désespoir, il nous reste notre liberté et notre sagesse populaire. C'est la stratégie des petits pas qu'il faut impérativement mettre en branle dans le dossier de la Charte de la laïcité du Québec. Nos signes religieux ostentatoires, ceux issus de notre patrimoine chrétien, ne nous menacent pas parce qu'ils ne sont pas violents.
    D'autres religions, en ce début de 3e millénaire, sont plus violentes et plus prosélytes. Je pense au judaïsme et à l'islam en particulier, religions qui existent au Québec. Les sectes juives comme Lev Tahor ou les Hassidiques d'Outremont (en parler avec le citoyen courageux Lacerte ...) et toutes les prêches violentes calquées sur le Coran sont intolérable au Québec.
    Avec la nouvelle Charte, c'est un problème social à facettes multiples que nous pouvons endiguer. Roméo Bouchard, avec la sensibilité que vous avez, dites-nous si vous avez écrit un Mémoire sur le projet de loi 60 et pouvons-nous le consulter en ligne ?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 décembre 2013

    Et vous avez oublié de dire que ces élites riches, selon les révélations Snowden, nous surveillent jour et nuit tellement elles sont préoccupées par la sauvegarde du Système qui leur permet d'avoir pouvoir et argent.
    Comme je l'ai souligné plus haut, ces élites riches sont des gens obsédés par la compétition au point d'en constituer une pathologie.
    La compétition, c'est le contraire de l'harmonie.
    Et c'est pourquoi nous n'avons pas une société harmonieuse. Tellement que la planète elle-même s'en ressent et que les catastrophes naturelles se multiplient, l'harmonie de la nature ayant l'air d'être brisée par cette société humaine sans harmonie.
    J'entrevois pour notre semblant de civilisation le même sort que pour d'autres civilisations antérieures, c'est à dire la destruction par de violents cataclysmes naturels.
    Dans l'avenir, l'histoire considérera notre présente civilisation du même oeil que celle du temps de Noé.

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    28 décembre 2013

    Monsieur Bouchard, les questions suivantes pour valider votre analyse:
    (1) vers quelle époque diriez-vous que ce que vous appelez "la démocratie" a été instaurée au Québec ? (incluant le vote des femmes et le vote des locataires?)
    (2) Ceci fait, indiquez-moi en la délimitant avec des dates de début et de fin, la ou les périodes de notre histoire pendant laquelle "la démocratie" ne fut pas au profit des occupants britanniques, des possédants en général, des élites ou du clergé ?
    (3) Ce que vous appelez "souveraineté populaire" a-t-il déjà existé au Québec et quand ? Si non, pourquoi parler de la "restaurer" ?
    (4) Enfin, croyez-vous vraiment qu'une "assemblée constituante démocratique" pourait (et par quelle magie autre que celle des mots citoyens) modifier l'ordre économique sous lequel nous vivons ?
    JPB

  • Yves Rancourt Répondre

    27 décembre 2013

    Oui, vous avez bien raison, la démocratie des riches s'est imposée partout, enfin presque vous l'avouerez. Et vous auriez pu ajouter que ça s'est fait "avec l'appui majoritaire des gens qui ont élu des gouvernements au service de ces riches". Pourtant, vous le savez aussi bien que moi, si ces mêmes gens le voulaient bien, ils pourraient en concentrant leurs votes se donner des gouvernements bien à eux, soucieux de travailler pour le bien commun et l'intérêt collectif. Certains l'ont fait. Et c'est mathématiquement possible en démocratie. Mais le peuple le veut-il vraiment? Et en est-il capable? Là est la question.
    Salutations.

  • Marcel Haché Répondre

    27 décembre 2013

    Ce n’est pas parce que l’esclavage a été aboli qu’il n’y a plus d’esclaves disait le grand philosophe. Au nombre de ses plus grands ennemis, le peuple-esclave que Nous sommes doit subir la trahison de tous ses grands médias, tous inféodés et tous déchainés contre la vérité et contre le peuple lui-même. Et si le simple désir du peuple est de voir revenir ses Nordiques qui lui ont été volés, c’est un immense barrage d’insipidités qu’on lui sert, pour lui expliquer que c’est pour le protéger de lui-même qu’il vaut mieux qu’il réprime et même qu’il taise son désir, et que c’est même en le taisant qu’il pourra mieux le satisfaire. Vous avez bien raison, Roméo Bouchard : la démocratie des fous.
    Mais au moins, il suffit quelque part que la vérité soit dite pour que les ténèbres reculent un peu. Vigile n’est pas un grand rempart. Mais c’est quand même un rempart. Cela vaut mieux que de participer à la déferlante.
    Les indépendantistes québécois tiennent le plus formidable pari qui puisse se tenir en Amérique du Nord. Et comme le disent ceux du « sport » qui ont encore le cœur qu’il faut : merci, bonsoir, fin de la discussion…Nous sommes sur Vigile ici. Et si parmi Nous certains ne savent pas encore qui ils sont, du moins ceux de Vigile le savent et veillent à ne jamais trahir. S’il devait un jour y avoir une constituante, et certainement depuis Frappier, Vigile y aura mérité sa place. En cette matière, le peuple a lui aussi son aristocratie, qui n’est pas celle de l’argent mais celle du cœur.
    Meilleurs vœux. Que 2014 soit à nous…et à Nous itou.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    27 décembre 2013

    "Qui peut rétablir la souveraineté du peuple si ce n’est une assemblée constituante démocratique ?"... demandez-vous en guise de morale à ce récit apocalyptique.
    Et les riches, le 1%, disons-nous, seraient-ils les 99% de l'intelligence? Desmarais, vous le mentionnez, pour éviter qu'on aille déverser un fleuve de crachats sur sa tombe, s'est de loin préparé, tout comme Bronfman, à se faire couronner "philanthrope". Les immondes fortunes personnelles (combien faut-il pour vivre?) sont camouflées derrière un nom sur un musée, une fondation, un mausolée à l'exploitation du "peuple souverain". Peuple désorganisé: syndicats de travailleurs conspués, infrastructures routières pour automobile individuelle, I-Pod/I-Pad/cinéma-maison, banlieues piscine privée, deux vitesses en santé, éducation, intégrismes...
    Qui organisera l'assemblée constituante démocratique?
    http://etats-generaux-quebec.org/projets-quebecois-phase-ii/ Les ÉGIQ, États Généraux pour l'Indépendance du Québec ont parcouru le territoire sans tambour ni trompette pour leur Phase I. La Phase II de Binette et al. s'est mise en branle en novembre, encore une fois dans le silence assourdi par les rumeurs d'élections et le bruit (souhaité) des barbus venus marcher dans nos rues avec slogans hostiles au Québec de souche.
    Sous une constitution à démocratie directe, nos actuels élus ne deviendront que simples commissionnaires de nos décisions de peuple. Leurs revenus pourraient bien fondre comme Maire à découvert. Ça en dit long sur les bois dans les roues que prennent les États Généraux dès qu'ils se mettent à consulter le peuple. Au jour fatidique du train criminel de Mégantic, les Grands Titres fusaient: Pipeline beaucoup moins dangereux que le train... Et Pauline prit ce train politique, tout en allant 4 fois serrer dans ses bras la mairesse de granit!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 décembre 2013

    Très beau texte et très belle réflexion de Monsieur Bouchard ; car malheureusement ce ne sont pas les grands médias ( les merdias ) qui auraient tracés les grandes lignes de l'année 2013 comme Monsieur Bouchard le fait si bien, c'est assez évident. Les grands médias ne sont là que pour servir les intérêts néo-libéraux de la Corporatocratie. À la question : les libéraux libèrent quoi au juste ? Ils libèrent l'entrée aux lobbyistes, aux banquiers, aux pétrolières, aux minières, aux pharmaceutiques, aux OGM, aux compteurs de malheurs d’Hydro-Québec, aux marchands de poisons, sans oublier tous les tyrans pour lesquels les gens votent. Nous sommes confrontés à un monde de poules pas de tête. Les conservateurs conservent quoi au juste ? J’espère que tout le monde a appris sa leçon au Québec.
    Le constat est assez déprimant comme société. Il y a trop de larbins et pas assez de gens conscients, éveillés et responsables. C'est l'inconscience collective la plus totale, où la majorité silencieuse est toujours soumise aux conséquences de la dictature qui frappe de plein fouet les pauvres et de la classe moyenne, alors que la démocratie n'est réservé qu'aux riches et à leurs laquais venimeux.
    Donc, des grands changements s’annoncent en 2014 et nous sommes au seuil d’une assemblée constituante populaire, c'est la seule démarche citoyenne à suivre et j'espère que la nouvelle année va contribuer cette fois-ci à éveiller la démocratie dans l'esprit des pauvres, de la classe moyenne et particulièrement dans l'esprit des gens inertes. Nous sommes ce que nous pensons et la lumière est le meilleur désinfectant. Idle no more ! Harper no more !
    « Nous sommes au seuil d’un éveil citoyen ».
    Armand Pouliot

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2013

    Ici,Romuald,la vie est belle!
    Robert,
    Je viens de relire ton article une unième fois.Tout est vrai et bien pesé!Je suis d'accord à 100% sur tous les points!
    Ton article devrait faire la une de tous les journaux du Québec,tellement il est bien rédigé et véridique!
    Tous nos journaux sont censurés et appartiennent à la même clique de
    nos vampires et avaleurs de nos richesses! Mais ,bon Dieu,dans quel monde vivons-nous? On ne peut même pas se faire entendre dans nos
    journaux.Quelle belle démocratie au Québec! Je rêve du jour où ce pays à moi sera libre et débarrassé à jamais de cette clique de rapaces,de vautours,de carnassiers,de hyènes!
    Puisse Dieu m'entendre et me donner au plus vite:
    MON PAYS,LE QUÉBEC,OUI! Ici,Romuald,la vie est belle!

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2013

    @ Romuald,
    Bravo pour votre franc-parler.
    Même si c'est déprimant de voir la réalité telle qu'elle est, il faut se la dire.
    C'est le regretté Michel Chartrand qui avait raison lorsqu'il disait qu'on était en régression. Il disait cela au début des années 2000 et ça ne s'est évidemment pas amélioré.
    On est en régression au point de vue social, politique, économique, culturel etc...
    Le chacun pour soi et le "au plus fort la poche" prônés par le Système ont fait bien des adeptes au Québec.
    Le résultat c'est qu'avec une telle mentalité, il devient de plus en plus difficile d'avoir un projet de pays ou un projet de société.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2013

    Ici,Romuald la vie est belle!
    Bravo,Roméo! Ton analyse est tellement vrai! Non seulement la majorité
    des Québécois est ignare et ne sait pas lire,mais le pire c'est que cette majorité corrompue ne s'interresse à rien,sauf à l'argent.
    Tous ces corrompus n'élisent que des corrompus comme eux!
    Tout alentour de nous les gens sont désolants,pensent tout savoir et ne savent rien,c'est la pire ignorance crasse que j'ai jamais vue!
    Se cultiver,se renseigner,c'est bien trop fatiguant!Les petits jeux sur Internet,leur performance,c'est tout ce qui compte!
    Tu ne peux plus discuter avec personne tellement ils sont ignorants
    et se confinent la-dedans!On écrit et on parle à des zombies.
    Ils ne sont fiers de rien,sauf de leur petit nombril.Leur langue écrite est pourrie.Il n'y a plus rien à faire avec ce peuple québécois!C'est un professeur de 27 ans d'enseignement qui te le dit!
    Le québécois est gangrené pour des siècles à venir!
    On prêche dans le désert! Ils n'ont plus de bel exemple à suivre!
    Ils ne sont plus fiers de rien! Il faut bien se rendre à l'évidence!
    Je ne suis plus fier du tout d'être Québécois!
    Avec tous ces corrompus,on ne fera jamais plus un pays!
    Ici,Romuald,la vie est belle!

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2013

    Et comme cerise sur le gâteau, les riches détiennent le monopole des média.
    Ce soir, au Club des Ex à RDI, on faisait un bilan 2013. C'était comme servir un somnifère à la population. On ne voulait surtout pas perturber le confort et l'indifférence ambiant.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2013

    "La démocratie des riches, c’est la démocratie des banques, la démocratie des fous."
    C'est malheureusement vrai,
    Ce ne sont pas les humanistes, les philosophes et les poètes qui finissent par occuper les positions de pouvoir et de décision dans le Système.
    Ce sont des gens animés par la compétition jusqu'à en constituer une pathologie qui finissent par occuper les postes de décision au niveau politique et au niveau économique.
    La gouvernance par les sages serait l'idéal, mais ce n'est pas demain la veille.
    Considérant surtout nos propres torts dans l'affaire en nous entêtant à élire continuellement les mêmes politiciens associés aux élites-Système.
    Un revenu de citoyenneté, telle que le proposait le regretté Michel Chartrand, aurait un effet incroyablement positif sur la démocratie.