Quand ils n’ont pas un pied dans l’œil,

ils l’ont dans la bouche.

Les péquistes sont mal en point.
Boisclair n’aurait jamais dû être chef de la formation.

Son élection a fait perdre deux années au parti,

son titre d’Opposition officielle et

le problème demeure entier.
Les noms de Gilles Duceppe et de Pauline Marois

sont pour le moment les plus souvent évoqués

pour le remplacer.
Mais les péquistes qui en 2005

estimaient que Madame Marois

n’était pas la personne indiquée pour succéder

à Bernard Landry

pourraient-ils, au lendemain de la démission de Boisclair,

affirmer avec sérieux et aplomb

qu’elle est devenue

celle qu’il leur faut ?
Et Gilles Duceppe, lequel avait en 2005 préféré,

sachant que face à ce dernier il ne faisait pas le poids,

laisser le champ libre à André Boisclair,

pèserait-il aujourd’hui plus lourd

dans la balance ?
Quant aux candidats

ayant pris part à la course à la direction du PQ,

le faible pourcentage qu’ils ont,

malgré leurs qualités, obtenu

autorise-t-il à croire qu’ils auraient cette fois

de meilleures chances ?
Le PQ, semble-t-il, a épuisé

sa capacité à produire des chefs.

À moins que Pierre Curzi

manifeste de l’intérêt pour le poste

ou que Jacques Parizeau effectue

un retour en politique,

le parti aurait tout avantage

à voir plus loin que le trou de son nombril :

Une personne qui a été députée ou ministre

ne constitue pas forcément un gage de succès.

Peut-être est-ce même un obstacle à la réussite.
Si le Parti québécois

ne parvient pas à mettre la main

sur le bon chef

ce sera la fin.
Les indépendantistes

laisseront le navire couler

sans même un regard pour lui

car

ils auront les yeux tournés

vers l’avenir.