Le budget « Serrons-nous la ceinture »

Les contribuables se sacrifieront pour les riches...

Budget Québec 2010 - suites

Le budget « Serrons-nous la ceinture »
Le premier budget du ministre Bachand, et espérons que ce soit son dernier, s’intitule « serrons-nous la ceinture ». Le ministre Bachand joue la comédie en déclarant que le Québec n’a plus un sou et que les Québécois devront se serrer la ceinture, c’est-à-dire accepter des hausses sur les impôts, sur la TVQ, sur les tarifs d’électricité, sur l’essence et sur la santé. Le seul problème, c’est que ce sera seulement la classe moyenne qui devra se sacrifier, comme d’habitude. Le premier ministre Charest demandera à la classe moyenne de se sacrifier au nom du peuple québécois, plus précisément au nom des mieux nantis…
Pendant que la classe moyenne s’enlisera davantage vers le seuil de la pauvreté, les politiciens, les dirigeants des multinationales, dont celles de la construction, les chefs syndicaux et les cadres des entreprises publiques continueront à s’en mettre plein les poches, comme si la récession n’avait jamais existé pour eux.
Jean Charest continuera son marché noir avec les entreprises de la construction. Cette corruption permettra aux entreprises de la construction de gonfler leurs profits et le gouvernement libéral prendra sa cote dans les surplus financiers des entreprises de la construction. La collusion dans la construction coutera quelques dizaines de milliards aux contribuables, c’est-à-dire à la majorité québécoise la moins nantie. Dans les milieux syndicaux, le patronage entre les chefs syndicaux et les patrons des entreprises, toléré par le gouvernement, permettra aux dirigeants des entreprises de faire signer à leurs employés des conventions collectives indignes d’un homme, et les chefs syndicaux recevront leurs cotes des mains des patrons. Dans quelques mois, le gouvernement libéral ridiculisera les employés de la fonction publique en les forçant, par la voie des menaces, à accepter des conventions collectives honteuses. Alors que les employés de la fonction publique ne recevront pratiquement pas d’augmentations salariales, les cadres de la fonction publique continueront à s’enrichir à coups de bonis salariaux et de primes de départ.
Il n’y a pas que les cadres qui recevront des bonis salariaux, les politiciens continueront de recevoir, récession ou pas, leurs alléchantes primes de départ. Puis, bien protégés par le président de l’Assemblée nationale, les députés libéraux continueront de dépenser allègrement l’argent des contribuables dans de magnifiques voyages internationaux, dans les hôtels cinq étoiles et dans les grands restaurants. Comme l’a déjà mentionné le président de l’Assemblée nationale, les dépenses que font les députés libéraux avec l’argent des contribuables n’ont pas à être connues de la part des contribuables. Selon le président de l’Assemblée nationale, les contribuables ont donc intérêt à se mêler de leurs affaires et à continuer de payer pour les dépenses folles des députés libéraux.
De plus, Charest n’oubliera pas de graisser la patte des multinationales québécoises comme il se doit de le faire. Les multinationales, comme Rio Tinto et les entreprises de la construction, continueront de bénéficier de très faible taux d’imposition, même si ces entreprises réalisent des millions de profits chaque année.
Qui a dit qu’aux États-Unis l’écart entre les riches et les pauvres s’agrandissait. Si les Américains sont victimes des discriminations de classe, ils peuvent au moins se réjouir, car le président Obama fait des efforts louables pour améliorer le sort des plus démunis. Récemment, Obama a fait adopter un décret historique dans le domaine de la santé. Chez nous, Charest travaillera toujours pour les intérêts des mieux nantis.
Pendant que la classe moyenne sera noyée dans les dettes, les mieux nantis vont accroitre leur emprise sur l’économie québécoise, avec la coopération du Parti libéral… Quand on analyse en détail les dépenses et la gestion du gouvernement libéral au cours de ses trois mandats on s’aperçoit que le déficit québécois fut causé bien plus par la corruption gouvernementale et par les faibles impositions aux plus riches que par la récession.Charest aurait été capable de terminer les dernières années avec un équilibre budgétaire s’il n’avait pas participé à la collusion dans le domaine de la construction,s’il avait imposé davantage les multinationales et réduit les dépenses et les bonis des députés et des cadres de la fonction publique.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    1 avril 2010

    Arrêtez de dire qu'Obama a à coeur les pauvres Américains il est dans la gang à Rockefeller,Il y a plus de lobbyiste dans son cabinet qu'a un party de Wall Street.