M. Duplessis, le drapeau et le référendum

Tribune libre - 2007


Au sujet d’un référendum, le journaliste Michel David se demandait récemment «quelle serait encore la raison d'être du PQ s'il devait y renoncer ». (Le Devoir, 24 mars->5510])
Rappelons que le Canada n’a pas eu besoin de référendum pour décider de construire de toutes pièces une identité nationale canadienne et consacrer plusieurs milliards de dollars par année à cette entreprise. Il s’agit d’un effort proprement politique, gouvernemental, non partisan, secret, dont la misérable affaire des commandites ne constituait qu'un volet selon Jean Chrétien lui-même, qui doit quand même s'y connaître sur la question.
Quand Maurice Duplessis a accompli un geste de provocation inouï dans l’ensemble du Commonwealth en décrochant le drapeau de l'Union Jack de la tour centrale d'un Parlement respecté pour y substituer une «bannière ethno-papiste » que tout le monde a d’ailleurs trouvée de son goût, y compris The Montreal Gazette, le concept de référendum n'a pas effleuré son esprit. Il a simplement demandé à sa couturière de lui confectionner le drapeau en question. Un référendum, ce n'est quand même pas l'alpha et l'oméga de l'action politique et du progrès des nations.

Léonce Naud, géographe

Québec
P.S. Avis de recherche. – Une photo de qualité qui montre l’Assemblée nationale avec le drapeau de l’Union Jack flottant fièrement sur la tour centrale. Il faut se souvenir, qu’ils disent…


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