Après le Brexit, au tour du Canadexit!

Le secret du Oui à l'indépendance: augmenter la confiance en soi collective

L'indépendance: pour se débarrasser des colocs achalants

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Tribune libre

Après la réussite du Brexit, serait-ce enfin au tour du Québec d'entreprendre à sa façon le Canadexit, et de réussir son entrée sur l'échiquier mondial en tant qu'état indépendant?


Il ne fait pas de doute que nous possédons tous les outils nécessaires pour effectuer une sortie en grandes pompes du système fédéral qui entrave notre évolution, notre croissance et se montre incapable d'assurer la préservation de notre identité distincte.



Saviez-vous que le Québec est la plus grande province du Canada sur le plan de la superficie?


Il est assurément bien assez vaste pour devenir un pays à part entière, étant même 3 fois plus grand que la France en fait.


Sur l'échelle de la population mondiale maintenant, le Québec vient se placer au beau milieu de la liste des 200 pays répertoriés. Il existe en effet une bonne centaine de pays qui ont une population inférieure à celle du Québec mais qui fonctionnent tout seuls comme des grands. On n'est certainement pas trop petit pour en faire autant à notre tour!


Notre solide économie se situe au 21ème rang de l'OCDÉ.


Avec tous ces atouts, la nation québécoise est tout à fait en mesure de s'envisager souveraine et maîtresse de sa destinée.



Et n'oublions pas qu'elle a passé à un cheveu de l'accomplir en 1995, n'eut été des contrariétés que l'on connaît qui ont eu raison du désir légitime de la population de souche.


Il ne fait pas de doute que nos institutions et leurs représentants possèdent les compétences nécessaires pour gérer un éventuel pays du Québec.


Il ne reste que quelques hésitations à aplanir chez une partie de la population avant de pouvoir poser majoritairement le grand geste libérateur.



Les Britanniques ont hésité avant d'entamer le processus de retrait de l'Union européenne (le Brexit). Mais ils ont surmonté leurs hésitations et ont atteint leur objectif malgré une féroce opposition parfois déloyale.


Les Catalans ont pu hésiter avant de voter majoritairement pour l'indépendance de la Catalogne. Mais ils ont obtenu une majorité que le gouvernement centralisateur de Madrid ne peut désormais plus nier, quoiqu'il refuse obstinément d'accéder à leur demandes légitimes.



L'hésitation est un réflexe naturel de prudence avant toute prise de décision majeure. Mais elle ne doit pas s'avérer paralysante pour autant. À un moment donné, il faut cesser de tergiverser et passer à l'action. Il faut arriver à surmonter son anxiété et agir.


L'Histoire nous apprend que l'humanité n'a pas avancé en demeurant passive, inerte et timorée; elle a progressé en prenant des risques calculés, en se lançant en avant avec l'énergie de l'espoir, en fonçant tout droit devant soi comme un seul homme, parfois en jouant le tout pour le tout.



C'est ce petit supplément d'audace, qui semble encore nous faire défaut un tant soit peu, hélas!



La psychologie sociale diagnostiquerait que le groupe à l'étude a besoin d'une bonne thérapie de renforcements positifs. Qu'il lui faut développer son assurance.


Car le désir d'autonomie est toujours bel et bien là. Les fluctuations du désir de l'indépendance le démontrent bien: il suffit que la conjoncture politique change à notre détriment pour que l'appui à la cause remonte de façon significative.



Le grand secret de la réussite d'une campagne référendaire pourrait résider dans le renforcement de la confiance en soi collective.


Et pour y arriver, il nous faut comprendre que nous surmonterons avec succès nos hésitations:


- par la prise de conscience de tous nos accomplissements passés et actuels (nationalisation d'Hydro-Québec, loi 101, refus de signer l'Accord du Lac Meech, des villes modernes, des villages pittoresques qui n'ont rien à envier aux autres, des entreprises florissantes, les débuts du mouvement coopératif Desjardins, les célébrations des 400 ans de Québec et du 375ième de Montréal)


- par l'appréciation renouvelée de nos réussites dans tous les domaines (métro de Montréal en 1967, vélos Bixi, les grands festivals et événements qui attirent les gens de partout et les plus grands artistes)


- par le lancement et la réalisation de toutes sortes de grands projets de société (Expo 67, La Manic, Les Jeux olympiques de 1976, le Plan nord des libéraux, le Projet sur le trésor du fleuve Saint-Laurent de la CAQ)


- par la meilleure reconnaissance de nos succès en entrepreneuriat ici et à l'étranger (le Québec inc., Jean Coutu, les Biscuits Leclerc, Québécor avec les Péladeau de père en fils, le marché Métro, Canac, le réseau des dépanneurs Couche-tard établis à travers le monde, Louis Garneau, les Jus Oasis, les restos Chez Ashton, nos firmes d'ingénieurs-conseils)


- par la connaissance du potentiel de notre économie résultant du développement de nos ressources naturelles (électricité, mines et forêts) et intellectuelles (compagnies de création multimédia et de jeux vidéo de Québec (Beenox, Ubisoft), Robert Lepage et Ex-Machina, l'architecte Pierre Thibault, le regretté psychanalyste Guy Corneau)


- par le retentissement du Québec à l'étranger: artistes (Céline Dion, Simple Plan), grands sportifs (Guy Lafleur, Jean Béliveau, Patrick Roy), athlètes olympiques (Marianne Saint-Gelais et Charles Hamelin), le Cirque du Soleil, le gérant d'artistes René Angélil, etc.) Par exemple, de nombreuses téléséries québécoise sont vendues à l'étranger, bien qu'à peu près personne ne soit au courant.


- par l'émulation des grands Québécois actuels ou passés qui ont fait leur marque (Joseph-Armand Bombardier, le commandant Robert Piché, le dramaturge Michel Tremblay, les champions de ski de père en fils Pierre et Alex Harvey, les réalisateurs oscarisés Denys Arcand et Jean-Marc Vallée, le docteur Réjean Thomas, le docteur Denis Julien, pédiatre, nos astronautes)


- par une meilleure connaissance de l'histoire de l'affirmation nationale à travers le temps pour en faire ressortir la continuité (les Patriotes, le curé Labelle et la colonisation du territoire, le chanoine Lionel Groulx, le drapeau québécois, le "Maîtres chez nous" de Jean Lesage, le slogan "Égalité ou Indépendance" de Daniel Johnson, l'onde de choc du "Vive le Québec libre" du général De Gaule, René Lévesque et les germes du mouvement indépendantiste (le "Beau Risque"), l'hymne Gens du pays de Gilles Vigneault)


- par le regain de la fierté d'être québécois d'abord et avant tout et de posséder une identité collective distincte (tel que vécu l'année de l'accession au pouvoir du Parti québécois en 1976, les célébrations de la Saint-Jean-Baptiste, le Festival de la Nouvelle-France, le Village québécois d'antan, les groupes de musique traditionnelle comme La Bottine souriante et les Charbonniers de l'enfer, les chanteurs engagés comme Paul Piché et Richard Desjardins, le conteur Fred Pellerin, sans oublier les 450 ans de présence du peuple fondateur francophone, la preuve de sa résilience)


- par l'affection soutenue pour nos trésors nationaux (Dodo et Denise, le Bonhomme Carnaval, le Rocher percé, la poutine, Jeannette Bertrand, Félix Leclerc et l'Île d'Orléans, le Canadien et les Nordiques, Ginette Reno, le sirop d'érable, le pont de Québec, les maisons centenaires classées, les joyaux que sont les Îles-de-la-Madeleine et Anticosti)


- par une campagne continue vantant les mérites de posséder son propre pays pour ne plus avoir à dépendre des autres lors des grandes décisions ("À partir d'aujourd'hui, demain nous appartient", la contribution de divers chroniqueurs comme Mathieu Bock-Côté, Joseph Facal, les sites nationalistes comme Vigile)


Plus nous raffermirons cette confiance en nous et en nos capacités, plus nous serons en mesure d'oser poser enfin le grand geste libérateur avec aplomb, le geste qui nous fera faire un pas de géant tous ensemble, et cela, autant pour notre bénéfice immédiat que pour celui des générations futures, à commencer par nos propres enfants que nous élevons présentement.



L'effet paralysant du manque de confiance en soi est une chose que les fédéralistes retors du gouvernement d'Ottawa et des médias canadiens-anglais connaissent très bien et qu'ils exploitent à fond de train.


Cela explique pourquoi ils orchestrent des campagnes systématiques et répétées de dénigrement du Québec, et ce, dans le seul but de miner la confiance en soi de la population québécoise et d'entretenir leurs doutes.


Mais il n'en tient qu'à nous de ne plus se laisser intimider par toute cette propagande haineuse et de se tenir debout.


La confiance en soi est communicative. Elle va main dans la main avec la ferveur de vouloir entreprendre de grandes choses, à vouloir dépasser ses limites, à triompher des entraves qui obstruent la route et nous ralentissent. C'est elle qui donne l'élan au mouvement de la roue que rien ne pourra plus arrêter. C'est elle qui résout les petites tendances à la vilaine procrastination...



L'indépendance, c'est comme qui dirait pour ne plus avoir de coloc achalant. Parlez-en à quelqu'un qui est aux prises avec l'un d'eux actuellement. Puis à l'autre qui a réussi à s'en débarrasser... Quel soulagement!


Pour se débarrasser de notre coloc achalant, enclenchons le Canadexit sans plus tarder!



L'indépendance, c'est pour que nous ne soyons plus jamais les valets de personnes, mais les seuls maîtres à bord de notre grand navire. C'est pour passer de marin d'eau douce à capitaine au long cours.


L'indépendance, c'est pour que la barque devienne grand voilier, et passe de la rivière à l'océan.



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Réjean Labrie887 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • Réjean Labrie Répondre

    9 septembre 2022

    "L'autonomisation" est un nouveau terme qui peut s'appliquer à la majorité de Québécois qui désirent de plus en plus d'autonomie en tant qu'État-nation.


    L’Office québécois de la langue française préconise le terme « autonomisation », qu’il définit ainsi : « processus par lequel une personne, ou un groupe social, acquiert la maîtrise des moyens qui lui permettent de se conscientiser, de renforcer son potentiel et de se transformer dans une perspective de développement, d’amélioration de ses conditions de vie et de son environnement ».


    Source: L'autonomisation


    Les résultats étonnants d'un sondage récent démontre un appétit des Québécois et Québécoises pour que le Québec assume toutes les responsabilités d’un État dans chaque dimension de l’action politique et se dote d’instutionns qui lui sont propres. À défaut d’un appui majoritaire en faveur de l’indépendance, les citoyens et citoyennes du Québec en réclament pourtant tous les attributs. On est véritable en présence d’un indépendantisme qui ne dit pas son nom.   


    Source: Les Québécois se veulent un État-nation



  • Réjean Labrie Répondre

    20 mai 2022

    Les plus récents sondages sont très encourageants pour la cause de l'indépendance du Québec.


    En effet, l’aspiration à la libération nationale progresse, surtout chez les plus jeunes.



    Enquête GROP : 52,6 % des québécois pour la souveraineté-association. 40,5 % pour l’indépendance pure et simple.


    Rappelons qu’un an avant le référendum de 1995, l’appui à la souveraineté (question « dure ») se situait à 35,4% (Léger, novembre 1994). Or, 27 ans plus tard, en 2022, cet appui s’élève à 40,5% (« que le Québec devienne un pays indépendant »).


    Faits saillants :




    • 40,5% des répondants se déclarent favorables à l’indépendance du Québec. 48,6 % chez les francophones ;



    • 52,6% se disent pour la souveraineté-association. 60,5% chez les francophones ;



    • 61,9% appuient l’idée d’un statut particulier pour le Québec. 68% chez les francophones ;



    • Selon les résultats de l’enquête, les moins de 25 ans s’affichent comme de tendance souverainiste, alors que les répondants de 25 à 54 ans se révèlent plutôt de tendance fédéraliste. Toutefois, chez seuls francophones de ce groupe d’âge, le portrait est plus nuancé, allant de très faiblement souverainiste pour les 25 à 34 et croissant chez les 35 à 44 ans, puis encore un peu plus chez les 45 à 54 ans. Enfin, les 55 ans et plus présentent une forte tendance souverainiste. L’étude présente également les résultats du coup de sonde en fonction du lieu de résidence des répondants et de leur situation économique.



    • Par ailleurs, 51,2% des souverainistes considèrent qu’il serait possible de réformer le fédéralisme canadien, cette proportion passant à 68,5% chez les centristes et à 54,3% chez les fédéralistes ;



    • La reconnaissance du droit du Québec à faire sécession du Canada est partagée par 99,6% des souverainistes, 82,9% des centristes et à peine 9,4% des fédéralistes ;



    • La confiance dans la capacité du Québec d’être un pays souverain rejoint 99,6% des souverainistes, 67,9% des centristes et 6,3% des fédéralistes ;



    • 95,1% des souverainistes jugent la souveraineté faisable, cette proportion étant de 49,7% chez les centristes et de seulement 2,3% chez les fédéralistes ;



    • En ce qui concerne le sentiment d’appartenance nationale, l’étude relève que si la majorité des jeunes se définissent en tant que québécois et québécoises, ceux-ci manifestent toutefois un attachement identitaire plus faible que leurs aînés envers le Québec, et se montrent plus individualistes et pragmatiques que ces derniers. Chez les francophones, trois groupes d’âge se distinguent : 1) les 55 ans et plus, majoritairement souverainistes, affichant un fort sentiment identitaire québécois de nature symbolique ou normative et présentant des traits collectivistes ; 2) les 35 à 54 ans qui, au sein de la catégorie plus large des moins de 55 ans, se révèlent les plus enclins à appuyer le camp fédéraliste ; 3) les moins de 35 ans, qui forment un fort contingent de centristes.


    Source: https://vigile.quebec/articles/enquete-grop-52-6-des-quebecois-pour-la-souverainete-association-40-5-pour-l