En février 2007, l'ancien ministre fédéral de l'Environnement, David Anderson, déclarait que «le seul leader demeuré constant dans son appui à Kyoto était le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe». Si cette affirmation est vraie à l'échelle canadienne, elle est encore plus vraie à l'échelle québécoise.
Les conservateurs de Stephen Harper ont depuis longtemps fait la démonstration de leur volonté de saboter Kyoto du fait de leur défense aveugle de l'industrie pétrolière de l'Ouest. Les libéraux ont eux aussi fait la démonstration de leur impuissance à agir, incapables qu'ils sont de résister au lobby pétrolier, si puissant au sein de l'économie canadienne.
Les néo-démocrates, quant à eux, nous offrent un discours lénifiant, mais quand vient le temps de choisir entre l'industrie automobile de l'Ontario et Kyoto, ils choisissent toujours l'industrie ontarienne. Leur candidat avait d'ailleurs une belle occasion, dans le dossier du prolongement de l'autoroute 25, de faire la preuve de sa détermination en faveur de Kyoto: il aurait pu choisir, pour Montréal et sa région, des solutions aux problématiques de transport urbain plus respectueuses de l'environnement. Au bout du compte, il aura lui aussi cédé au lobby du tout-à-l'automobile.
La réalité, c'est que les centrales au charbon et l'industrie automobile de l'Ontario, le pétrole et le gaz de l'Atlantique et de l'Ouest canadien enrichissent ces provinces et déterminent les choix politiques du Canada. Au Québec, c'est tout le contraire: la pollution nous appauvrit.
Les industries polluantes étant au coeur de l'économie canadienne, cela implique des solutions de lutte contre les changements climatiques radicalement différentes au Québec et au Canada. Contrairement aux autres partis, le Bloc québécois est conscient de cette situation et a sans cesse fait preuve de leadership depuis des années. La solution, c'est, entre autres, l'approche territoriale défendue par le Bloc à Ottawa, qui permettra au Québec d'appliquer Kyoto à sa manière.
Le Bloc québécois fait campagne depuis des mois pour amener le Québec à se libérer du pétrole. Cette vision d'avenir permettra au Québec de relever le défi des changements climatiques et du développement économique. Pour tous ceux d'entre nous qui ont à coeur l'environnement et la lutte contre les changements climatiques, l'élection partielle dans Outremont [lundi dernier] nous donne l'occasion d'appuyer fermement le Bloc québécois et Gilles Duceppe. Aucun autre parti fédéral n'aura agi avec autant de constance dans ce débat; le Bloc a su demeurer progressiste sur le fond et en symbiose avec l'opinion des Québécois.
Si le Québec était aujourd'hui un pays indépendant, les Québécois, solidaires des accords de Kyoto et fidèles à la parole donnée, seraient parmi les peuples du monde engagés dans la lutte pour sauver notre planète. Nous devons au contraire nous contenter d'assister, impuissants et dans la gêne, aux tristes simagrées canadiennes. Voilà autant de raisons de demeurer fidèles au Bloc et à la souveraineté du peuple québécois, la seule option qui garantisse la maîtrise de notre destin et de notre dignité.
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Robert Perreault, Ex-député de Mercier et ex-ministre du gouvernement du Parti québécois
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Robert Perreault4 articles
Ancien député de Mercier et ministre dans le gouvernement du Parti québécois
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