Le PQ me fatigue... je pars

Tribune libre - 2007


Militant du Parti Québécois depuis 1973 et ayant fait tous les travaux
d’un bénévole actif soit : poser des pancartes, pointage, porte à porte,
financement, trésorerie et présidence d’association. Je quitte aujourd’hui
mon parti politique, car il m’épuise et me fatigue dans ses éternelles
chicanes internes.
J’ai vécu comme plusieurs, les années de grande révolution du premier
mandat de René Levesque au moins glorieuse de Pierre-Marc Johnson. Puis la
résurrection du parti avec Jacques Parizeau et le référendum volé de 1995.
Puis retour au point mort avec Lucien Bouchard, sursaut avec Bernard
Landry le mal aimé qui a quitté beaucoup trop vite à mon goût. Puis
hécatombe avec André Boisclair qui n’a jamais eu l’allure, la stature et le
calibre d’un chef de parti. Puis maintenant Pauline Marois, celle dont
personne ne voulait à la tête du parti et qui en devient soudainement « la
» sauveteuse !!
Tous ces chefs ont fait de leur mieux tantôt avec succès ou malheur, mais
tous sans exception ont été critiqués, poignardés et même reniés pour
quelques-uns.
Le PQ est devenu au fil des années un parti où les chefs ne font que
passer, sans aucun droit à l’erreur, ni droit à un second souffle, ça passe
ou ça casse !
Mais cette façon que nous avons de faire avec nos têtes dirigeantes et
souvent entre nous, doit à mon avis, cesser et vitement. Si nous avons le
droit de juger fortement et sévèrement nos chefs, pourquoi ne pas passer ce
précieux temps a vérifier si notre discours est encore d’actualité? A-t-il
évolué? sommes-nous encore bien branchés à notre base et avons-nous pris le
temps d’être à l’écoute des électeurs. À la lumière des résultats des
dernières élections je crois bien que non.
Quant à moi, je demeure indépendantiste, car je crois sincèrement que
l’épanouissement de la société Québécoise passe par l’indépendance de notre
pays. Mais je ne suis plus intéressé par les chicanes internes du parti qui
prime sur le travail de fond et de terrain que nous avons a faire encore et
encore jusqu’au soir où nous serons enfin libre. Comme le disais Félix
Leclerc : » Le jour du référendum, pas de libéraux, pas d'unionistes, pas
de fédéralistes, pas de péquistes, mais six millions de Québécois en bloc
comme une muraille, piqués d'une goutte de fierté que n'ont jamais connue
nos aïeux, solennellement, aux yeux du monde entier, décideront de se
donner le Québec comme pays et d'y être les maîtres, chez eux! »
Dès demain je reprends donc la route du militantisme et mettrai mes
énergies pour aller parler d’indépendance à mes collègues de travail, mes
voisins, comme Parizeau nous le demandait au dernier référendum « sortir et
aller convaincre ». Car dans le fond l’indépendance si précieuse pour nous,
ne doit-elle pas venir de sa base?
Serge Larochelle
Québec


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2007

    Comme vous avez raison monsieur Bertrand concernant madame Diane Lemieux. Quand allons- nous mettre fin à notre quête du messie?
    Madame Lemieux est une personne intéressante pour le PI en autant qu'elle en partagera les objectifs. On s'est fait assez roulé comme cela depuis les débuts du mouvement indépendantiste.
    C'est assez!
    Faisons confiance à notre peuple, faisons confiance au peuple québécois. Cessons de remettre notre destin entre les mains d'arrivistes et de gros "égo" de façon béatte comme nous le faisons depuis des lustres. La trahison de nos élites depuis 1759, ça suffit!
    Prenons notre destin en mains!
    Il y a des gens de coeur dans le PI dont le seul objectif est de faire du Québec la partrie française et libre dont nous rêvons depuis trop longtemps.
    La gouvernance de la "province of Quebec" avec tous les avantages qui s'y rattachent; on en n'a rien à cirer!
    Vive le Québec Libre!
    Denis Julien Lotbinière

  • Luc Bertrand Répondre

    20 août 2007

    Cher monsieur Larochelle,
    Je suis heureux que vous ayez compris la vraie nature du problème du Parti Québécois. À force de lire et d'entendre les médias faire passer les pur(e)s et dur(e)s comme des créatures mangeuses de chef et déconnectées des réalités quotidiennes du peuple, beaucoup de gens finissent par prendre la nouvelle comme un fait consacré, donc la vérité. Si les témoignages de MM. Denis Julien et Nestor Turcotte ont pu vous donner enfin l'heure juste, j'en suis extrêmement heureux.
    Nous tou(te)s, ex-péquistes, devons entreprendre, si ce n'est pas déjà fait, une RÉÉDUCATION INDÉPENDANTISTE. En effet, celles et ceux d'entre nous qui militent au PQ depuis des décennies particulièrement, avons inconsciemment été intoxiqué(e)s par un vocabulaire, des stratégies et des visions de personnes d'autorité (le plus souvent charismatiques ou jouissant d'une notoriété publique) qui se sont servies de nos bras, de nos têtes, de nos pieds, de notre argent et de notre temps pour assouvir leur quête personnelle de gloire en politique, sans se rendre compte qu'elles n'en avaient cure pour nos idées et même pour notre rêve légitime de bâtir notre pays. Pour le mouvement indépendantiste qui a donné naissance au PQ et qui est, pour des raisons stratégiques, demeuré fidèle au parti sans se rendre compte qu'il en devenait captif et aliéné, les derniers mois sont sans conteste une douloureuse remise en question.
    En effet, à cause de sa stratégie étapiste à laquelle il s'est accroché, contre vents et marée, par complexe d'infériorité par rapport à des adversaires qui ont délibérément (et hypocritement) joué la vertu (multiculturalisme, droits universels, libre marché, etc.) contre notre projet national, le Parti Québécois en tant qu'unique véhicule politique capable de faire l'indépendance du Québec, a fini par discréditer la cause elle-même qui lui a donné naissance (et les politicien(ne)s qui l'ont représenté, par ricochet) aux yeux de la population à convaincre. L'impuissance et l'impopularité des gouvernements provinciaux qu'il a formés, et qu'il a accepté de faire et même de solliciter, en dépit du rejet de son option, a rejailli sur le parti, ses militant(e)s et même tout le mouvement en entier. C'est pourquoi, aujourd'hui, le mouvement indépendantiste se doit de prendre un nouveau départ, en revenant aux sources de notre projet certes, mais riches également de l'enseignement que le pouvoir sans l'indépendance, tout comme l'indépendance sans le pouvoir, est futile et néfaste à la cause.
    Aujourd'hui, nous pouvons dire que les indépendantistes ont atteint l'âge de la maturité puisque, devant le choix entre un gouvernement péquiste provincial et une opposition indépendantiste cherchant sans cesse à faire la promotion, patiente, mais déterminée, cohérente et non complaisante jusqu'au jour où les Québécois(e)s nous accorderont leur confiance, sans hésitation nous choisissons la deuxième option.
    À monsieur Bousquet,
    Madame Diane Lemieux sera assurément la bienvenue au Parti indépendantiste. Cependant, elle devra, à mon sens, le faire à deux conditions: Souscrire à l'éthique du PI de subordonner son succès personnel à l'avancement de l'idée d'indépendance dans la population ET de laisser le soin aux membres du futur parti de choisir démocratiquement leur chef(fe), et ce, sans que les considérations électorales l'emportent sur la raison d'être du PI.
    Je préfère que les candidat(e)s du PI soient davantage des personnes de conviction, de parole et d'action envers l'indépendance politique comme manifestation de liberté de la nation francophone du Québec plutôt que des gens charismatiques prêts à déchirer leur chemise pour tout et pour rien ou à abandonner les idéaux des membres pour leur avancement personnel. Nous avons eu trop de celles-là au sein du PQ, particulièrement à la direction.
    Bref, OUI aux Bourgault, D'Allemagne, Ferretti, Parizeau et Saint-André, NON aux Lévesque, Johnson, Bouchard, Landry, Boisclair et Marois.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2007

    Reprise de mon texte pour corriger 3 erreurs, s'cusez :
    Vous ne serez pas le seul à partir cette semaine. Je viens de lire que Mme Diane Lemieux devrait partir de son comté, Bourget, de la deuxième opposition et, probablement comme vous, du PQ.
    C’est le bon temps pour le PI de faire du charme à Mme. Lemieux, la lionne, pour en devenir chef. Elle est une personne expérimentée, charismatique et de talent et, en plus, elle n’avait pas aimé les déclarations sur les atermoiements de Mme Marois sur la souveraineté du Québec.
    Là, ça mettrait de l’essence dans les réservoirs du PI pour le faire décoller comme un jet.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2007

    Bravo mon cher Bousquet!
    Là vous commencez à parler sérieusement des vraies affaires, comme dirait l'autre!
    Pan dans le mille!
    Bienvenue à madame Lemieux dans le PI!
    Denis Julien Lotbinière

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2007

    Merci m. Julien de votre bon mot et je tiens a vous informez que le PI a déjà reçu mon adhésion et ne demande qu'a faire ma part dans ce nouveau parti qui voit le jour.
    Vous dites "Le PQ a brûlé une génération complète de militants dévoués et sincères.", tout comme vous je le remarque au quotidien avec mes collègues de travail et mes proches, je sens aussi très bien ce besoin d'un vrai parti qui ne s'égarera pas en prenant le pouvoir tout comme le soulignais à juste titre m.Turcotte dans son mot.
    Sachez que dès aujourd'hui le PI fera des progrès dans mon entourage jusqu’au soir de la victoire.
    Serge Larochelle
    Charlesbourg

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2007

    Je vous félicite monsieur Turcotte de Matane. Vous aussi, on ne vous a pas écouté au PQ et de toute façon, on n'a jamais écouté personne au PQ, à partir de 1976,d'où son drame actuel.Au fonds, nous savions depuis longtemps que la modification du programme du PQ pour y introduire l'obligation de tenir un référendum constitua la première grande défaite du mouvement souverainiste bien avant la tenue du référendum de 1980. Nous savions très bien que nous nous tirions dans le pied.Les fédéralistes devaient bien rigoler et se foutre de notre gueule,nous avions nous-mêmes modifier les règles du jeu qu'ils avaient accepté en 1970 et 1973 et qui nous aurait permis de déclarer notre indépendance à l'Assemlée Nationale lors du ou des scrutins suivants.C'est cela le drame! En 1970, le PQ a obtenu 24% du vote populaire à l'élection générale. En 1973, plus de 33%. Cette progression extraordinaire du vote indépendantiste parce qu'il s'agit bien ici du vote indépendantiste contrairement aux votes subséquents. Ce vote devait commencer à inquiéter drôlement les tenants du maintien du Québec dans le Canada. Ils devaient la trouver moins drôle!
    Ils ont profité de notre bêtise avec les conséquences que l'on connaît. Sans cette bévue de notre part, le PQ aurait probabemet perdu l'élection de 1976, Robert Bourassa aurait dirigé un gouvernement minoritaire qui n'aurait pas tenu plus de deux ans.Il aurait déclanché des élections que le PQ aurait remporté haut la main. Cette élection lui aurait donné le mandat de réaliser l'indépendance du Québec. Pierre Bourgeault ne déclarait-il pas: "Le PQ était beaucoup plus pressé à prendre le pouvoir qu'à réaliser l'indépendance du Québec."
    Le PQ a brûlé une génération complète de militants dévoués et sincères. Je suis même surpris de la réponse positive que je reçois dans ma militance pour le PI.J'ai cru un moment qu'il y aurait un ressac de l'idée d'indépendance. Ce n'est pas ce que je constate sur le terrain. Les gens en ont ras-le-bol du PQ, pas de la souveraineté. Il est hautement rafraîchissant et encourageant de constater qu'au contraire l'option surpasse le vieux messager dont la carrière tire à sa fin. Je vous invite à lire l'article de monsieur Normand Perry sur VIGILE.
    En terminant, je vous invite à joindre les rangs du PI. Nous avons besoin de patriotes tels que vous.
    Des gens du PI seront dans votre coin de pays cette semaine Je vous invite à entrer en contact avec eux. Vous pourrez les rejoindre sur le site du PARTI INDÉPENDANTISTE.
    Bienvenue à bord, cap sur l'indépendance!
    Denis Julien Lotbinnière

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2007

    JE vous félicite, cher monsieur.
    J'ai quitté le PQ en 1976, suite à l'élection du «bon gouvernement. Car je savais déjà, qu'avec un bon gouvernement, le PQ ne ferait pas l'indépendance. Les électeurs en ont conclu que si le PQ pouvait tout faire cela à l'intérieur de la Fédération, pourquoi en sortir.
    Le PQ n'était pas là pour faire mieux. Il était là pour faire autre chose. Il a fait mieux, mais n'a pas fait autrement. Il s'est enlisé dans les méandres du pouvoir et ses avantages.
    Je me suis présenté en 2003, dans la circonscription de Matane, comme indépendantiste indépendant. Je devançais de quelques années la formation du PI. Si les Québécois veulent autre chose, ils doivent confier à un mouvement ou un parti politique voué à l'indépendance les destinées du peuple.
    Nestor TURCOTTE
    Matane

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2007

    Monsieur Larochelle,
    Je vous invite à venir souligner le 30ième anniversaire de la Charte de la Langue Française que ni le premier ministre du Québec actuel monsieur Jean Charest, ni le présent chef de l'Opposition Officielle monsieur Mario Dumont et ni la cheffe du Parti Québécois madame Pauline Marois n'ont daigné annonçé leur participation jusqu'à maintenant.
    Faut le faire de la part du premier ministre qui dirige le seul état francophone majoritaire en Amérique et qui à ce juste titre se veut le gardien de la loi québécoise faisant du français, la langue officielle du Québec.
    Faut le faire de la part du chef de l'opposition Officielle qui pas plus tard que cette semaine se faisait le défenseur de la nation en insistant sur la francisation des immigrants pour faciliter leur acceptation en grand nombre sur le sol québécois. Il en faisait une condition essentielle.
    Faut le faire de la part de la cheffe du parti politique qui a adopté la Charte de la Langue Française à l'Assemblée Nationale du Québec en 1977. C'est incroyable!
    Je vous invite donc monsieur Larochelle à vous joindre aux milliers de québécois et québécoises qui répondront avec enthousiasme à l'appel du MMF. Je vous invite à vous joindre aux gens du PI. Nous serons de toutes les régions du Québec à proclammer que Montréal est la première ville française d'Amérique et qu'elle doit le demeurer!
    Denis Julien Lotbinière