1. Puisque les témoins ne sont pas contraints de témoigner, M. Lessard, ministre des Affaires municipales, M. Dutil, ministre de la Sécurité publique, M. Accurso, M. Charest et les maires de Montréal et de Laval refuseront tout simplement de témoigner ! Les plus gros fraudeurs vont donc s'en tirer sans trop de difficultés.
2. Puisque les témoins n'auront aucune immunité, aucun député, ingénieur conseil et fonctionnaire n'osera dénoncer le gouvernement québécois pour ne pas mettre sa vie en danger.
3. Puisque cette commission d'enquête s'étirera jusqu'en octobre 2013, M. Charest va en tirer profit:
3.1 Il aura le temps de déclencher les prochaines élections avant que le peuple connaisse les résultats de cette commission;
3.2 Lors des prochaines élections, le Parti libéral ne pourra être jugé sur l'efficacité de cette commission, car la commission ne sera pas encore terminée... Quel beau stratagème des libéraux !
3.3 Plus important encore, en étirant cette commission sur 2 grosses années, M. Charest va endormir les Québécois qui finiront par se désintéresser à cette commission. Plus la commission s'étira sans donner de résultats satisfaisants, plus les Québécois auront hâte d'en finir avec la commission !
3.4 Autre élément important: en ayant 2 grosses années devant lui, M. Charest aura tout le temps nécessaire pour faire de la diversion auprès des contribuables. Malheureusement, les contribuables ne saisissent pas toujours l'importance de la diversion pour un gouvernement qui a des choses à cacher à son peuple. De plus, la diversion permettra au Parti libéral de poursuivre ses activités normales sans être continuellement harcelé par les médias, les journalistes, les politiciens de l'opposition et les contribuables québécois.
Jusqu'ici, M. Charest à utilisé à profusion la stratégie de la diversion: dans les dernières semaines, pendant que le scandale de la corruption éclaboussait le Parti libéral, M. Charest faisait la promotion du célèbre Plan Nord en Europe, se prenait pour le sauveur de la langue française en rencontrant le président de la francophonie à Paris et s'est même permis de faire ressortir la question nationale au Québec en faisant une comparaison entre le nationalisme catalan et le nationalisme québécois !!! Il ne faut pas oublier que M. Charest aime bien utiliser la question nationale pour hausser sa popularité.
Nous assisterons à une commission d'enquête sans témoins et sans coupables...
Les politiciens, les ingénieurs conseil et les entrepreneurs s'en tireront !
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