Le client a toujours raison

Ô Pratte - le marché nous tue, laissons-le faire...



Une enquête du Journal de Montréal a montré qu'un unilingue anglophone peut décrocher un emploi dans de petits commerces de la région de Montréal. Cela a amené des souverainistes à déplorer un «net relâchement» et à réclamer un renforcement de la loi 101.


N'a-t-on rien appris de l'affaire des accommodements raisonnables? Avant de monter sur ses grands chevaux à partir d'informations fragmentaires, ne devrait-on pas disposer d'un portrait complet de la situation?
Ce portrait, il existe. Durant l'automne 2006, l'Office québécois de la langue française a visité 2500 commerces du centre-ville de Montréal. Deux mille cinq cents, pas 97! Conclusion, publiée il y a un an presque jour pour jour: «L'accueil se fait en français dans les commerces visités plus de quatre fois sur cinq et le service est offert en français quelque neuf fois sur 10.»
Ce qui veut dire que, dans la très grande majorité des cas, on est servi en français à Montréal. Y a-t-il des exceptions? Malheureusement oui. La situation s'est-elle détériorée? Rien ne permet de l'affirmer. En 1989, le Conseil de la langue française avait fait part des résultats d'une enquête menée dans 4000 commerces de l'île de Montréal. Selon cette enquête, neuf commerces sur 10 étaient en mesure de servir les Montréalais en français. Neuf sur 10, exactement comme dans l'enquête de 2006. Toutefois, dans certains quartiers, l'accueil se faisait en anglais dans une proportion notable de commerces. En quoi la situation est-elle différente aujourd'hui?
Il est évidemment très frustrant pour un francophone d'être accueilli en anglais dans un commerce du centre-ville, surtout s'il ne parvient pas par la suite à être servi dans sa langue. Que faire pour remédier à la situation?
Le Parti québécois propose de renforcer la loi 101, en particulier d'imposer aux entreprises de 10 employés et plus les exigences jusqu'ici réservées aux compagnies où travaillent au moins 50 personnes (obtention d'un certificat de francisation, formation d'un comité de francisation paritaire). Comment une telle mesure réglera-t-elle le problème dont il est question ici quand la plupart des commerces négligeant d'offrir des services en français sont de toute petite taille, comptant moins de 10 employés?
Lorsqu'il était au pouvoir, le Parti québécois avait refusé d'adopter cette voie. La ministre responsable, Louise Beaudoin, avait expliqué qu'il ne serait pas utile «d'appliquer la Charte à 20 000 petites et moyennes entreprises dans un processus lourd, bureaucratique et compliqué». Qu'est-ce qui a changé?
Le Québec compte une communauté anglophone importante et accueille des dizaines de milliers d'immigrants. Dans ce contexte, il y aura toujours un certain nombre d'établissements dont la clientèle est majoritairement de langue anglaise et où les commis aborderont les consommateurs dans cette langue. L'important, c'est que, même dans ces commerces-là, le francophone puisse être servi dans sa langue sans problème.
Pour s'assurer que ce sera toujours le cas, la sensibilisation est la seule voie praticable. L'État a certes un rôle à jouer. Cependant, cette sensibilisation sera beaucoup plus efficace si elle est faite au quotidien, poliment mais avec constance, par les clients eux-mêmes.
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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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