Parizeau en rajoute sur le vote ethnique

Quel titre !!! Le JdeQ se canadianise - il stigmatise Parizeau qui a osé revenir sur les «irrégularités» du référendum de 1995. Quelle misère...


Annie Fernandez - Jacques Parizeau persiste et signe sur le vote ethnique du référendum de 1995, soutenant qu'il serait facile cette fois de contrôler les «sans carte-soleil».
Questionné par un étudiant de l'Université Laval sur ce qu'il faudrait faire «pour éviter de se faire voler un autre référendum», Jacques Parizeau a avancé que des vérifications élémentaires pourraient être faites au Québec. «Il ne faut plus jamais recommencer le coup qui a fait que 54 000 personnes qui ont voté n'avaient pas de carte-soleil», a-t-il dit. Il a convenu que l'accélération de la naturalisation des immigrants, comme cela a été le cas en 1995, pourrait cependant encore échapper au contrôle québécois.
L'ex-premier ministre du Québec a voulu se faire rassurant sur la clarté référendaire, devant quelques centaines d'étudiants, hier. «On n'a pas aimé votre question, on n'a pas aimé votre réponse et on ne négocie pas. C'est ridicule! Au-delà de ça, il y a la réalité des choses», a-t-il dit, citant la libre circulation et le paiement d'une part de la dette fédérale par le Québec qu'Ottawa devrait impérativement négocier.
Faible équipe
Jacques Parizeau, dans son discours, a par ailleurs suggéré à Mario Dumont de s'armer de modestie si l'envie lui reprend de comparer son équipe méconnue à celle de René Lévesque en 1976. «Il n'y a pas de commune mesure. Il est aussi bien d'oublier ça, M. Dumont», a lancé l'ex-premier ministre péquiste, dans un rire sonore.
«La caractéristique de l'équipe de René Lévesque, c'est qu'ils avaient tous fait quelque chose d'extraordinaire», a-t-il dit, citant Lise Payette, star de la télévision, Rodrigue Tremblay, économiste reconnu, Pierre Marois qui venait de gagner la cause des victimes de la talidomide, ainsi que Yves Bérubé qui s'était rendu en Allemagne pour récolter un médaille pour ses travaux en physique.
Par ailleurs, M. Parizeau a qualifié de «tripatouillage de chiffres» le budget fédéral et l'analyse qu'en ont fait les partis et certains médias.
«Ce n'est que 900 millions $ d'argent neuf. Ça dégonfle la balloune, dit-il. Ça se prend, c'est quand même mieux qu'un coup de pied dans le derrière mais est-ce que ca va changer l'avenir du Québec? Non. Ça nous ramène à l'espoir tenace qu'un jour, ca va s'arranger avec le fédéral», a-t-il observé.
Gel
Jacques Parizeau a prévenu les étudiants de ne pas embarquer dans le bateau du dégel des frais de scolarité, hausse si minime soit-elle. «Ça a l'air d'avoir du bon sens mais on ne ramène pas suffisamment la coupure de 103 millions $ que vous avez subie.
Il vous dit qu'il va vous monter un programme de bourses et de prêts et il est tout étonné que vous ne le croyiez pas«, a-t-il lancé.
M. Parizeau n'a pas manqué de rire des idées adéquistes comme celle d'abolir les commissions scolaires et les conseils d'agglomération. «Ça mène nulle part», a-t-il statué. Son ami et candidat dans Louis-Hébert André Joli-Coeur a néanmoins soutenu que les «inadéquistes pourraient faire une bonne opposition de droite à un gouvernement du parti Québécois».
Jacques Parizeau suggère enfin de ne pas sous-estimer le vote des jeunes à cette élection. «Partout dans les médias, ça dit que les jeunes ne votent pas. Faux: en 1995, les jeunes de 18 à 24 ans ont voté à près de 90 % au référendum, parce que ça les intéressait», a-t-il rappelé.


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