À la recherche d'un symbole rassembleur pour le Québec

Le crucifix ou le poêle à bois ?

Tribune libre

Un symbole rassembleur pour le Québec: le crucifix ou le poêle à bois?
Prenant connaissance des sondages, je suis surprise de tant d’attachement à un crucifix placé au Salon bleu. Je comprends qu’il fait partie de l’Histoire du catholicisme, et le peuple n’oubliera pas; mais pourquoi autant tenir à l’exposer à l’Assemblée nationale ?
Je comprends que c’est toute la signification d’un passé qui nous a façonnés. Cependant, il me semble qu’il y a, de la part des aînés, un attachement exagéré aux symboles du passé; de telle sorte qu’on ne peut les remplacer par un symbole plus significatif du présent. Le passé est dans notre présent et, déjà, demain sera le futur. Pourquoi, nous, aujourd’hui, ne pourrions-nous pas avoir un symbole qui nous représente aujourd’hui, comme peuple en évolution? Un peuple qui se tient debout et qui est fier de son drapeau Québécois, symbole du peuple d’aujourd’hui!
Le crucifix d'hier, ne l’oublions pas, est aussi un symbole de soumission de tout un peuple, et de milliers de religieux et religieuses, à une religion fort heureusement révolue! De plus, ce crucifix est bien loin d'être "québécois". Il vient d'une religion européenne, d'une contrée bien étrangère au Québec, et a été imposé aux amérindiens par des immigrants qui n'ont pas respecté les "valeurs kébékoises" de ceux qui habitaient leurs terres. Ces amérindiens avaient une spiritualité et elle a été détruite par des gens qui ont voulu imposer leurs crucifix en faisant couler le sang des premiers habitants.
Si le passé nous hante autant, pourquoi ne pas mettre dans toutes les maisons du Québec et à l'Assemblée nationale, une photo du "poêle à bois" de nos ancêtres? Avouez que le poêle est un symbole qui représente beaucoup plus les Québécois. C'est tout le labeur [-de nos ancêtres et le nôtre-] qui y serait représenté. Le poêle à deux ponts a servi à préparer la nourriture de nos ancêtres et au chauffage des générations. Le poêle à bois, qui va traverser des siècles, représenterait donc le passé, le présent et le futur; puisque le chauffage sera toujours indispensable pour réchauffer les corps et... échauffer les esprits!
Je suis convaincue que personne ne voudra mettre un tel symbole en fonte au salon bleu. Tout simplement parce que ce n'est pas le mandat de l'Assemblée nationale de conserver de tels souvenirs. En effet, c'est le travail du musée de mettre en valeurs ces artéfacts du passé. Il faut mettre le "crucifix-de-Duplessis" au Musée des religions de Nicolet.
Le fait de garder le crucifix au dessus du siège du Président de l'Assemblée nationale est un tape-à-l'œil et il jette un faux sentiment de sécurité. Des gens croient faussement que la présence de cet objet est garante de l'honnêteté des élus et des décisions prises par ces derniers. Quelle poudre aux yeux! Cela me rappelle toutes les simagrées du maire de Laval qui est allé en cour pour conserver le droit de faire des prières à la mairie. Le maire Vaillancourt voulait, aux yeux de ses électeurs, passer pour un bon catho. Qui peut me dire ce qu'il faisait avec l'argent des payeurs de taxes de Laval?

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Andréa Richard29 articles

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Andréa Richard, auteure de "Au-delà de la religion", Septentrion.

Trois-Rivières, Qc.

Andréa Richard finaliste pour le gala Arts Excellence de Trois-Rivières Nous avons le plaisir de vous informer que le dernier titre d’Andréa Richard, Au-delà de la religion, se retrouve finaliste pour la 11e édition de l’événement Arts Excellence de Trois-Rivières dans la catégorie "Littérature". Sous la présidence de monsieur Michel Kozlovsky, le jury a choisi, parmi les 64 dossiers reçus, les artistes et organismes culturels qui se sont démarqués par une réalisation ayant eu lieu au cours de la dernière année. "Ce choix du jury tout en soulignant mon humble apport à la vie culturelle de Trois-Rivières, contribue à l’atteinte de mon principal objectif : faire connaître à un public encore plus large l’existence d’une spiritualité laïque et libératrice, bien ancrée dans le présent, par opposition à la spiritualité du passé axée sur la mort. C’est l’éclosion d’une contre-culture que je préconise en révélant une spiritualité d’avant-garde, positive et incarnée dans la vie de tous les jours, une spiritualité favorisant les grandes valeurs humaines et universelles, une spiritualité englobant l’amour, l’amitié et la sexualité assumée, une spiritualité de la vie !" Mon livre Femme après le cloître : est l’objet d’un film en préparation. et un film documentaire sur ma vie et mes oeuvres, réalisé par Michel Nussbaumer, de Suisse, paraîtra en 2010.





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14 commentaires

  • Nestor Turcotte Répondre

    13 septembre 2013

    La laïcité n’est pas un dogme. Elle vient de décisions humaines qui varient d’un pays à l’autre. Elle est tout simplement la séparation des pouvoirs religieux des pouvoirs politiques et la neutralité de la politique face à toutes les religions. Elle n’empêche pas de vivre sa ou ses religions. Elle ne fait que séparer les domaines religieux et politique. Et la religion n’est pas une affaire uniquement privée : aucun pays laïc ne vit cela sur la planète. Ceux qui ont tenté de l’imposer au cours du XXe siècle, ont versé dans laïcisme, quelque chose qui est bien différent de la laïcité.
    En Israël, on intègre la culture de la Torah, tout en tenant compte des avantages de la modernité. Les grandes fêtes juives (religieuses) sont devenues des fêtes nationales. Comme jadis, en France, les fêtes chrétiennes qui ont été pour la plupart placées maintenant dans le paysage culturel du pays. Et cela, malgré la stricte laïcité de la République. Le maire de Paris vient de nommer un pont dans la ville en mémoire du Cardinal Lustigier, un juif converti au catholicise. Cela ne fait pas de lui un converti.
    On sait qu’en Israël, la plupart des Juifs ne pratiquent plus leur religion. Mais le judaïsme reste attaché aux traditions, à la littérature et à la langue hébraïque, au calendrier juif, et aux symboles religieux comme la Menorah, plantée en face du Parlement et un peu partout sur le territoire.
    Il est bien clair qu’en Israël, il existe un judaïsme moderne, dissocié de toute pratique religieuse. Israël a fait son indépendance et est entré dans l’histoire moderne sans mettre une croix sur son passé.
    Au Québec, on veut nous faire avaler l’inverse : renier – quand ce n’est pas cracher – sur le passé et l’histoire du Québec (ou du Bas-Canada) et nous faire entrer dans quelque chose qui n’est pas clairement défini, qui ne tient pas compte de nos racines, et surtout qui méprise nos devanciers.
    Je suis pour la séparation du pouvoir politique du pouvoir et la neutralité du pouvoir politique face à toutes les religions. Cela empêchera-t-il un prochain chef d’État libre du Québec à participer à une activité religieuse ? Pas du tout. A condition que cela ne serve pas la politique ou que celle-ci cherche à influencer la ou les religions.
    Il y a toute sorte de citoyens qui vont assister à des funérailles chrétiennes. Même des athées. Ils le font par convenance et non par conviction. Si ceux-ci le faisaient uniquement par conviction, le mort risquerait de se trouver parfois bien …seul !

  • Martin Perron Répondre

    13 septembre 2013

    Les bras m'en tombent. Que de mauvaise foi ici exprimée par ces anti-crucifix! À croire que vous êtes tous très versés dans les sciences occultes pour vous attarder à combattre ce simple symbole qu'une majorité de Québécois a choisi de conserver comme signe visible de son identité. Vous voyez bien que la Charte proposée est laïque et que ce symbole identitaire n'a pas pour but d'imposer une religion. Je répète que vous êtes de mauvaise foi en refusant d'accepter ce symbole auquel une majorité de Québécois tient. Et M. Parent, s.v.p., que de bêtises vous nous servez là au point de vue de l'histoire. Ce que vous dites est grotesque. Je ne sais pas dans quel monde éthéré vous voulez nous faire croire mais dans la vraie vie il y a des êtres de chair et de sang qui se rencontrent, luttent, s'aiment et se détestent. Ce que vous dites est démagogique et sans valeur. Un peuple a choisi librement dans la présence du crucifix à l'Assemblée nationale un symbole de son appartenance, voilà, c'est tout. Passez à autre chose, s.v.p., mais je conçois que pour Mme Richard ce ne sera pas facile. Hélas!

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    @ monsieur Gilles Jean.
    Mon cher monsieur, vous semblez ignorer que le maire Vaillancourt a été LE premier maire du Québec à aller en cour pour avoir le droit de prier.
    Madame Richard ne fait pas erreur lorsqu'elle raconte cette histoire.
    http://fr.canoe.ca/cgi-bin/imprimer.cgi?id=225152
    http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2006/03/30/006-Laval-priere.shtml
    Il y a des Québécois qui ne savent pas que le BON MAIRE Vaillancourt a été un "très" bon maire pendant longtemps à Laval et que les prières ont sûrement été efficaces pour "sa" gestion?
    Vous trouverez sûrement d'autres informations sur le net sur la SAGA entre Danièle Payette et le maire de Laval.
    Ghyslain PARENT

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    J’aime le style de Madame Richard. Elle est capable de colorer, d’utiliser les mots pour les faire danser et nous aider à comprendre. Elle image beaucoup. Certes, elle semble en réaction contre « les religions ». C’est son droit et elle a le devoir de parler afin de faire évoluer le débat. Je pense que nous pouvons comprendre ses métaphores et elle laisse le lecteur tirer ses conclusions. J’ai aimé son allégorie du « poêle à bois ». Le moindre ignorant pourra se faire une image et comprendre ce qu’elle a voulu dire. Mais Madame n’a pas voulu écrire seulement pour les ignorants. Elle a sans doute voulu écrire aussi pour les indépendantistes qui « savent lire ».
    J’aimerais revenir sur le commentaire de Martin Perron qui note : « Quel mensonge éhonté au sujet de notre passé quand vous [-Madame Richard-] dites : "Ces amérindiens avaient une spiritualité et elle a été détruite par des gens qui ont voulu imposer leurs crucifix en faisant couler le sang des premiers habitants." »
    J’aimerais faire remarquer une nuance très importante dans le texte de Madame Richard. Elle a mis un « s » à « leurs » devant le mot « crucifix ». Ce « s » n’est pas insignifiant. Il s’agit en quelque sorte, pour elle, d’apporter un deuxième niveau de compréhension et il faudrait remplacer « leurs crucifix » par plusieurs autres termes : 1) leurs valeurs ; 2) leurs modes mercantiles ; 3) leurs valeurs-à-la-Française ; 4) leurs maladies vénériennes ; 5) leurs armes nettement plus mortelles que celles de leur ancêtres et 6) bien d’autre « s » crucifix.
    Oui ! Madame Richard a raison. L’HISTOIRE du Québec, ce « si-beau-futur-pays », qui a du sang amérindien qui coule dans les veines de plusieurs Québécois-dits-de-souche, en a aussi qui a coulé sur les terres canadiennes.
    Pour ce qui est de monsieur Le Hir qui lui demande si elle veut réserver le même sort à la culture française qu’au crucifix. Je pense que les deux éléments ne sont pas du même ordre. Il y a fort à parier que la culture « F » rançaise a évolué au Québec [-certains diront qu’elle s’est polluée, mais bon !-] et qu’elle est vivante grâce à ces et ses québécitudes. Madame Richard nous dit jusqu’à plus soif que la religion n’a pas évolué depuis des millénaires. Elle est fondée sur des dogmes statiques, des traditions, qui se basaient sur les pauvres connaissances scientifiques du moment.
    J’ai beaucoup aimé le lien fait entre le crucifix, les prières et le MAIRE DE LAVAL. Elle a raison lorsqu’elle dit que des gens ont été dupes. À combien d’individus sommes-nous prêts à donner le BON DIEU SANS CONFESSION parce qu’ils nous disent être de bons catholiques ?
    Je demeure convaincu que le PQ aimerait être logique et décrucifier le crucifix du Salon bleu. Madame Marois et Monsieur Drainville n’oseront jamais. Pour le principe cité plus haut. Tous se souviendront d’un certain André Boisclair qui a dit vouloir le faire et qui a… changé d’idée.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    Décidément, vous en faites une fixation!
    Vous écrivez:"Le crucifix d’hier, ne l’oublions pas, est aussi un symbole de soumission de tout un peuple, et de milliers de religieux et religieuses, à une religion fort heureusement révolue !".

    Ça, c'est carrément un sophisme. Vous oubliez de dire que "ces milliers de religieux et religieuses" ont pu faire des études, pour la plupart. Et cela à peu de frais ou, carrément, sans frais.Pendant que des tas de jeunes de leur âge lâchaient l'école parce que la famille n'avait pas les moyens financiers de les faire instruire dans un collège classique ou autre collège.
    J'ai connu de ces nombreux ex qui sont arrivés, tout formés par les communautés, dans le système d'éducation dans les années 60. Et ils se faisaient remarquer par leur application à la tâche, leur sens de l'organisation et de la discipline.Plusieurs sont devenus directeurs d'école.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    Madame Richard,
    je connais votre parcours de vie pour avoir lu Femme après le cloitre. J'ai beaucoup d'estime pour vous, pour votre engagement altruite, pour votre cheminement dans l'authenticité et la lucidité.Je suis étonné des réactions négatives qu'ont suscité vos deux derniers textes sur Vigile. Que de mauvaise foi derrière ces réactions négatives! Renforer le caractère laïc de l'Etat et maintenir le crucifix de Duplessis à l'Assembléee nationale! Messieux Le Hir et Turcotte me déçoivent beaucoup.L'argument patrimonial,en toute logique, devrait mener ces douteux raisonneurs... au musée pour y exposer ostensiblement le dit crucifix!
    Que des indépendantistes, donc normalement des progressistes qui travaillent à l'émancipation de la société québécois s'accrochent à un raisonnement aussi tordu et biaisé que l'argument patrimonial pour défendre l'indéfendable me deçoit beaucoup. Le Québec indépendant pour lequel nous travaillons doit être laïc, franchement laïc,sans aucune connotation religieuse dans l'enceinte de son Assemblée nationale.

  • Alain Maronani Répondre

    13 septembre 2013

    @Monsieur Turcotte
    Il y a une différence fondamentale avec l'état d'Israel et le Québec.
    La religion officielle de l'état d'Israel est la religion juive, religion d'état. Il y a d'ailleurs des débats permanents entre les laics israéliens qui ne veulent pas être sous l'autorité des rabins et les autres.
    Il n'y a pas au Québec de religion officielle que je sache, a moins que...

  • Denis Julien Répondre

    13 septembre 2013

    Donc Monsieur Turcotte, vous me confirmez qu'Israël n'est pas une république laïque pour tous ses citoyens mais un état théocratique et uniquement pour le peuple hébreu de souche. C'est cela?
    Je suis un indépendantiste mais contrairement à vous, je suis pour une république laïque pour tous ses citoyens.
    Le crucifix a été mis par Maurice Duplessis à l'Assemblée nationale dans le cadre d'un geste politique qui scellait l'union de l'Église catholique et du gouvernement de l'Union nationale. Je regrette mais cela n'a rien à voir avec le patrimoine. Il suffit d'un autre geste politique pour sceller la séparation de l'église et de l'état faisant du Québec une république.
    Comme le crucifix est un objet religieux qui appartient au domaine religieux, je suggère qu'ils soit retourné à l'Archevêché de Québec pour qu'il en dispose comme bon lui semblera.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    "Cela me rappelle toutes les simagrées du maire de Laval qui est allé en cour pour conserver le droit de faire des prières à la mairie."
    Vous faites erreur. C'est le maire de Saguenay auquel vous faites référence.

  • Martin Perron Répondre

    13 septembre 2013

    @ Mme Richard
    Quel mensonge éhonté au sujet de notre passé quand vous dites :
    "Ces amérindiens avaient une spiritualité et elle a été détruite par des gens qui ont voulu imposer leurs crucifix en faisant couler le sang des premiers habitants."
    Rien de plus faux et quelle diffamation en regard de notre histoire qui est bien différente sur ce point à ce qu'on a pu observer ailleurs en Amérique. Vous pouvez bien suggérer d'une façon sarcastique le poêle à bois à la place du crucifix comme symbole identitaire mais je vous demanderais de faire le même exercice avec l'énorme symbole religieux israélien situé devant leur parlement qu'un commentateur précédent signale avec à propos. J'imagine les réactions à votre sarcasme, un poêle...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    13 septembre 2013

    Madame, vous dites:
    "...il me semble qu’il y a, de la part des aînés, un attachement exagéré aux symboles du passé..."
    J'ajoute: même attachement pour le Canada!
    Donc, ceux-ci n'opteront pas pour un Québec pays... et à l'autre bout, les jeunes sont "beaucoup plus ouverts que ça".
    Quant aux nouveaux arrivants: eux aussi, c'est leur passé... qui est dans notre présent.
    Ah, pôvre, pôvre de petit moi, disait Sol (Marc Favreau), dont on ouvre la nouvelle bibliothèque (pas déficiente) dimanche, Rosemont.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 septembre 2013

    Merci M. Le Hir.

  • Nestor Turcotte Répondre

    13 septembre 2013

    Madame,
    J'arrive de Jérusalem. Devant le Parlement de l'État d'Israël,La Knesset, il y a une «Menorah», mot hébreu qui veut dire assemblée, comme ici le mot «ecclesia», mot latin, qui veut dire aussi assemblée.
    La MENORAH est un chandelier à sept branches. Il date de l'Exode (lire le chapitre 31 et suivants). Il devint un des outils du Tabernacle et plus tard du Temple de Jérusalem.
    La mot «Menorah» est tiré du préfixe «Mé» qui indique la provenance d'une chose et d'un autre mot hébreu associé à la racine hébraïque,«Nourah» qui veut dire «flamme». La Menorah veut donc dire «d'où provient la flamme, le feu».
    La Menorah n'est rien d'autre que la Schékhinah ou la présence de Dieu. Le chandelier en face du parlement Israélien doit bien mesurer une trentaine de pieds de haut.
    Si on voulait imiter Israël, on planterait une croix en face du Parlement de Québec. Aussi visible que la Menorah à Jérusalem...
    Certains sortiraient sans doute leur scie mécanique pour la débiter en morceau et la mettre dans leur poêle à bois. Qu'avons-nous à avoir honte de notre passé historique. C'et un des raisons qui fait que l'indépendance ne se fait pas. La majorité des gens sentent que les dirigeants du mouvement indépendantiste veulent faire disparaître tout un pan de leur histoire.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    13 septembre 2013

    Madame Richard,
    Le français et la culture française nous viennent aussi d'une contrée européenne loin de chez nous. Suggérez-vous que nous devrions lui réserver le même sort que celui que vous voulez réserver au crucifix ?
    Je comprends que vous ayez pu vivre une expérience traumatisante, et je vous assure de toute ma sympathie. Je comprends également que vous puissiez porter un regard très sévère sur des événements survenus dans le passé.
    Mais le passé est ce qu'il est, et ce passé là est le nôtre, que cela nous plaise ou non. Nous avons donc notre croix à porter, pour le meilleur et pour le pire.
    Comme je l'ai souligné dans mon article :
    " Si des abus ont été commis et sont à déplorer et condamner, ils sont le fait d’hommes et de femmes qui ont trahi leurs voeux religieux en posant des gestes iniques ou carrément criminels, comme d’autres dans la société civile trahissent leur serment d’office sans que l’on songe pour autant à remettre toute la société en question."
    Richard Le Hir