Le drapeau du Québec aux olympiques

Après le « chiffon rouge » du Canada, voilà la « guenille » du Québec... d’après la ministre Courchesne...

Tribune libre 2008

Si « l’ancien premier ministre péquiste Bernard Landry, qui avait semblé comparer l’unifolié canadien à un bout de « chiffon rouge » », avait tort selon la ministre libérale des sports, madame Courchesne, qu’est-ce à dire de sa déclaration qui fait du drapeau du Québec une « guenille » ?
« Guenille » et lapsus mis à part... Est-ce que le fait de vouloir pouvoir arborer le drapeau du Québec est une proposition partisane désormais ? Il semble que oui d’après la ministre Courchesne. Réciproquement donc, d’après la ministre Libérale, le fait de ne pas l’arborer, ou de tolérer qu’il soit interdit de le faire, le serait aussi. Les Libéraux seraient donc par sa voix, partisans du fait que le drapeau du Québec ne représente désormais que les souverainistes... puisque qu’il serait maintenant partisan de vouloir l’arborer. Est-ce bien cela que veut dire madame Courchesne ?
Quant à la politisation des fêtes, olympiques ou du 400e, c’est la déclaration de l’organisation du 400e qui invitait Paul McCartney pour « faire de la place aux deux peuples fondateurs, la France et le Royaume-Uni » qui a été controversée, pas le spectacle de Sir Paul. Québec n’a pas été fondé par deux peuples. C’est le Canada qui l’a été. Qu’est-ce qu’on fête au 400e, la fondation de Québec par Champlain ou celle du Canada ? Qui a politisé la fête en disant que Champlain était le premier Gouverneur général du Canada ?
Contrairement à ce qu’affirme la ministre Courchesne, les souverainistes ne se sont jamais opposés à la venue de Sir Paul McCartney et la controverse dont elle parle n’a jamais existé à son égard. Les Québécois n’ont fait que répliquer à la politisation canadianisatrice de la fête. Les couleurs de Québec, du Québec n’ont pas fait partie de la fête. Seul un étranger a eu le droit de les brandir, et c’est Macca qui l’a fait. Il n’a pas comme à Kiev arboré de drapeau du pays où il se trouvait, l’Ukraine, et ne l’a pas fait accompagner de l’Union Jack comme à Kiev. Il a brandi le drapeau du Québec, était-ce un geste partisan ? D’après madame Courchesne, il semble que oui !
Au revoir Sir Paul McCartney, au plaisir de vous souhaiter encore la plus cordiale des bienvenues.
Luc Archambault
_ Auteur du « Mot de bienvenue d’un artiste québécois à Sir Paul McCartney » endossé entre autres par des souverainistes.
www.luc-archambault.qc.ca


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