Le Beau Risque

2 mai 2011 - NPD - écueil en vue...



Jack Layton est fier d'avoir conquis le Québec aux dernières élections. Mais cette victoire est peut-être une victoire à la Pyrrhus. Elle peut se transformer rapidement en une défaite si le caucus néo-démocrate n'arrive pas à comprendre le Québec.
Le Québec a toujours été une énigme pour le Canada anglais. Il nous trouve émotifs, chialeux et toujours insatisfaits. Nous, on les trouve ennuyants, insensibles et quelquefois même hypocrites.
Les anglais pensent que nous sommes différents uniquement parce que nous parlons français. Mais c'est plus que cela. Nous sommes différents aussi parce que nous vivons dans des fa-milles recomposées, nous recevons une éducation française, nous habitons dans des plus petits villages, nous sommes moins riches, nos médias, nos artistes et notre environnement sont différents. En conséquence, nos attitudes, nos perceptions et nos valeurs diffèrent.
Le Québec est un mélange des genres. Nous sommes, pour la majorité, issus d'une culture française, vivant dans une société anglo-saxonne et ayant un mode de vie américain. Émotifs comme les Français, traditionnels comme les Anglais et pragmatiques comme les Américains. Nous ne sommes ni français, ni anglais et ni américains, mais un mélange des trois cultures.
Pour vous en convaincre, nous avons demandé à un millier de Québécois, de quelle culture ils se sentent le plus proche ? Eh bien, le tiers des Québécois a répondu la France, un autre tiers a opté pour le Canada anglais et le dernier tiers a choisi les Américains.
Et si nous ne considérons que les francophones, moins de 20 % se sentent plus proches du Canada anglais.
Jack Layton a beaucoup de travail s'il veut tenter de réconcilier le Québec avec le reste du Canada. Trudeau, Mulroney et plus récemment Mario Dumont ont risqué le tout et ont perdu. C'est un risque, mais c'est un beau risque.


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