Le budget Audet : l'opposition réplique officiellement

Il manque déjà 450 millions $, dénonce le député François Legault

2006 textes seuls



Le Courrier parlementaire - C'était, hier matin, le tour du critique des finances de l'Opposition pour sa réplique, au Salon bleu, au discours du budget de la semaine dernière. Le député de Rousseau a utilisé son heure, pour attaquer, comme il le fait depuis plusieurs jours, la crédibilité des libéraux. La politique budgétaire libérale ne règle rien, selon le député Legault et ce qu'on nous offre, c'est au mieux, l'illusion de règlement. Il n'existe d'ailleurs, qu'une seule façon de vraiment commencer à s'attaquer aux défis qui nous confrontent, a dit François Legault, c'est en rapatriant notre argent d'Ottawa. «Je pense que la population du Québec, de plus en plus, va continuer de se pencher vers cette solution, cette solution efficace qui est de récupérer 100 % de nos revenus, 100 % de nos moyens pour faire nos propres choix, c'est-à-dire la souveraineté du Québec».
Personne n'est content
Le critique péquiste a voulu toucher à tout, durant son intervention, soulignant que tant en santé, en éducation, en culture, en agriculture et ailleurs, le budget Audet offrait trop peu. Au chapitre de la recherche, de l'innovation, le manque de vision du gouvernement est flagrant et on peut comparer avec l'Ontario qui déposait son budget, la même journée que Michel Audet. Québec a annoncé 75 millions $ sur trois ans, une somme ridicule aux yeux de François Legault. «Nous, on arrive avec notre 75 millions $ pendant que l'Ontario arrive avec 1,7 milliard $ de plus. Vous voyez, là, la différence, le manque de vision de notre premier ministre du Québec.»
Manque de vision
Ainsi, l'absence de vision du développement économique nous coûte cher en pertes d'emplois, dans le secteur manufacturier par exemple. «Depuis l'arrivée du Parti libéral, c'est 33 000 emplois qu'on a perdus». Un de nos meilleurs outils de développement, la Caisse de dépôt a vu sa vraie mission modifiée pour «ne faire que du rendement comme les fonds de pension ontariens, comme Teachers, comme OMERS, comme les autres fonds de pension.» La SGF ne fait plus de développement, selon le député, pas plus qu'Invesssement Québec qui «au lieu de créer 15 000 emplois par année, on en crée seulement 7 000 parce que tous les projets qui sont le moindrement risqués sont mis de côté.»
Trop optimiste
Le député de Rousseau trouve le ministre Audet trop optimiste quand il prédit une croissance économique du PIB de 2,5 %. Ça ne cadre pas avec ce que d'autres groupes d'experts disent, dont la Caisse Desjardins qui prédit à peine 2% de hausse. Pour le gouvernement, une croissance de 2% voudrait dire 255 millions $ de moins en revenus. Ensuite, notait le député, dans son livre des crédits, le gouvernement fait des petits tours de passe-passe. On trouve «un poste qui s'appelle Crédits périmés escomptés, 150 millions $. Ça, ça veut dire qu'il faudra trouver en cours d'année 150 millions $ de coupures. Et on a un autre poste qui s'appelle Crédits reportés en 2007-2008, donc, on anticipe, 72 millions $.» Si on additionne ces chiffres, «c'est 450 millions $ qui manquent dans ce budget.»


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