Dimanche, le premier avril prochain, au 4525 Côte-des-Neiges, à 14 heures, lui seront rendus les hommages les plus sentis de la part d'une multitude de militantes et de militants qui reconnaissent en elle la pionnière, la battante, la persévérante et la gagnante. Madeleine Parent nous a quittés. Elle avait 93 ans. Une vie remplie, dit-on? Une vie débordante plutôt.
Quand, ici, le rapport à la mémoire collective sera redressé, Madeleine Parent sera enseignée! Elle fait partie de ces femmes qui ont façonné le Québec. Elle a tout combattu. D'abord les exploiteurs qui avaient pour noms au début Ayers, Dominion Textile et combien d'autres par la suite. Mais aussi leurs valets: les uns qui jouaient du bras dans la police, les autres qui siégeaient dans les palais de justice et d'autres encore qui promulguaient les lois dans les parlements. Sans oublier les obscurantistes qui dirigeaient les journaux ou prêchaient dans les églises. Elle a payé de sa personne le fait d'avoir aidé des ouvrières et des ouvriers à s'organiser, à se mobiliser et à livrer bataille. Duplessis l'avait à l'œil jusqu'à l'emprisonner.
Toute menue et dotée d'une voix très douce elle n'annonçait pas le volcan de justice, d'équité et de solidarité qu'elle était. Elle n'en avait que pour les personnes exploitées, dominées et aliénées chez lesquelles elle estimait possible d'harnacher tous les dynamismes et les potentialités pour en faire des hommes et « des femmes debout ». Madeleine Parent avait une foi indéfectible dans les capacités collectives des personnes de résister, de s'organiser, de se mettre en action et de gagner.
Il faut le reconnaître, Madeleine Parent fut une pionnière. Elle fut une actrice de premier plan. Et son action entraîna des dizaines de milliers de femmes et d'hommes à lui emboîter le pas. Et si aujourd'hui, en dépit des pressions extraordinaires de nos gouvernements de droite, le socle des politiques sociales n'a pas été emporté c'est parce que nos Madeleine Parent comme nos Michel Chartrand, en nous désaliénant, nous ont rendus capables de résister et de proposer des alternatives. Ça ne marche pas toujours. Mais nous sentons encore dans notre cou leur souffle chaud qui nous fait tenir debout et avancer.
Ma chère Madeleine j'ai apprécié chacune des rencontres que tu m'as donné d'avoir avec toi. Tes analyses comme ta sourde détermination m'ont toujours très fortement impressionné. J'éprouve le regret de ne pas t'avoir suffisamment remerciée pour l'immense contribution que tu as apportée à la libération de notre société, de ses forces ouvrières, de ses femmes en particulier et de tous ceux et de toutes celles qui étaient en attente de solidarité. Tu leur as été d'une fidélité sans faille.
Mes hommages Madame, mon amie, ma soeur!
Mes hommages Madame, mon amie, ma soeur!
Dimanche, le premier avril prochain, au 4525 Côte-des-Neiges, à 14 heures, lui seront rendus les hommages
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