L'indépendance du Québec profiterait à l'Outaouais

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Le BQ à Ottawa

Raphaël Déry (Archives Le Droit)

Charles Dubé - Le candidat du Bloc québécois dans la circonscription de Hull-Aylmer, Raphaël Déry, a déclaré hier croire qu’un mouvement en faveur de l’indépendance du Québec se dessinait en Ou-taouais et qu’il était prêt pour des élections printanières.
« Depuis l’élection de Richard Nadeau dans Gatineau en 2006, on voit une certaine curiosité pour la souveraineté en Outaouais », a-t-il noté devant une trentaine de militants.
Accompagné de l’ancien aspirant à la direction du Parti québécois, Louis Bernard, M. Déry a plaidé que l’Outaouais, en tant que région frontalière avec l’Ontario, était une des régions les plus conscientes de la nécessité de préserver l’identité québécoise et la langue française, qui s’érodent rapidement, selon lui.
Le candidat bloquiste, qui se dit en précampagne électorale, a soutenu que l’Outaouais, contrairement à ce qui est véhiculé par les libéraux, serait une des régions qui profiteraient le plus de l’indépendance du Québec. Il a ainsi souligné l’importance de « rapatrier les ressources d’Ottawa » et déploré le fait que Gatineau ait été en grande partie construite en fonction d’Ottawa, notamment en ce qui a trait aux transports, du marché du travail et du développement urbain. Il a ainsi déploré l’expropriation de milliers de personnes dans le Vieux-Hull pour construire des tours à bureaux pour le gouvernement alors que de grands espaces étaient inoccupés dans la région.
« De plus en plus conscients des conséquences d’être dans l’ombre d’Ottawa, nous sommes nombreux à vouloir en sortir en prenant nos responsabilités », a écrit le candidat dans un document de réflexion présenté aux militants. « Gatineau deviendra par la force des choses un pôle important de l’administration publique du Québec. »
Il a affirmé que Gatineau pourrait devenir une capitale régionale et développer ses propres infrastructures sans être dépendante d’Ottawa. Il a ainsi soutenu que l’Université du Québec en Outaouais pourrait se développer, devenir une institution importante et offrir des formations qu’aujourd’hui les jeunes de la région doivent suivre à Ottawa ou ailleurs au Québec, notamment en médecine et en droit.
M. Bernard, un fonctionnaire de carrière, a repris les grands thèmes qu’il avait défendus dans la course à la direction du Parti québécois, expliquant que l’Outaouais deviendrait une région essentielle du Québec alors que les fonctionnaires fédéraux seraient transférés vers des postes similaires dans la fonction publique québécoise, puis-que celle-ci aura besoin de leurs expertises, notamment dans le domaine des Affaires étrangères.
Il a toutefois reconnu qu’il ne s’agissait là de la position officielle d’aucun parti politique.
M. Déry a rappelé que la question de l’indépendance du Québec n’était pas à l’ordre du jour politique, mais a déclaré qu’il fallait continuer à en débattre pour garder la question d’actualité.
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