Le « tweet » de Justin Trudeau qui a tout gâché pour les libéraux

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Le désastre Trudeau doit cesser

Des documents confirment l'ampleur des efforts déployés pour réparer l'erreur du premier ministre en matière d'immigration.


Voici la ou les sources de cet article : Demande d'accès à l'informationVoici la source de la photo : Harvey K, FlickrCC BY 2.0


« À ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera [...] » : le gazouillis du premier ministre Justin Trudeau le 28 janvier 2017 avait provoqué un branle-bas de combat au sein des institutions fédérales. En effet, le message avait été partagé plus de 400 000 fois et provoqué une hausse des demandes de réfugiés auprès des ambassades du Canada à travers le monde, notamment au Mexique et aux États-Unis.


Cette grossière erreur de communication a forcé l'administration Trudeau à rapidement faire marche arrière, plusieurs ministres du gouvernement canadien se voyant même contraints de voler au secours de leur patron en multipliant les interventions à l'étranger afin de corriger le tir.


Ottawa avait aussi eu recours à une campagne de publicité en ligne destinée à cette fin, selon un document d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) obtenu par Le Peuple grâce à une demande en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. Cette campagne visait à « dissiper les éléments de désinformation selon lesquels le Canada acceptera, sans aucune question [de la part des autorités], quiconque fait une demande d'asile en traversant illégalement les points d'entrées » au pays.


Une erreur dans les milliers de dollars


C'est ainsi qu'IRCC a offert un contrat d'un montant maximum de 4 795 dollars à l'entreprise québécoise Cossette Communication en novembre 2017 pour le déploiement de sa stratégie de relations publiques sur Internet.


Celle-ci devait cibler par l'entremise de publicités sur les moteurs de recherche les individus en provenance des États-Unis « cherchant activement de l'information dans le but de venir au Canada en passant par les points d'entrée [officiels] » au pays ou de façon illégale. Les communautés salvadoriennes, honduriennes, nicaraguéennes, haïtiennes et les associations culturelles hispano-américaines des villes de Houston, Los Angeles, Miami, New York, Boston et Washington (District fédéral) étaient dans la mire d'Ottawa.


IRCC souhaitait, entre autres, mettre l'accent dans les messages à destination de ces individus sur « le risque pour eux de quitter les États-Unis en vue d'un avenir incertain au Canada » alors que cela signifierait pour ces personnes de retirer leurs enfants de l'école là-bas, de perdre leur statut de protection temporaire en plus de laisser derrière de la famille.


Le ministère désirait également leur faire comprendre « que les autorités canadiennes suivent un processus de filtrage des demandes de réfugiés en fonction des lois canadiennes et internationales, ce qui inclut un examen de santé, un contrôle de sécurité de même qu'une vérification des antécédents criminels ».


L'opération de rétropédalage d'Ottawa devait s'inscrire dans une stratégie plus large mettant à profit les réseaux sociaux, plusieurs pages Internet du gouvernement canadien, des associations communautaires et des médias « multiculturels » au pays.