Le voyage de la GG en France

Québec 400e - imposture canadian

400e de Québec-en-Canada
Le Bloc et le Parti québécois trouvent que le gouvernement fédéral essaye de récupérer le 400e de Québec à des fins politiques en envoyant la gouverneure générale, Michaëlle Jean, au lancement des festivités en France?
Ils auraient intérêt à s'y faire. Comme le dit la chanson: non c'est pas fini, ce n'est qu'un début Au cours des prochains mois, le gouvernement fédéral vivra un véritable "Québec-love".
Après le coup d'envoi du 400e par Michaëlle Jean en France cette semaine, le premier ministre Stephen Harper passera de nouveau vraisemblablement la Saint-Jean-Baptiste (pour la troisième année d'affilée) au Québec.
Il remettra ça, à Québec, le 3 juillet et peut-être même le 1er juillet, puisque le thème de la fête du Canada, cette année, est, eh oui: les 400 ans de Québec, berceau du Canada.
Ce n'est pas tout, M. Harper fera découvrir les merveilles de Québec à ses députés, quelques semaines plus tard, fin août, en y tenant le caucus national de son parti. L'année du Québec au fédéral culminera, évidemment, à la mi-octobre avec le Sommet de la francophonie.
Gilles Duceppe peut bien déchirer sa chemise aux Communes, mais il aurait dû lire les petits caractères de la motion sur la nation québécoise avant de l'appuyer, en 2006.
Celle-ci disait: "Les Québécois forment une nation au sein d'un Canada uni."
Les anniversaires, c'est bien connu, rapprochent les familles.
Extrait de la chronique de Vincent Marissal, La Presse 8 mai 2008
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Michaëlle Jean et le 400e: le Bloc furieux
Gilles Toupin
La Presse 8 mai 2008
Ottawa
Les propos tenus à Paris mardi par la gouverneure générale, Michaëlle Jean, ont mis le feu aux poudres hier au Parlement fédéral alors que le Bloc québécois a accusé Mme Jean de tenter de récupérer les fêtes du 400e anniversaire de la ville de Québec au profit du Canada.


«Mme Jean a déclaré souhaiter que la France regarde au-delà du Québec, a lancé Gilles Duceppe au premier ministre Stephen Harper. Je crois pour ma part que la France devrait regarder au-delà de Michaëlle Jean.»
M. Duceppe n'a pas digéré non plus que Mme Jean ait clamé à Paris son ambition «de faire du Canada une authentique nation».
«Est-ce que le premier ministre réalise que le 400e anniversaire de la ville de Québec, c'est la fête de la ville de Québec, de la nation québécoise et non pas de la nation canadienne?»
Stephen Harper s'est d'abord contenté de répliquer que son gouvernement, ceux du Québec et de la ville de Québec travaillaient main dans la main pour célébrer l'importance du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec. Il s'est par la suite porté à la défense de la gouverneure générale.
«La gouverneure générale a fait référence, a-t-il dit pour expliquer les propos de cette dernière, à l'importance de la relation entre la France et tout le Canada.» Le premier ministre a ajouté que la reconnaissance du Canada par la France était identique à celle du Bloc lorsqu'il «participe au gouvernement de tout le Canada».
Le premier ministre a rappelé à M. Duceppe que le Canada était né en français à Québec voici 400 ans. «La fondation de Québec est aussi la fondation de l'État canadien, a-t-il dit. La gouverneure générale est le successeur aujourd'hui de Samuel de Champlain, le premier gouverneur du Canada.»
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Michaëlle Jean corrige un peu le tir en France

Michel Dolbec
Presse Canadienne, 7 mai 2008
Paris
Au deuxième jour d'une visite officielle qui prend des allures de triomphe personnel, la gouverneure générale Michaëlle Jean a subtilement mais nettement cherché à atténuer l'impression que le Québec était complètement éclipsé du lancement français des fêtes du 400e.


Michaëlle Jean à l'Élysée avec le président Nicolas Sarkozy. (Photo Reuters)
Poursuivant ses rencontres au plus haut niveau, avec le président Nicolas Sarkozy notamment, Mme Jean a mentionné le Québec avec un petit peu plus d'insistance au fil de la journée. Elle qui parlait la veille de célébrer la «permanence du fait français» en Amérique et «au Canada en particulier» a ainsi évoqué à plusieurs reprises «les 400 ans de la fondation de la ville de Québec», qui sont après tout le premier objet de ces festivités.
>>>À consulter

La visite de Michaëlle Jean en photos
Dans un discours dans les jardins de la résidence de l'ambassadeur du Canada à Paris, elle s'est par ailleurs réjouie du «vaste rayonnement du Québec, dont nous sommes très fiers».
Son conjoint d'origine française, Jean-Daniel Lafond, a rendu hommage de son côté au Québec qui l'a accueilli. «Je réalise à quel point ce pays, le Québec et le Canada, m'a apporté, peut-être, une part de plus-value dont, sans le savoir, j'avais besoin», a-t-il dit.
Même si le gouvernement Charest affirme qu'il n'en est rien, certains estiment que le Canada tire la couverture vers lui dans cette affaire. «Ottawa a réalisé la plus belle opération de récupération du siècle», disait mercredi soir une personnalité québécoise croisée chez l'ambassadeur.
Mais dans l'immédiat, ce qu'on constate, c'est surtout que le séjour en France de Michaëlle Jean est en train de se transformer en triomphe personnel pour la gouverneure générale. Très demandée par les médias, selon l'ambassade du Canada, Mme Jean a eu mercredi soir les honneurs du grand journal télévisé de 20 heures de France 2, qui lui a consacré un long reportage. Il s'agit vraisemblablement d'une grande première.
Mercredi, Mme Jean a donc été reçue par le président Sarkozy, qu'elle retrouve jeudi sur les plages de Normandie pour la commémoration de l'armistice du 8 mai 1945. Plus tôt dans la journée, elle a également eu des entretiens avec le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, et celui du Sénat, Christian Poncelet.
A l'Elysée, la gouverneure générale a été reçue avec les égards réservés aux chefs d'Etat. Elle a passé en revue la Garde républicaine, avant d'être accueillie par M. Sarkozy sur le parvis du palais présidentiel. La rencontre, qui a commencé avec un peu de retard, a duré une demi-heure. Elle a été l'occasion de «saluer l'amitié longue et durable qui unissent la France et le Québec et qui va en s'approfondissant», a dit Mme Jean. Le projet d'un accord de partenariat économique entre le Canada et l'Union européenne a également été abordé.
En soirée, dans les jardins de la résidence de l'ambassadeur du Canada, la gouverneure générale a remis l'Ordre du Canada à l'ancien animateur de l'émission littéraire Apostrophes, Bernard Pivot. Plusieurs centaines d'invités ont assisté à la réception.
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Michaëlle Jean veut parler à la France de «l'autre Canada francophone»
Michel Dolbec
La Presse Canadienne 6 mai 2008
Paris
Venue inaugurer les festivités françaises du 400ème anniversaire de la ville de Québec, la gouverneure générale Michaëlle Jean entend en profiter pour faire savoir aux Français qu'il existe, à l'extérieur du Québec, un «autre Canada francophone».

Mme Jean a abordé le sujet mardi avec le premier ministre François Fillon. Dans un entretien publié ce week-end dans le supplément magazine du Monde, elle a par ailleurs fait savoir qu'elle en parlerait aussi au président Nicolas Sarkozy, qui la reçoit mercredi à l'Élysée.
«Ils sont tout de même un million à se battre ailleurs qu'au Québec pour sauver leur langue et leur culture. D'ailleurs, je dirai au président Sarkozy : regardez-au-delà du Québec», a déclaré Michaëlle Jean.
La rencontre entre la gouverneure générale et le premier ministre Fillon était la première activité officielle au programme de la visite en France de Mme Jean. L'entretien devait durer 30 minutes: il s'est prolongé pendant presque une heure.
Dans une déclaration dans la cour de l'hôtel Matignon, la gouverneure générale a estimé qu'à l'occasion du 400e, c'est la «permanence du fait français» en Amérique, et «en particulier au Canada», que le Canada et la France célèbrent.
«C'est une dimension qui est chez nous extrêmement vivante, au Québec bien sûr, mais aussi dans l'ensemble des communautés francophones au Canada», a-t-elle poursuivi.
Mme Jean a déclaré que son entretien avec François Fillon avait été marqué au «sceau de l'amitié et de la fraternité». Le chef du gouvernement était venue accueillir la «presque reine du Canada» (selon la formule du Monde) à sa descente de voiture. Il l'a aussi raccompagné une fois leur entretien arrivé à son terme.
En plus de rencontrer le président Sarkozy, Michaëlle Jean sera reçue mercredi par le président de l'Assemblée nationale et celui du Sénat.
Jeudi, elle assistera aux commémorations en Normandie, aux côtés de Nicolas Sarkozy, aux commémorations du 63e anniversaire de l'Armistice du 8 mai 1945, avant de se rendre à La Rochelle, où elle assistera notamment au départ de la «Grande traversée», à laquelle prendront part une quarantaine de voiliers.
Vendredi et samedi, elle sera à Bordeaux où elle rencontrera notamment le maire Alain Juppé et participera à la cérémonie de commémoration de la fin de l'esclavage.
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