ACCUEIL DE RÉFUGIÉS

Le plan d’Ottawa mis en doute

La Saskatchewan demande une suspension; Québec estime le délai irréaliste

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Le retour du bon sens

Les raisons diffèrent, mais la conclusion est la même : plusieurs villes et provinces canadiennes estiment que le plan d’Ottawa d’accueillir 25 000 réfugiés syriens d’ici la fin de l’année est irréaliste et demandent au gouvernement de mettre la pédale douce. Des doutes qui ne font toutefois pas fléchir le premier ministre Trudeau.

« Je comprends l’inquiétude des gens », a indiqué Justin Trudeau depuis la Turquie, lundi. « Mais ça ne change pas notre engagement et notre croyance ferme que le Canada peut et doit faire plus. » Cela sans nuire à la sécurité des Canadiens, a-t-il ajouté. « Il a toujours été question, au coeur de cette promesse, d’assurer la sécurité des Canadiens. »

Le débat sur la sécurité entourant l’accueil des réfugiés a pris de l’ampleur lundi, trois jours après les attentats de Paris. Le fait qu’un des assaillants portait un passeport syrien a ravivé différentes craintes à travers le monde. Assez pour que le président américain, Barack Obama, lance une mise en garde de « ne pas faire de lien entre la question des réfugiés et celle du terrorisme ».

Un amalgame que le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, n’a pas hésité à faire dans une lettre adressée à M. Trudeau. Il lui demande de suspendre le plan d’accueil des 25 000 réfugiés, craignant que la rapidité avec laquelle le gouvernement libéral veut procéder « nuise au processus de vérification » sécuritaire.

M. Wall dit comprendre que l’immense majorité des réfugiés fuient la violence et ne posent aucune menace. Mais il écrit que « même si un petit nombre de personnes qui veulent faire du mal dans notre pays parvient à entrer au Canada grâce à un processus accéléré d’accueil des réfugiés, les résultats pourraient être dévastateurs ».

La sécurité des Canadiens ne doit pas être mise en péril par la volonté des libéraux de respecter une promesse électorale, pense-t-il.
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