LE « MODUS OPERANDI » DES SPOLIATEURS (20)

Libre-échange Canada-Europe

Les plus grandes inquiétudes sont de mise

Chronique de Richard Le Hir

Le Devoir a publié ces jours derniers trois excellents textes sur l’évolution de la négociation de l’Accord économique et commercial global Canada-Europe (AÉCG).
Le premier, signé Éric Desrosiers et intitulé « Libre-échange Canada-Europe - Un pari risqué pour les provinces » vient confirmer les inquiétudes soulevées par plusieurs, dont le soussigné, au cours de la dernière année .

Dans son article Desrosiers évoque une opinion juridique commandée par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à Me Steven Shrybman, un spécialiste du droit commercial international au cabinet Sack Goldblatt Mitchell LLP, d’Ottawa.
Ceux d’entre vous qui se demanderaient quel intérêt le SCFP peut bien avoir dans ce dossier doivent savoir que ce syndicat représente au Canada et au Québec des centaines de milliers d’employés, entre autres ceux d’Hydro-Québec, susceptibles d’être touchés par la mise en oeuvre éventuelle de cet accord.
Bien qu’Éric Desrosiers ait très bien résumé dans son article l’analyse effectuée par Me Shrybman, comme le reflète le sous-titre de son article « Peu de secteurs sont protégés au Canada, contrairement à l’Europe, selon une nouvelle étude », je considère qu’elle est si essentielle à la bonne compréhension des enjeux que je vous propose de prendre connaissance du sommaire préparé par l’auteur que j’ai converti en Word pour vous en faciliter l’accès et la lecture. Les caractères gras sont les miens, de façon à attirer votre attention sur l’essentiel. Comme vous le verrez, il y a amplement matière à grimper aux rideaux.



10 avril 2012
M. Paul Moist
_ Président national
_ Syndicat canadien de la fonction publique
_ 1375, boul. St. Laurent
_ Ottawa (Ontario) K1G 0Z7
Objet :
_ Accord économique et commercial global (AÉCG) entre le Canada et l’Union européenne
Cher Monsieur,
Vous nous avez demandé notre avis sur les réserves qu’a formulées le Canada et les exceptions qu’il a proposées en lien avec les services et les règles d’investissement de l’AÉCG entre le Canada et l’Union européenne.
Cet accord international en devenir ayant une grande portée et étant lourd de conséquences, il vaut mieux décrire ses effets en termes simples et clairs. Voici nos principales conclusions :
1. L’AÉCG étendrait, de manière dramatique, le champ d’application des lois internationales aux sphères de gouvernance provinciale et municipale qui, jusqu’ici, n’ont jamais été assujetties aux contraintes et aux lois qu’imposent les régimes commerciaux internationaux. Bien que les règles de l’AÉCG s’apparentent à celles de l’ALÉNA et de l’AGCS, leur champ d’application sera beaucoup plus grand, puisque le Canada propose d’abandonner la plupart des réserves (exclusions ou mesures de protection) qui, jusqu’à présent, exemptaient les gouvernements sous-nationaux de l’application pleine et entière de telles règles internationales.
2. Les gouvernements provinciaux détiennent la compétence principale en matière de réglementation des investissements dans les services publics et de la fourniture desdits services (du traitement de l’eau potable aux soins de santé) en vertu du paragraphe 92 (13) de la constitution canadienne. Par conséquent, l’AÉCG étendrait effectivement l’autorité du fédéral à cette sphère de compétence provinciale. Ainsi, en vertu de l’AÉCG, les provinces ne pourraient plus exercer leurs mandats respectifs sans devoir respecter les limites politiques et réglementaires strictes d’un traité international qu’elles ne sont pas autorisées à modifier. Le droit de modifier l’AÉCG est une prérogative du fédéral, que peut l’exercer avec ou sans l’appui des provinces.
3. Une conséquence quasi constitutionnelle de l’AÉCG est soulevée par les approches divergentes adoptées par les provinces quant aux réserves qu’elles réclament. Par exemple, certaines provinces cherchent à préserver leur droit de promouvoir les énergies renouvelables, de maintenir un système de gestion de l’offre pour certains produits agricoles ou de fixer des mesures de conservation de l’eau, alors que d’autres ne le font pas. Nous pourrions ainsi nous retrouver devant un paysage constitutionnel fragmenté, avec des provinces ayant un pouvoir de gouvernance que d’autres n’auraient pas.
4. Du côté des relations commerciales trilatérales avec les États-Unis et le Mexique, on peut voir l’AÉCG comme une sorte de désarmement unilatéral, puisque, en vertu de l’ALÉNA et à peu d’exceptions près, le Canada est tenu d’offrir aux investisseurs et fournisseurs de services américains et mexicains le statut de nation la plus favorisée (NPF). Avec l’AÉCG, le Canada accorderait aux investisseurs et aux fournisseurs de services de l’Union européenne des droits beaucoup plus étendus que ceux qu’il accorde à leurs homologues américains et mexicains. Le Canada serait donc obligé d’offrir ce traitement « du plus favorisé » à ses partenaires de l’ALÉNA, même si ni l’un ni l’autre n’offre un engagement réciproque au Canada.
5. Les réserves qu’avance l’UE sont beaucoup plus fortes et englobantes que celles proposées par le Canada. Donc, l’UE cherche à exclure un plus vaste éventail de domaines qui, autrement, violeraient les contraintes de l’AÉCG, des domaines comme les services de garde, le maintien des monopoles de l’eau et de l’énergie ou encore la protection de l’environnement. Par exemple, à cette fin, l’UE a demandé de vastes réserves pour les services publics, les monopoles et les réglementations concernant l’eau, la santé, l’éducation, l’énergie et plusieurs autres services. Le Canada, lui, n’a demandé aucune exclusion que ce soit pour nombre de ces domaines et, pour les autres, ces réserves sont superficielles.
6. Parmi les lacunes spécifiques des réserves actuellement proposées par le Canada, notons l’absence de demandes d’exemption des champs clés des politiques et lois publiques, dont celles nécessaires…

(i) …pour réglementer les soins de santé lorsque ceux-ci sont prodigués sur une base commerciale ou en concurrence avec d’autres fournisseurs. Dans le contexte canadien, on parle des services fournis par les médecins, les cliniques privées, les ambulances, les fournisseurs de soins à domicile et de soins de longue durée, ainsi que les sociétés d’assurance-maladie;
(ii) …pour réglementer les services éducatifs et de garde à la petite enfance fournis sur une base commerciale, y compris les règles définissant le nombre de ces établissements, l’octroi de territoires et la formation du personnel;
(iii) …pour établir et maintenir des monopoles publics dans des secteurs aussi variés que le transport et la distribution d’électricité, la consultation scientifique et technique, ainsi que certains services environnementaux;
(iv) …pour garder le contrôle public sur les services d’eau et les ressources en eau;
(v) …pour protéger l’environnement en matière d’utilisation du sol et d’activités manufacturières et industrielles.


7. En vertu de l’AÉCG, les mesures des gouvernements municipaux, y compris celles de leurs entités apparentées, comme les commissions scolaires et les services publics municipaux, bénéficient d’une clause de droits acquis. Cependant, le Canada a précisé que cette exemption « sera assujettie au mécanisme de cliquet » qui empêche l’adoption de nouvelles initiatives ou de toute réforme aux mesures actuelles susceptibles de limiter un tant soit peu les droits des investisseurs et des fournisseurs de services étrangers.
Les points ci-dessus, sur lesquels nous reviendrons plus en détail plus loin, ne représentent qu’une partie des conséquences qu’auront les propositions actuelles du Canada. Ces exemples illustrent les problèmes d’une approche qui semble traduire un désir d’accorder de vastes concessions aux sociétés européennes, sans attendre grand-chose en retour.
Étant donné la faiblesse patente des propositions du Canada et devant le fait que l’UE n’est pas prête à abandonner elle aussi ses prérogatives politiques et réglementaires sur son propre territoire, les gouvernements provinciaux et territoriaux devraient être prudents et réévaluer leur appui à la liste des réserves proposées par le Canada, en tenant compte de l’engagement du fédéral à déréglementer et à privatiser.
En fait, pour cette raison, le fédéral pourrait bien voir dans l’AÉCG (qui incarne ces politiques) un moyen utile de les enchâsser afin de pouvoir consacrer moins d’effort à l’obtention d’un équilibre raisonnable des bienfaits.
Il est donc primordial pour les gouvernements provinciaux et territoriaux de comprendre que les propositions de l’AÉCG représentent un changement radical qui, dût-elles être mises en oeuvre, influenceraient de manière omniprésente, contraignante et sans précédent l’autorité des gouvernements provinciaux et territoriaux. Conséquemment, il est dommage que plusieurs provinces et territoires aient exclu du champ d’application des règles de l’AÉCG si peu de domaines de politique et de loi publique. Qui plus est, comme nous l’avons déjà souligné, les disparités entre les diverses propositions provinciales et territoriales transformeraient profondément le paysage constitutionnel canadien, qui se fragmenterait. Plus d’un expert en droit international (Schwartz, Schneiderman) a souligné que l’influence généralisée et le caractère virtuellement permanent des règles internationales d’investissement et de service équivalent à des contraintes quasi constitutionnelles sur l’exercice de l’autorité gouvernementale.
Conséquemment, il est important que les gouvernements provinciaux et territoriaux aient le temps de revoir leur alignement actuel. À cet égard, le Canada a accompagné son offre d’un certain nombre de conditions, dont celle :
[d’obtenir] de l’UE une offre satisfaisante représentant une ouverture des marchés équilibrée par rapport à l’offre canadienne, quant à l’étendue des mesures non conformes incluses aux Annexes I et II.
Comme nous l’avons déjà souligné, ce n’est clairement pas le cas entre les propositions européennes et canadiennes. De plus, des deux approches, celle de l’UE protège beaucoup mieux la capacité des gouvernements à gouverner dans l’intérêt de la population.
Les conséquences qu’aura l’AÉCG sur la capacité de gouverner des gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux étant identifiables et très majoritairement négatives, il serait judicieux pour les gouvernements provinciaux et territoriaux de suspendre leur appui à cette initiative fédérale
, d’ici à ce qu’une évaluation publique exhaustive permette d’en évaluer les risques, les coûts et les avantages.
Enfin, et cela nous servira d’introduction, notons que l’évaluation qui suit se fonde sur des documents obtenus par le biais de fuites. Les propositions canadiennes décrites ci-dessous sont datées du 12 octobre 2011; celles de l’UE, du 28 février 2012. Il est déplorable qu’un accord international si lourd de conséquences virtuellement permanentes se soit négocié, jusqu’à présent, sans permettre la tenue d’une discussion ou d’un débat public éclairé. [...]
CONCLUSION
Cet avis évalue quelques-unes des conséquences qu’entraînera une expansion importante de la portée d’un accord commercial international qui inclura des mesures gouvernementales provinciales et territoriales qui, jusqu’à ce jour, avaient été exemptées des contraintes imposées par de tels accords. Parce qu’en vertu de la Constitution, les droits de propriété et les droits civils relèvent de la compétence des provinces, la plupart des politiques publiques et des lois canadiennes relatives à l’investissement et aux services sont des politiques et des lois provinciales ou territoriales. En adoptant une approche descendante dans l’application des disciplines de l’AÉCG, le gouvernement du Canada a placé les provinces et les territoires devant une tâche quasi impossible : celle de dresser la liste exhaustive et détaillée de toutes les mesures provinciales et territoriales sur lesquelles ils souhaitent réserver leur droit de gouvernance.
Les approches modestes et inconsistantes qu’ont adoptées plusieurs provinces et territoires pour répondre à cette situation laisseront de grands pans de politiques et de lois exposés à des contestations en vertu des règles de l’AÉCG.

En somme, le gouvernement Harper a trouvé un moyen de modifier la Constitution sans y toucher, et comme par hasard, c’est le Québec qui a le plus à y perdre.

Quelques jours après la publication de son premier article, Desrosiers revient sur le sujet pour rapporter la réaction indignée du négociateur choisi dans ce dossier par le Gouvernement du Québec, l’ancien premier ministre péquiste Pierre-Marc Johnson, qui partage avec son frère Daniel, le Libéral, la particularité d’avoir occupé cette fonction pour une période assez brève, le premier du 3 octobre au 12 décembre 1985, et le second du 11 janvier au 26 septembre 1994.
Johnson prétend que Me Shrybman s’est basé « sur des textes incomplets qui ont fait l’objet de fuites il y a très longtemps. C’était des textes préliminaires auxquels de nombreuses modifications ont été apportées. » Très longtemps ? En fait, pas si longtemps que ça. Me Shrybman prend la peine de préciser qu’elles dataient du 12 octobre 2011 pour ce qui est de la position canadienne, et du 28 février 2012 pour ce qui est de la position européenne.
Quiconque le moindrement familier avec le temps que prennent les négociations de ce genre sait pertinemment que les informations de Me Shrybman n’étaient pas si éloignées que cela de la réalité.
Le problème de Pierre-Marc Johnson et de Jean Charest en est un de crédibilité. Il faudrait qu’on les croit sur parole lorsqu’ils prétendent agir dans le meilleur intérêt du Québec. Or on sait de Jean Charest qu’il entretient des liens très distants avec la vérité et très étroits avec les Desmarais. Quant à Pierre-Marc Johnson, il est lui aussi dans la sphère d’influence des Desmarais, comme je le soulignais déjà dans mon article de l’automne dernier et comme j’ai eu l’occasion de le préciser encore davantage dans « Desmarais, La Dépossession tranquille ».

Bernard Descôteaux, éditorialiste au Devoir, estime pour sa part que le secret qui entoure ces négociations est « inquiétant » . Il affiche d’ailleurs un scepticisme très sain à l’égard des propos lénifiants de Pierre-Marc Johnson :
« Que le Québec et les autres provinces « sachent exactement ce qu’elles font », comme le prétend le représentant québécois aux négociations avec l’UEE, Pierre-Marc Johnson, on le veut bien. Le problème est qu’à l’heure actuelle, il n’y a qu’elles qui savent ce qu’elles font. Et quand le public saura ce qu’elles ont fait, il sera trop tard pour réagir.
Une autre déclaration de M. Johnson est à retenir pour qui croit que plus de transparence s’impose. Alors que la négociation avec l’UEE approche de sa conclusion, il précisait lors d’une conférence prononcée à la mi-juin que l’on s’affairait à identifier les enjeux devant faire l’objet du troc final. Un troc qui, notait-il, « fera un peu mal de part et d’autre ». Où cela fera-t-il mal ? Dans l’agriculture, les services, la circulation des capitaux, la propriété intellectuelle, la protection de la diversité culturelle, l’ouverture des marchés publics des provinces et des municipalités, qui sont tous des enjeux de la négociation ? Impossible d’en avoir une idée, même imprécise, tant qu’on n’aura pas le texte de l’accord final. »

Et Descôteaux de conclure :

« Ce qui est en cause dans ces négociations, c’est moins l’idée du libre-échange que la manière de négocier sans débat public, comme si seuls de grands technocrates pouvaient comprendre les enjeux en cause. On dit qu’une élection est l’occasion pour un gouvernement de rendre des comptes. Quels comptes rendra donc Jean Charest sur cette négociation avec l’Union européenne ? Aucun, car il prétendra être tenu au secret. »

Et quand on sait comment les gouvernants ont pris l’habitude au cours des dernières années de conclure des ententes par dessus la tête de leurs électeurs, au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie et au bénéfice d’intérêts douteux, les plus grandes inquiétudes sont de mise.


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2012

    J'ai bien peur que le PQ n'ait finalement pas la même lecture que vous sur les retombées négatives de cet accord de libre échange. À n'en croire le ministre canadien du Commerce international, Ed Fast, le gouvernement Marois appuierait le travail du négociateur en chef Pierre-Marc Johnson. Ce gouvernement s’apprête-t-il à céder nos plus importants pouvoirs sur l'autel de la mondialisation anglo-saxonne ? Ce serait là le comble de la traîtrise de la part d'un parti soi-disant souverainiste. N'est-ce pas ?
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2012/10/02/009-libre-echange-union-europeenne-quebec-pequiste.shtml
    Avec le temps, vous finirez par mesurer la dramatique impasse où nous a encore mené le PQ avec un gouvernement minoritaire soumis au chantage de toutes les forces fédéralistes. J'espère que vous réaliserez que cette formation politique n'a rien d'autre à offrir que la soumission et l'humiliation. Ce gouvernement ne possède aucun rapport de force et doit démissionner au plus vite.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juillet 2012

    Soulignons ce commentaire par Pierre II avant de procéder au nôtre :
    "Le Canada doit adopter des mesures significatives pour se positionner sur les marchés de l’exportation énergétique et S’AJUSTER AU NOUVEL ORDRE MONDIAL en misant sur la valeur de ses ressources naturelles et la protection de l’environnement’’, soutient un rapport du Sénat.
    http://www.radio-canada.ca/nouvelle...
    Ce qui semblait résulter de la théorie du complot est maintenant ouvertement évoqué par le Sénat,c’est à dire l’ajustement du Canada au Nouvel Ordre Mondial pour transiger ses propres ressources ressources naturelles.Tant qu’à la partie ’’environnement’’ faisons confiance à Harper pour la glisser sous le tapis."
    La preuve irréfutable de ce 'complot' par l'oligarchie capitaliste mondiale nous vient de l'hydre dirigeante elle-même par la voix de David Rockefeller lors d'une réunion de la Commission trilatérale en juin 1991 (LISEZ BIEN car c'est depuis plus de 60 ans qu'on nous ment!), et je magnifie le pourquoi, si aberrant :
    " Nous remercions The Washington Post, The New York Times, Time Magazine et les autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leur promesse de discrétion pour près de 40 ans. Il aurait été impossible pour nous de développer notre plan pour le monde si nous avions été sous les projecteurs pendant toutes ces années. Mais le monde est maintenant beaucoup plus sophistiqué et préparé à aller vers un gouvernement mondial. LA SOUVERAINETÉ SUPRANATIONALE D'UNE ÉLITE INTELLECTUELLE ET DES BANQUIERS DU MONDE EST CERTAINEMENT PRÉFÉRABLE À L'AUTODÉTERMINATION NATIONALE PRATIQUÉE AU COURS DES SIÈCLES PASSÉS. "
    Personne n'oserait plus affirmer en toute bonne foi que les médias internationaux sont indépendants et que la théorie conspirationniste de ce documentaire est fausse, n'est-ce pas ?
    http://www.youtube.com/watch?v=QIU0BUyZ0-A

  • Archives de Vigile Répondre

    21 juillet 2012

    Le Desmarais, il n'a pas la tête d'un type à qui l'on peut faire tellement confiance...
    Aucun doute que le type en question fait partie d'une cabale internationale de magouilleurs dont le but est de nous contrôler et de nous asservir.
    Ces gens vont tout prendre au peuple si on les laisse faire; force est de constater qu'ils en ont déjà pris pas mal.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2012

    L'AÉGC Canada Union-Européenne est un assaut majeur des tenants la privatisation et la marchandisatoin des biens communs dont notre Pays n'est qu'un fiduciaire pour les générations futures de son propre peuple et de la grande famille humaine.
    L'eau, l'éducation, la connaissance, les vivres, la biomasse, la biodiversité, les métaux, l'énergie propre... Ces tractations conduites dans le secret propre au secteur privé et au monde de la haute finance spéculative sont à dénoncer avec la plus grande énergie. La "Green Economy" est en fait la "Greed Economy".
    Notre pays est ravalé au statut de fournisseur de "Commodities" au plus bas dénominateur commun éco-social possible: Un véritable Tiers-mondisation; une dévastatrice spoliation. Est-ce le devenir que nous voulons pour notre Nation?
    Nos négociateurs canadiens, parmi lesquels Monsieur Pierre-Marc Johnson, représentant du Québec pour le compte de Ogilvie Renaud et all., s'avèrent des voyous de la pire espèce. Ils seront rangés sur les mêmes bancs des accusés que les banquiers véreux transnationaux au Tribunal de l'Histoire. Or cette Histoire est en train de s'écrire en ce moment-même. Bravo Monsieur le Hir. Le Québec est mûr pour de nombreux patriotes comme vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2012

    Lorsque j'ai écrit un article le 15 février 2012 concernant cet accord sous le titre de L'Aléna amélioré: l'AECG, J'ai émis une opinion basée sur en réalité rien de concret.
    Difficile de faire autrement, tout est secret. Il n'y a pas de raison pour que tout soit secret. Si on signe un accord dont les deux parties sont bénéficaires, pourquoi le secret?
    Est-ce que le mandat de P.M.Johnson a été voté à l'Assemblée nationale? Où commence et où s'arrête le mandat de P.M. Johnson? Qui peut le dire? Personne. C'est cela qui est grave.
    On a vendu le marché manufacturier du Canada avec le faux Libre-échange qui en réalité est un libre marché puis maintenant on tente de faire la même chose dans le domaine provincial dont beaucoup de secteurs sont protégés pour en faire un libre marché.
    Qui commandite cette entente et à qui va-t-elle profiter?
    Je vais tenter de vous l'expliquer. Comment? Par une analogie.
    À qui a profité l'entente du Libre-échange? À des intérêts étrangers et à des compagnies canadiennes installées en Chine. Le principe est le suivant: on laisse à découvert des secteurs et on signe des ententes avec des compagnies chinoises en échange de 19% d'actifs de ces compagnies chinoises. Pourquoi 19%? Parce que je crois que les lois chinoises ne permettent pas 20%. Je peux me tromper là-dessus, mais je me fie au domaine bancaire.
    Beaucoup de canadiens s'installent en Chine, même des québécois. Ce n'est pas si difficile qu'on tente de la faire croire. On crée des emplois en Chine pour le profit, pour fabriquer des produits et les revendre ici et ailleurs.
    Si les ententes étaient pour générer des emplois ici, P.M.Johnson serait le premier à le crier sur les toits.
    Une fois l'entente ou les ententes signées, même si elles nous sont défavobles et même si Jean Charest et P.M. Johnson se font mettre à la porte, ça va être très difficile de faire annuler des contrats signés entre compagnies.
    Et Johnson va aller travailler pour une compagnie qui va bénéficier de cet accord. Il pourrait même passer la moitié de son temps en Chine et en France.
    Que ce soit Power Corporation appartenant à Desmarais ou Carlisle Group appartenant majoritairement à Olivier Sarkozi ou n'importe qui d'autres, on n'a pas à leur donner en pâture aucun secteur de notre économie québécoise.
    En France, c'est bien connu, les compagnies se partagent les territoires, elles ne se font pas la guerre. Ici, on donne en partage notre territoire ou des secteurs du territoire, ce qui est très différent.
    Et pourquoi on le fait? C'est pour se faire récompenser par la suite. Pour quelles autres raisons? Certainement pas pour la diminution d'emplois chez nous.
    Quand Brian Mulroney a signé l'Accord du Libre-échange, nous a-t-il dit la vérité? Et pensez-vous que P.M Johnson va dire la vérité?
    L'AECG, c'est l'anarque canadienne amplifiée sur le territoire québécois. TRÈS IMPORTANT: Tout parti qui se présente aux élections doit se positionner sur cet accord, sur les principes de cet accord et dire que s'il est élu, il va l'annuler.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2012

    Que pourra faire un Québec souverain face à ce traité de libre-échange ? Pourrons-nous nous retirer de ce traité le temps venu ?

  • Archives de Vigile Répondre

    20 juillet 2012

    ''Le Canada doit adopter des mesures significatives pour se positionner sur les marchés de l'exportation énergétique et S'AJUSTER AU NOUVEL ORDRE MONDIAL en misant sur la valeur de ses ressources naturelles et la protection de l'environnement'', soutient un rapport du Sénat.
    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2012/07/20/001-strategie-energetique-canada-ressources-rapport-senat.shtml
    Ce qui semblait résulter de la théorie du complot est maintenant ouvertement évoqué par le Sénat,c'est à dire l'ajustement du Canada au Nouvel Ordre Mondial pour transiger ses propres ressources ressources naturelles.Tant qu'à la partie ''environnement'' faisons confiance à Harper pour la glisser sous le tapis.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 juillet 2012

    L'économie québécoise fait du surplace, le PIB demeure inchangé. Une croissance nulle, comme Charest.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    19 juillet 2012

    Si ce traité passe oublié la souveraineté . Le Québec sera enfermer dans un double corset : Fédéralisme et ce traité qui est le triomphe du néolibéralisme :
    Un plan visant la déstructuration de la nation, signé Paul Desmarais !
    JCPomerleau