Le PQ peut gagner

Tribune libre 2008

Le P.Q., sous Mme Marois, est présentement dans la même situation que celle
de M. Parizeau, avant que ce dernier ne soit élu au poste de Premier
ministre. Le P.Q. est en conquête du pouvoir. C’est lui qui assiège, qui
ruse et se bat, qui est en situation de ravir le pouvoir. Une grosse job !
Le P.Q. peut gagner. Malgré la division du vote souverainiste, le
vaisseau-amiral P.Q. peut emmener l’équipe de Mme Marois au pouvoir. Je le
crois. Je l’espère. Comme je désespère que soit reportée la gang de
libéraux qui font perdre son temps à la nation. Les fédéralistes sont des
inconscients.
Prendre le pouvoir est une chose. Le P.Q. a montré par le passé qu’il en
était capable. Mais prendre le pouvoir, c’est être immédiatement assiégé
après avoir assiéger victorieusement soi-même. Et pour le P.Q.--un parti
menaçant, ou perçu tel, pour l’ordre canadien—sa simple élection
reconstitue immédiatement très facilement toute une ligue de nouveaux
assiégeants. Cela est dans l’ordre. Ce l’est d’autant plus que par le
passé, les assiégeants fédéralistes ont réussi plusieurs fois à gagner et à
revenir aux affaires. Ils sont expérimentés. Et leur inconscience ne les a
jamais privés d’appétit, bien au contraire. Jean Charest est typique à cet
égard.
Je soumets que si le P.Q. gagne le 8 Décembre, il n’aura gagné que peu et
beaucoup en même temps : le simple droit, et le devoir, de continuer la
lutte. Continuer d’assiéger ou l’être, assiégé, et alors perdre à nouveau.
Rapidement.
Si Mme Marois gagne l’élection, elle ne sera pas une cheffe immédiatement
assiégée dans l’opinion publique, non plus qu’à l’intérieur de son propre
parti. Surtout « à l’intérieur » de son parti. Le P.Q.n’a jamais semblé
être un parti dénué d’appétit…Elle pourrait avoir les coudées franches,
d’autant plus que ni elle ni son parti ne se sont attachés auprès de
l’électorat, à un agenda référendaire, par ailleurs si contraignant, si
dévastateur aussi.
Si elle gagne, que faire pour continuer la lutte, pour continuer
d’assiéger ?
Réponse : prendre rapidement la décision d’en découdre rapidement.
Électoralement.
À Ottawa, le Bloc pourrait faire bien plus que bloquer …pour peu qu’un
signal vienne de Québec !
Et pour unifier le mouvement souverainiste, élargir et ouvrir le conseil
des ministres à des non-élus. Déjà, les fédéralistes à Ottawa et à Québec
ont ouvert la porte à la nomination de ministres non-élus. Aux
souverainistes d’en faire autant. Cela serait d’autant plus facile, que
cela ne serait même pas un précédent.
Si Eric Tremblay, Françoise David, Amir Khadir, Richard Gervais, ainsi que
deux vigiliens (que je ne nommerai pas ici, sur Vigile, mais qui se
reconnaitront sans peine,) entraient au conseil des ministres, une
puissante décharge électrique relancerait le mouvement souverainiste. Ce
pourrait être un « boost épouvantable ». « Boost », comme on dit à
Montréal. « Épouvantable », comme on dit à Québec. Un signal très fort
partirait, qui indiquerait que des choses sérieuses se préparent au
Québec.
Oui ! Une grosse équipe! Une équipe de rêve… pour faire une grosse job !
La seule job sérieuse qui vaille au P.Q., finalement.

-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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