Obama se défend d'être raciste et antisémite

Après avoir dit ce qu'il pensait de Louis Farrakhan, Barack Obama aura peut-être à préciser ses vues sur son pasteur.

Stigmatiser par association - la méthode des tsékis, vous connaissez?


Au lieu de célébrer dans la fierté l'anniversaire de naissance de Martin Luther King, Barack Obama a dû se défendre hier d'être raciste et antisémite.


«Je dénonce le racisme et l'antisémitisme sous toutes ses formes et je condamne fortement les déclarations antisémites du ministre Farrakhan», a déclaré le sénateur de l'Illinois dans un communiqué.
Cette mise au point lui est apparue nécessaire à la suite de la publication hier d'un article du Washington Post soulevant des questions sur sa relation avec son église de Chicago, la Trinity United Church of Christ. Dans une chronique, le journaliste Richard Cohen a rappelé que cette église avait honoré l'an dernier Louis Farrakhan, leader de la Nation de l'islam.
Champion du nationalisme noir, le ministre Farrakhan est également un symbole d'intolérance, ayant déjà qualifié les Blancs de «diables aux yeux bleus» et les juifs de «sangsues».
«Nous en savons peu sur lui et, malgré l'admiration que je lui porte, je me pose des questions sur son caractère», a écrit Richard Cohen, invitant Barack Obama à préciser ses vues sur Louis Farrakhan, dont l'organisation oeuvre notamment auprès des Noirs qui peuplent les prisons américaines.
La publication de l'article du Washington Post intervient au moment où se déroule sur l'Internet une campagne de courriels révélant les opinions radicales de Jeremiah Wright, pasteur de la Trinity United Church of Christ. Dans des entrevues et des sermons, il a notamment donné le sionisme comme l'équivalent du racisme et comparé Israël à l'Afrique du Sud au temps de l'apartheid.
Après avoir dit ce qu'il pensait de Louis Farrakhan, Barack Obama aura peut-être à préciser ses vues sur son pasteur. C'est en fréquentant Jeremiah Wright que le futur sénateur a trouvé la foi, devenant membre de l'église noire en 1991. Le titre de son deuxième livre, The Audacity of Hope, est emprunté au titre d'un sermon de son pasteur.
De toute évidence, la course à l'investiture démocrate a pris une nouvelle tournure. Tout le week-end, Hillary Clinton et Barack Obama se sont accusés d'exploiter le facteur racial. Le 26 janvier, les Noirs devraient composer 50% de l'électorat démocrate à l'occasion de la primaire de la Caroline-du-Sud.
Lundi, les deux candidats ont tenté de calmer le débat qui les oppose sur les droits civiques. Mais les tensions demeurent. Elles sont notamment alimentées par une déclaration de Robert Johnson, homme d'affaires milliardaire et supporteur de Hillary Clinton.
«En tant qu'Africain-Américain, je me sens insulté, a-t-il dit dimanche à des électeurs démocrates de la Caroline-du-Sud. Bill et Hillary Clinton ont été profondément et émotionnellement impliqués dans les questions noires, à un moment où Barack Obama faisait des choses dans le quartier. Je ne vous dirai pas quoi, mais il en parle dans son livre.»
Robert Johnson a affirmé qu'il n'avait pas évoqué les expériences passées du sénateur de l'Illinois avec la drogue mais son travail d'activiste communautaire.
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