On nous a promis la compassion

Puis on nous a donné la compromission
Il faut dire qu’ils se sont donné une mission
Nous conduire à la soumission
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Nous aurions voulu empirer notre sort

Qu’on n’aurait pas pu se faire plus de tort
Mais aujourd’hui il est trop tard
Nous avons voté du mauvais bord
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Quand y aura-t-il un gouvernement
Pour comprendre que le vrai changement
C’est pas rien qu’une tempête de vent
C’est d‘abord l’amour de nos enfants
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On se croirait revenu au temps des clubs privés

Avant qu’on pense à se séparer
Y avait les pauvres et les fortunés
Ceux qui pouvaient décider, les autres devaient s’incliner
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On voulait pas de syndicats

Parce qu’on voulait pas de débats
On préférait être des bons gars
Comme ça y avait pas de dégâts
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Même si elle critiquait de temps en temps
La presse supportait le gouvernement

Y était pas question de vrai changement
Ça coûtait bien trop d’argent
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On parlait pas de frais de scolarité
Encore moins de bourses pour étudier
L’université c’était pour les huppés
Nous, c’était la pelle et le collier
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C’était bien avant l’assurance-maladie
Au temps où on ne pensait même pas aux garderies
Nous étions trop occupés par la démographie
On se demande d’où vient cette nostalgie
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Pendant que les riches pratiquaient la compassion
Et que l’Église s’occupait de ses missions
Les gouvernements se livraient à la compromission
C’était la seule façon d’accorder des soumissions
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La presse, le clergé, le gouvernement
Ils étaient tous dans le même camp
On leur avait réservé quelques divans
Dans le club des vrais dirigeants
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On se croirait revenu au temps des clubs privés

L’Université y a remplacé le clergé
Bradant son âme contre l’argent des fortunés
Quel plaisir de consulter, quand tout est déjà décidé!
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Brossard, le 11 mars 2004
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