Le parti du gel

même si Pauline Marois laisse entendre qu'il pourrait en être autrement, un gouvernement du Parti québécois rétablirait le gel des droits de scolarité.

Pratte en est rendu à user de la boule de cristal pour étayer sa partisanerie...


Que ferait Pauline Marois dans le dossier des droits de scolarité universitaires si le Parti québécois était porté au pouvoir?
Selon ce que la chef du PQ a déclaré cette semaine, elle annulerait les hausses de 325$ par année décidées par le gouvernement Charest. Elle tiendrait ensuite un sommet sur le financement des universités, sommet qui aboutirait à une solution «acceptable pour toutes les parties concernées.»
L'histoire nous enseigne ce que cela signifie: même si Pauline Marois laisse entendre qu'il pourrait en être autrement, un gouvernement du Parti québécois rétablirait le gel des droits de scolarité. Par conséquent, nos universités continueraient de manquer de moyens pour offrir aux jeunes Québécois une formation d'aussi grande qualité que celle que reçoivent les étudiants des autres régions du continent.
Depuis le début de son premier mandat en 1976, le PQ n'a jamais augmenté les droits de scolarité. Alors qu'elle était ministre de l'Éducation en 1996, Mme Marois a évoqué un éventuel dégel. Au sommet socio-économique tenu cette année-là, les représentants des étudiants ont claqué la porte pour protester contre cette position. Quelques semaines plus tard, alors qu'une grève étudiante prenait de l'ampleur, le gouvernement a plié: les droits allaient rester gelés.
Pendant la campagne à la direction du PQ en 2005, Mme Marois prône le gel. Elle est défaite par André Boisclair, qui tient le même discours. Pendant la campagne au leadership suivante, Mme Marois change à nouveau son fusil d'épaule: elle souhaite le dégel. Devenue chef, elle soutient: «Les étudiants doivent payer plus, mais en contrepartie le gouvernement doit investir davantage». Cependant, devant le mécontentement de plusieurs militants, elle recule encore: avant toute hausse, il y aura... un sommet.
Les étudiants doivent payer plus, mais l'État doit investir davantage dans les universités, disait la chef du PQ en 2008. C'est précisément l'orientation qu'a choisie le gouvernement Charest en 2011, après un sommet (!) sur le financement des universités où les leaders étudiants... ont claqué la porte devant le refus de Québec de garantir le gel.
Le chemin de Mme Marois dans ce dossier est si tortueux que ses appels pour des négociations avec les étudiants sonnent creux. Avec sa longue expérience de la politique québécoise, la chef péquiste sait très bien que de tels pourparlers sont impossibles: le mouvement étudiant refusera tout scénario autre que le maintien des droits de scolarité dans le pergélisol. Si elle devient première ministre, le sommet qu'elle convoquera ne produira pas plus de consensus que les précédents. Et comme par le passé, le PQ n'osera pas mécontenter les étudiants dont l'appui lui est électoralement si précieux.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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