Parizeau réagira aux critiques des jeunes élus péquistes

Pacte électoral - gauche et souverainiste




Lisette Lapointe et Jacques Parizeau


Après avoir refusé de commenter le coup d'éclat de son épouse, Lisette Lapointe, qui a claqué la porte du Parti québécois, lundi dernier, en compagnie de Louise Beaudoin et Pierre Curzi, Jacques Parizeau fera sa première sortie publique samedi lors du colloque annuel des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO), à Montréal.
Organisée pour traiter de l'économie et des relations internationales dans un Québec indépendant, cette rencontre sera notamment l'occasion pour l'ancien premier ministre du Québec de répondre aux 12 jeunes députés du parti québécois, signataires d'une lettre ouverte parue ce samedi dans Le Devoir.
M. Parizeau et son épouse ont confirmé à Radio-Canada leur intention de réagir à leurs critiques.
Intitulée [Monsieur Parizeau, faites-nous confiance->38868], la lettre salue le rôle joué par l'ancien chef péquiste dans le combat pour un Québec indépendant avant d'insister sur les changements survenus dans le parti, mais aussi dans la société, depuis son départ.
Les élus péquistes, qui rappellent leur attachement à la cause souverainiste, appelent à un transfert du flambeau.
Nous vous demandons de nous faire confiance pour l'avenir de notre parti et de notre pays comme nous vous avons fait confiance en 1995.
— Les signataires

Les signataires déplorent que les médias n'en aient que pour les anciens ténors péquistes plutôt que pour la relève.
« Nous sommes la nouvelle génération de députés souverainistes. Malheureusement, bien des Québécois ne nous connaissent pas ou ne le savent pas, car les médias se tournent régulièrement vers d'anciens porte-étendards souverainistes pour commenter l'actualité politique », déplorent ces élus péquistes, qui concluent par un tonitruant : « Nous existons », allusion au « Mais j'existe ! », lancé par M. Parizeau devant une salle désertée par les journalistes, alors qu'il était chef de l'opposition.
« Nous sommes fiers de votre héritage et déterminés à y faire honneur à notre façon », concluent-ils à son l'adresse.
Les signataires :
- Pascal Bérubé
- Étienne-Alexis Boucher
- Benoît Charette
- Alexandre Cloutier
- Sylvain Gaudreault
- Nicolas Girard
- Véronique Hivon
- Martine Ouellet
- François Rebello
- Mathieu Traversy
- Guillaume Tremblay
- Dave Turcotte
Jean-Martin Aussant, qui a également quitté le PQ pour siéger comme député souverainiste indépendant, sera présent au colloque.
M. Aussant estime que les critiques des signataires ne sont pas adressées au bon destinataire.
Je n'aurais pas signé cette lettre-là. Moi, je pense qu'ils auraient dû envoyer une lettre à Mme Marois pour lui dire ce que je disais mardi.
— Jean-Martin Aussant

Tout en saluant ses compétences, M. Aussant avait soutenu qu'elle devrait démissionner, la jugeant incapable de « convaincre les fédéralistes de rejoindre l'option du "oui" dans un référendum ».
Actualiser « l'argumentaire souverainiste »
Le colloque sur la souveraineté, qui intervient cette année sur fond de crise au sein du Parti québécois et quelques semaines seulement après la débâcle du Bloc québécois aux élections fédérales, réunit une quinzaine d'intellectuels et de personnalités issues du milieu souverainiste pour débattre de souveraineté à travers différents aspects tels que la langue, la culture, la citoyenneté, et la solidarité sociale dans un Québec indépendant.
L'ex-député péquiste, Jean-Martin Aussant, sera un des intervenants sur le thème de l'économie, de la mondialisation et des relations internationales. Il y sera également question de territoire, de constitution et d'accession à l'indépendance.


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