Les souverainistes revigorés

Le PQ applaudit la décision d’Ottawa de reconnaître la victoire de 51,9 % des Britanniques

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Reste maintenant à voir quel parti le PQ saura tirer de ce développement extraordinaire

La victoire du Brexit constitue une nouvelle démonstration de la forte volatilité de l’opinion publique, souligne Alexandre Cloutier, tout en s’accrochant à l’espoir de voir naître le « pays du Québec ».

« Qui aurait prédit les résultats de ce référendum du côté britannique il y a à peine un an ? Qui aurait prédit que la nation écossaise aurait connu une telle progression [du nombre d’] indépendantistes au cours de la campagne référendaire ? Ce que je sais, c’est que la politique, ça change très rapidement », a-t-il insisté en marge des festivités de la fête nationale, à Montréal. « Avant de prendre des engagements trop fermes, il faut rester à l’écoute de ce qui se passe à la fois sur la scène nationale et sur la scène internationale », a-t-il poursuivi dans un clin d’oeil à son refus de promettre, à ce moment-ci, la tenue ou l’absence d’un référendum sur l’indépendance du Québec dans un premier mandat du PQ au pouvoir.

Le candidat à la direction du PQ a applaudi la décision du premier ministre canadien Justin Trudeau de reconnaître sans tarder l’éclatement de l’Union européenne des 28 après l’annonce de l’appui de 51,9 % des électeurs britanniques au Leave. « Il a souhaité une transition dans l’harmonie. On est du même avis », a déclaré M. Cloutier, insistant sur la nécessité pour la classe politique canadienne de reconnaître « la seule règle applicable », soit celle du « 50 % plus un ».

Les propos de M. Trudeau seront « notés au procès verbal de l’histoire », a souligné un autre prétendant au poste de chef du PQ, Paul Saint-Pierre Plamondon. « J’espère que monsieur Dion va prendre acte du fait que pour le premier ministre britannique, 51,9 %, “c’est clair” », a ajouté le professeur de droit Daniel Turp.

Le député de Rosemont, Jean-François Lisée, a aussi salué la « beauté de la démocratie » en Grande-Bretagne, qui est le siège de la mère des Parlements. « Si ç’avait été, disons, Jean Chrétien ou Stéphane Dion, ils auraient dit : “C’est juste un sondage. On va regarder ça. La majorité n’est pas assez forte. La participation n’est pas assez forte.” Tous les arguments que les Trudeauistes ont utilisés ici sont renversés par la réalité britannique, les inventeurs du parlementarisme britannique », s’est-il réjoui.

Échec du multiculturalisme

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, s’est dit heureux de voir M. Trudeau « confirmer » que 50 % de la population plus une personne peut « décider de l’avenir de la société ». « Ça m’a fait un peu sourire, mais en même temps, je suis content de voir que Justin Trudeau reconnaît un résultat serré : 51-52 % », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, M. Legault a invité le chef du gouvernement québécois Philippe Couillard à tirer une « leçon » de la victoire du Brexit, qui est en partie attribuable à l’échec du multiculturalisme au Royaume-Uni. « On a besoin au Québec de se demander comment on peut mieux intégrer les immigrants, parce que, qu’on le veuille ou non, sans être racistes, […] il y a des Québécois qui sont inquiets de l’immigration de 50 000 immigrants par année », a-t-il souligné dans un échange avec Le Devoir.
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