Les «Canadians» du West-Side s'agitent

Montréal deviendra une cité-État bilingue !

La « deuxième ville francaise du monde » est morte !

Un moyen de noyer les Québécois

Le Québec est une nation! Et Montréal est une ville du Québec, donc solidaire du reste du territoire. C’est ce que pensent bien des Montréalais de souche comme on dit, du moins ceux qui ne sont pas encore partis en banlieue. J’ai des nouvelles pour mes compatriotes : il s’agit d’un fantasme, d’une imagination, justement, et il faudra s’adapter à l’anglicisation «à la Canadian» de la métropole ; à la personnalité anglaise de la «deuxième ville du Canada» plus précisément.
C’est du moins ce qui est en train d’advenir si on obéit aux préceptes proposés récemment par une nouvelle organisation socio-politique, le CRITIQ. Le CRITIQ (Canadian Rights in Quebec) a pour leitmotivs la reconversion de Montréal en «City-State», c’est-à-dire en Cité-État, soit une sorte de province indépendante du Québec. Il y aura donc un territoire urbain évolué , (Montréal), et un territoire campagnard, (le reste du Québec).
Mes amis me diront qu’il n’y a pas lieu, pour moi, de monter sur mes grands chevaux ; ce qui est exagéré n’a pas d’importance, n’est-ce pas? Mais l’aventure de CRITQ, bien déclarée, est-elle si innocente que cela? Son «Executive» réunit une trentaine de gens d’affaires bien mis, dont les noms sont à consonance diverse, certainement pas de Normandie, et qui sont mobilisés pour la Grande Cause.
Ce qui m’a chicoté un petit peu, en cette affaire, c’est le fait qu’en marge de la description des lieux, en colonne descriptive, on signale en douce un fait désolant : on invite les intéressés à lire un article publié dans les journaux selon lequel il y aurait, au Québec 49 p. cent des citoyens qui ne peuvent pas lire un article de journal ou les directives d’une ordonnance médicale. Le message implicite c’est qu’il faut immédiatement élever une barrière autour de Montréal pour se protéger des ignares.
Il est vrai qu’il y a beaucoup d’analphabètes au Québec. J’en ai parlé moi-même. Il est vrai, aussi, que la population anglaise de Montréal compte parmi les plus scolarisées du monde. Pourquoi cela? Parce qu’à partir de la Conquête, l’argent était dans les poches des vainqueurs. Ceux-ci, du reste, se sont installés sur la pente sud – privilégiée - du mont Royal pour instruire la marmaille de Westmount. Il a fallu attendre la fin du régime Duplessis pour débloquer des fonds pour payer les professeurs de l’Autre versant, moins argenté, de la même montagne!
Il me semble que la révolution tranquille a eu pour objet, justement, de répandre les connaissances chez les moins nantis… ça s’appelle s’affranchir! CRITIQ, puisque nous y sommes, n’a pas pour objet d’aider le Québec à se cultiver. Il cherche à créer un ghetto pour les privilégiés ; et nous les laisserions faire?
Moi pas. Moi pas malgré toutes les défaillances et les indifférences, les trahisons mêmes de notre propre communauté française. Parmi les causes de la faiblesse de la culture française à Montréal - et au Québec en général tant qu’à y être, - il y a la désaffection de la ville centrale. La fuite en banlieue des familles de culture française est un problème qui s’annonçait il y a vingt ans et que les gouvernements successifs de Québec n’ont pas stoppé comme ils auraient dû le faire.
Il est bien tard, aujourd’hui, pour changer le cours de ce fleuve d’irresponsabilité. Mais il y a de petits espoirs. Le ministre dit «de Montréal», M. Lisée, a timidement annoncé, récemment, qu’il préparait une politique pour intéresser les familles à s’établir dans l’île de Montréal, et dans le centre même de la capitale pour tout dire.
Les médias n’ont pas combattu à cet égard. Le rédacteur en chef du journal Le Devoir, ne se contentait-il pas, cette semaine même, du statu quo actuel dans le domaine urbain? ; ne croyait-il pas que la vie banlieusarde était un état de fait contre lequel rien ne peut être fait? Il se payait même le luxe de déclarer «pas crédible» le candidat à la mairie dont l’imagination est la plus féconde à cet égard! Oui bien des Québécois baissent les bras devant ce qui paraît être «l’inévitable» ; et qui se conforment aux modes destructrices. Mais ce n’est pas une raison pour tuer dans l’œuf toute volonté de faire un monde meilleur… L’imagination, oui, l’imagination québécoise, avec ce qui reste de l’humanisme français et… normand, pourrait utilement surgir! La vie des familles, dans une vraie ville, est indispensable. La consolidation de l’urbain est une affaire d’État que le gouvernement devrait avoir le courage d’aborder. Alors pour qui Le Devoir travaille-t-il s’il ne s’occupe pas de cela?
Le groupe CRITIQ, lui, ne veut pas participer à ce rêve. Il me fait penser à ce groupe de bourgeois anglo-écossais qui a brûlé le Parlement du Canada, Place d’Youville ; ceux-ci estimaient qu’aider économiquement les vaincus à se reconstruire, comme le Parlement le proposait, n’était pas acceptable. Voudrait-on, par le moyen d’une Cité-État, nous refaire maintenant le coup? L’idée même d’y arriver, est insultante et révoltante. N’y a-t-il pas assez de place en Amérique pour les anglo-saxons?


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2013

    S'est pour quand vos "auto-collants" afin qu'on puisse
    vous faire connaître. Je suis prêts à en distribuer, à
    les vendre si s'est nécessaire. Vous n'avez qu'à m'écrire
    vous avez mon adresse courriel.
    En passant je ne demeure pas dans la grande métropole
    mais je ne suis pas un "ignare" comme prétendent certaines
    personnes.
    Merci de m'avoir lu.
    Bye,
    Michel (Mike)

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2013

    Comme l'a dit April Lavigne à ses fans lors de son dernier
    spectacle dans notre grande métropole.
    "Welcome to Montreal, Ontario " Il n'y a eu aucune
    réaction de la part du public. Est-ce un signe ???

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2013

    Monsieur Bonhomme
    C'est excellent de placer les Québécois devant cette réalité qui nous arrive de plus en plus en plein front et que nous ne pouvons fuir. Je demeure dans les Laurentides et je m'abstiens autant que possible de me rendre à Montréal puisque je m'y reconnais de moins en moins; est-ce normal? Montréal est devenu une ville "melting pot" semblable à New York mais en plus petit évidemment. Aujourd'hui, nous payons cher pour avoir raté de nous affirmer positivement avec les deux référendums que nous avons perdus.
    Le Québec est maintenant divisé en deux: Montréal, les régions et, présentement, je ne vois rien qui pourrait inverser les choses en notre faveur surtout avec ce gouvernement péquiste vendu au statu quo actuel et qui ménage la chèvre et le chou afin de plaire à tout le monde surtout au West Island et aux immigrants qui se joignent à eux en nous forçant à devenir de plus en plus minoritaires au Québec.
    Si les Québécois ne prennent pas rapidement conscience du danger de la perte de nos repères, de notre cohérence sociale et de notre assimilation rapide, nous sommes un PEUPLE FINI parce que le temps joue contre nous. Le pays, nous l'avons depuis 1982 lorsque Trudeau nous a sortis du Canada avec son rapatriement unilatéral de la constitution "canadian" sans la signature du Québec.
    Le PQ n'a qu'à le faire officialiser par les démarches nécessaires comme le Kosovo a procédé pour acquérir son indépendance mais nos gouvernants ne le feront jamais; ILS ONT LA CHIENNE, LA PEUR AU C.. de représailles du Canada-anglais.
    Comme je le dis dernièrement sur Vigile, le peuple doit descendre dans la rue et faire l'indépendance puisque jamais les dirigeants du PQ ne la réaliseront, étant tous vendus au statu quo actuel, à l'establishment économique fédéraliste et à l'oligarchie. Le peuple est souverain et doit se réapproprier son pouvoir démocratique passé dans les mains des politiciens entremetteurs au service des corporations qui l'exploitent.
    André Gignac 4/10/13

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2013

    Je ne crois pas que Montréal puisse se séparer du reste du Québec car le nombre de l'une n'a pas les richesses de l'autre. L'économie versus les trésors cachés des campagnes ne peuvent pas prendre autant de distance si les 2 veulent survivre. Il ne faut pas porter foi aux campagnes de peur et travailler à devenir un pays le plus tôt possible; c'est sur ce projet qu'on doit se mobiliser.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2013


    Cette information à l'effet que 49% des Québécois ne sachent lire une simple ordonnance est carrément fausse. Elle provient d'une méprise montée en épingle grâce aux bons soins d'un journaliste en manque de sensationnalisme. Le point de départ est ici: http://www.fondationalphabetisation.org/adultes/analphabetisme_alphabetisation/
    Selon les résultats de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA), 49 % des Québécois, âgés de 16 à 65 ans, ont des difficultés de lecture. Parmi ceux-ci, 800 000 adultes sont analphabètes.
    Il faut lire que 49% des Québécois éprouvent, à divers niveaux, des difficultés de lecture et que de ce nombre, 800,000 sont considérés analphabètes, soit au niveau 1 et 2 d'une échelle de 4 mesurant les niveaux de littératie tel que définis par l'OCDE.
    Niveau 1 : compétences très faibles.
    À ce niveau, une personne peut, par exemple, être incapable de déterminer correctement la dose de médicament à administrer à un enfant d’après le mode d’emploi indiqué sur l’emballage.
    Niveau 2 : lecture de textes simples, explicites, correspondant à des tâches peu complexes.
    À ce niveau, une personne peut avoir acquis des compétences suffisantes pour répondre aux exigences quotidiennes de la vie mais, à cause de son faible niveau de compétences, il lui est difficile de faire face à des défis comme l’assimilation de nouvelles compétences professionnelles.
    http://www.ccl-cca.ca/ccl/Reports/ReadingFuture/LiteracyLevels-2.html
    En bref, le terme analphabétisme décrit l’incapacité à utiliser la lecture alors que le terme littératie en évalue la capacité. Les deux ont été joyeusement confondus : On a déclaré analphabètes (au sens de « ne sachant pas lire ») l’ensemble de ceux et celles qui éprouvent des difficultés de lecture. La belle affaire !
    Et pour la même enquête, qu’en était-il au Canada ? 42%, messieurs dames… 42% d’analphabètes, pardon, de Canadiens ayant des difficultés de lecture de niveau 1 et 2.
    http://www.fondationalphabetisation.org/adultes/analphabetisme_alphabetisation/statistiques/

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    3 octobre 2013

    Charité bien ordonnée commence par soi-même.
    Si les Anglos veulent plus qu'ils ne peuvent, ils assimilent les allos entrés en excès, et portant des desseins encore plus sombres, rêvant d'un Allah mondial, bien implanté dans ce peuple distrait...
    Ne pas adoucir trop la charte, pour nous montrer unis et dignes. Rabaisser le caquais des baveux.
    Unir tous ceux que le mépris exogène horripile et se voter un gouvernement non aliéné par tradition au West Island.
    Continuer à rouler quelques décennies sur des nids de poules pour se concentrer sur l'éducation, la connaissance du monde, le désir de s'y faire respecter. On nous a trop marché sur le corps, depuis les chantiers de toutes sortes que nous ouvraient "généreusement" les Anglos. Pour le français, il y a quelque chose de pourri en Amérique du Nord.
    En même temps qu'on cesse de payer rançon à Ottawa, s'accaparer nos richesses naturelles pour redonner une image à ce territoire trop longtemps pillé, physiquement et moralement.
    Surveiller les Écossais... les Catalans... détecter la faille, l'éviter pour donner à ce pays un nom, une image d'autonomie pour les visiteurs et les migrants que nous aurons trillés sur le volet.
    S'il reste encore une nation québécoise.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2013

    Comment dire, il n'y a pas eu de conquête, la France nous a échanger pour un peu de sucre et le bois de la Russie. L'Empire britannique, lui, a bien failli faire de même si une petite bande de United Empire Orangemens n'avaient pas trouvé ici les moyens de remplacer leurs main-d'oeuvres bon marché des plantations du sud, par une autre, plus versatiles et encore plus docile, nous.
    Combien de "Québécois" tiennent déjà pour acquis qu'à l'ouest de St-Laurent, c'est anglais qui domine, que Montréal c'est anglais, que le Québec c'est l'anglais qui est important pour "travailler"? Les seules barrières sont dans la tête de ceux qui sont colonisé, ceux qui perpétue, même inconsciemment que nous sommes colonisé, alors que les principaux acteurs de notre mise en infériorité, c'est nous même.
    A son maximum, la population "anglophone" au Québec, n'a jamais dépassé 25% de la population du Québec, aujourd'hui, c'est 4,5%, ce qui est au dessus n'est que propagande pour tromper des immigrants anglophones mal intégrés au Québec, qui partent tôt ou tard. La tentative de mépris des oligarchistes rhodésiens, n'est qu'une autre tentative désespérée de se rallier des collabos "francophones", comme au temps des émeutes de Montréal et l'incendie du parlement ou de la révolte des Patriotes. Ils sont ridiculement peu et ce n'est que par un manque de leadership et d'organisation des "Québécois" à s'organiser et faire société.
    La première étape à franchir c'est de combattre les effets des luttes à l'inflation pour l'Ontario ou l'ouest canadien qui crée du chômage et déstructure notre économie, par des monnaies "fondantes" mais toute québécoise (Déjà en Colobie-Britannique à Toronto et 5000 autres endroit dans le monde, ça existe, mais pas ici, du moins comme ça le devrait);
    La seconde étape est l'organisation d'une économie authentiquement Québécoise par la maîtrise locale de circuit-court et de réseaux de solidarités pour intégré ce que l'économie canadian laisse de côté au profit de ses collabos d'ici;
    Ensuite, il faudrait faire ce que font tout les peuples normaux et ne plus subir les versions incomplètes, tendencieuse et trompeuse de l'Histoire de ceux qui veulent nous dominer avec notre bénédiction et retourner nous même sur les lieux pour nous confronter à notre histoire pour comprendre ce qui s'est réellement passé. L'exemple de JRMS sur les événements des Plaines d'Abraham et de la bataille de Ste-Foy est éloquent et à multiplier.
    Enfin, pour tout les "anglos", "francos" et "allos" qui rêvent d'un canada pure, sans québécois, leurs indiquer que leurs pays, celui des Newfies, n'est pas seulement hors de Montréal, mais hors du Québec. Cela fera du bien à l'Ontario de recevoir des francophones unilingues, persudés jusqu'à la bêtise que le Canada est leurs pays... et bon débarras!