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En entrevue éditoriale avec Le Devoir une dizaine de jours après la fondation d’Option nationale, Jean-Martin Aussant résume assez bien la position de son parti sur la souveraineté du Québec :
«Je suis convaincu qu'un parti qui tiendra un discours clair en parlant de la souveraineté va pouvoir être élu. Il ne faut pas avoir peur d'entrer dans la campagne en faisant de la souveraineté son principal argument, même si l'actualité dit que la priorité est les urgences, par exemple. Il faut faire le lien démontrant que la souveraineté va nous donner les moyens de mieux régler toutes nos priorités quotidiennes.»
Or, parler de souveraineté est précisément la mission que s'est donnée Jean-Martin Aussant en fondant Option nationale (ON) après avoir claqué la porte du PQ, en juin 2011. Âgé de 41 ans, l'économiste croit dur comme fer aux vertus de la pédagogie souverainiste. Son plan de match: évoquer la souveraineté partout, tout le temps, à tout vent. Ce n'est pas tant le coeur du message que le message dans son entièreté.
M. Aussant est convaincu qu'une grande majorité de Québécois veulent la souveraineté pour de vraies raisons fondées et intemporelles, et non pas à cause de crises ponctuelles. Selon lui, les seuls fédéralistes impossibles à convaincre sont ceux qui «se sentent d'abord Canadiens» de coeur. Et si ces derniers faisaient un choix strictement rationnel, ils opteraient pour l'indépendance du Québec. «Tous les arguments économiques militent fortement en faveur du oui», soutient-il, avant de lancer que «la souveraineté n'est pas un projet de poète».
En ce qui a trait au PQ, Jean-Martin Aussant y va de cette déclaration :
«Le PQ parle un peu de tout pour ratisser plus large dans l'électorat et aller chercher des votes à gauche et à droite. Au fil des ans, la formation est devenue un parti de professionnels de la politique qui ont des carrières à bâtir. Ce n'est pas néfaste en soi, mais quand c'est essentiellement ça qui dicte les décisions du parti, à savoir la manière de retourner au pouvoir le plus rapidement possible et non ce qu'on va faire du pouvoir ensuite, je pense qu'il y a un grave problème.»
Face à l'hypothèse d'un parti souverainiste qui prendrait le pouvoir sans faire la souveraineté, il préfère encore attendre une élection de plus et, dans l'intervalle, laisser la place à un gouvernement formé des libéraux ou de la Coalition avenir Québec. « Pour le mouvement, ce serait pire d'avoir des souverainistes qui restent au pouvoir quatre ou huit ans mais ne font pas la souveraineté », affirme M. Aussant.
Enfin, le chef d’Option nationale n'entend pas diluer son message tout entier axé sur la promotion de la souveraineté. «C'est dur de garder ses idées et idéaux. Souvent, il y a des arguments pragmatiques qui disent de mettre un peu d'eau dans son vin. Mais l'électorat est tanné de toute cette eau dans tout ce vin».
Henri Marineau
Québec
Option nationale
Pas question de diluer le message
"L'électorat est tanné de toute cette eau dans tout ce vin"
Option nationale
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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