Les archétypes sont intemporels

Le conformiste

Chronique de Louis Lapointe

Les archétypes sont intemporels

Le conformiste*

J’ai vu le conformiste

Je l’ai vu dans la rue

J’ai vu le conformiste

À gauche, à droite

C’est le même homme

Celui qui séduit

Et parle d’autocritique

J’ai vu le conformiste

Je l’ai vu dans son salon

Le dogme l’a avili

Et fait de lui un robot

Il chante ses litanies sur toutes les places

Croyant éveiller les masses

J’ai vu le conformiste

Avant qu’il ne sombre dans l’aliénation

Son ancienne révolte

S’est perdue au milieu d’insipides slogans

Comme des milliers d’entre nous

J’ai cru en cet homme

***

*Écrit à Montréal entre septembre 1977 et mars 1979.

Le conformiste* est aussi le titre d’un film de Bernardo Bertolucci. « Marcello Clerici est un Italien lâche qui passe sa vie à se conformer à ce que font les autres et qui rejoint le parti fasciste italien comme un moyen de disparaître dans la foule en en faisant partie. Bertolucci utilise l'art et le décor des années 1930 qu'il associe à la mentalité fasciste et à l'époque : les salons de la classe moyenne et les pièces gigantesques de l'élite dirigeante.»

***

Les archétypes sont intemporels:

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Louis Lapointe534 articles

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L'auteur a été avocat, chroniqueur, directeur de l'École du Barreau, cadre universitaire, administrateur d'un établissement du réseau de la santé et des services sociaux et administrateur de fondation.





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