Graham Fraser et le 400e de Québec

La vraie contribution des Anglais

Faire connaître la vraie contribution des Anglais à la vie des Québécois par leurs diverses tentatives de nous faire disparaître du Canada et de l’Amérique du nord Britannique

Tribune libre - 2007

Le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, veut que les organisateurs du 400ème anniversaire de Québec prennent les moyens pour souligner la contribution de la minorité «anglophone» etc. etc.
Comme la plupart des Québécois, j’ai pris connaissance de la déclaration du «Commissaire aux langues officielles» et des ses désirs. Heureusement que pour l’instant ce ne sont que des désirs?
Graham Fraser, à ce que je sache, a reçu pour mandat du gouvernement du Canada de faire respecter les langues officielles, mais surtout le «français», puisque c’est cette langue qui est attaquée de toute part, même au Québec, par la majorité Anglo-canadienne, la sienne en l’occurrence, qui se fout éperdument des malheurs de notre langue!
Comme M. Fraser se permet d’outrepasser son mandat, il ne s’offusquera pas qu’on se permette de donner notre opinion sur ses exigences.

Mais que vient faire le commissaire aux langues officielles dans ce projet du «400ème » anniversaire de la fondation de Québec? Voudrait-il nous rappeler, que cette race de monde,
comme diraient nos ancêtres, a tout fait pour faire disparaître notre langue et notre culture du
territoire du Québec, du Canada et de l'Amérique du nord, qu'il n'agirait pas autrement.
Il faudrait peut-être rappeler à ce Monsieur de la Fonction publique du Canada, en mal
de publicité, que les Anglais qu'il veut associer à la fête de la fondation de Québec ont promulgué, lois et règlements depuis 1885 interdisant «l'enseignement du Français», d’abord au Manitoba, tout en prenant quelques minutes pour «pendre Louis Riel», qu'ils ont le culot d'honorer comme un «Père» de la confédération canadienne maintenant qu'ils l'ont assassiné, faut-il le leur rappeler, alors qu'ils ont fait de même au New-Brunswick, (territoire anglophone à cette époque,donc qui n’avait pas de nom français encore,sinon Acadie) après avoir déporté les Acadiens, tout en prenant soin de brûler leurs maisons après les en avoir chassés pour mieux s'emparer de leurs terres par la même occasion, que l'Ontario a agi de la même façon en 1912, en interdisant l'enseignement de notre langue, avec son fameux règlement «XVII», cet individu dis-je, un dénommé Graham Fraser, journaliste professionnel de son état, a le culot d'exiger que l'on associe ses concitoyens à une démarche toute «française», afin de démontrer la «contribution» de son peuple dans le développement de la ville de Québec? Il faut vraiment le faire comme dirait mon petit-fils?
Vraiment cette «race de monde» (race» : vieux mot français qui veut bien dire ce qu’il veut dire) ne souffre d'aucun complexe de culpabilité!
Ce que tout Canadien-français, digne de ce nom, devrait souhaiter, en réaction au vœu de Graham Fraser, c'est que cette fête soit l'occasion de «dénoncer» ces imposteurs (mot faible pour dénoncer les exactions et les gestes anti-français des Anglais) qui ont «brûlé» les maisons et les fermes de nos concitoyens , ceux-là qui ont aussi mis le feu au parlement de Montréal, qui ont agressé et tué nos concitoyens à la suggestion d’un dénommé Adam Thom, dirigeant d’un journal anglais de Montréal, tout en oeuvrant à la disparition de notre peuple, ce grand serviteur de l’État canadien voudrait qu’on associe son peuple dans une fête toute «française» visant à souligner la fondation de la ville de Québec?
J’ai le goût de lui répondre par quelques mots qu’il connaît bien puisqu’ils ont été, mille fois plutôt qu’une, utilisés par ses amis en 1980 et en 1995, alors qu’à cette occasion on s’est permis de «voler» un pays au seul peuple fondateur du Canada.
Je lui dédie donc ces mots si souvent entendus lors de ces deux référendums :
«Non Merci».
Auxquels j’ai le goût d’ajouter :
«Vous repasserez la prochaine fois»!
Afin que notre réponse soit bien entendue, il faut qu’elle soit bien véhiculée. Je me permets donc de souhaiter que, par nos sociétés nationales, nous rédigions un «résumé historique» de toutes les exactions des Anglais contre notre peuple depuis le traité de Paris en 1763 et peut-être antérieurement à celui-ci.
Afin de bien associer nos concitoyens Anglais à cette démarche, que Graham Fraser soit tenu de lire ce petit document devant les dignitaires et le monde entier dès le début des fêtes soulignant le 400ème anniversaire de la fondation de Québec?
De cette façon il serait certain que nous reconnaîtrions la vraie contribution des Anglais à la vie des Québécois par leurs diverses tentatives de nous faire disparaître du Canada et de l’Amérique du nord Britannique.
Je suis certain que les Canadiens-français du Québec et du Canada, et même des «States», apprécieraient cette marque de repentance de son peuple et de tous ses péchés mortels, il va sans dire, ces péchés ne pouvant être considérés comme étant véniels!
Si le «Commissaire aux langues officielles du Canada», acceptait cette suggestion, on pourrait insister pour qu'il soit invité, en 2008, aux fêtes de la «Fondation de Québec» en 1608» par un dénommé Champlain, ayant vu le jour à «Brouage», en Charente maritime, pays de France!
Qu'en dites-vous mon cher Graham Fraser?
Dans l'attente de votre «aimable réponse», au nom de mon peuple que le vôtre a tenté de faire disparaître de l’Amérique du nord et des Amériques, je vous salue très respectueusement.
Jacques Bergeron.
Ahuntsic, Montréal
Notes à l’intention de M. Fraser!
Soyez assurés que nous inviterons à cette grande fête, tous les Canadiens-français, et les Acadiens, sans oublier ceux que votre peuple a déportés partout dans le monde, de même que les Franco-Étatsuniens.
Ce sont tous des gens, dois-je vous en faire part, que nous songeons à inviter à se joindre au Québec indépendant lorsque ce «Grand jour arrivera,contre le vœu de ceux que vous voulez joindre à la fête du 400ème de la fondation de Québec!
Afin de vous permettre de connaître mes ancêtres, sachez qu'ils viennent de «Saint
Saturnin-du-bois», pays de Charente maritime, qu’ils sont arrivés ici en 1653, invités par la «compagnie des «cent associés» à venir travailler en Nouvelle-France et en Canada.
Il faut que vous sachiez que ce sont eux qui ont su donner «vie» à ce pays, en travaillant le plus étroitement possible avec nos amis les «Hurons», que l'on nommait «affectueusement» les
«Sauvages».
C'était avant l'arrivée de votre peuple et des«Iroquois»,amis de votre peuple guerrier et dominateur.
On dirait aujourd'hui, peuple impérialiste,mot utilisé par ceux et celles qui dénoncent les peuples anglo-saxons qui tentent de détruire les différents cultures qui font la richesse du monde entier,sous le couvert de l’ouverture des économies.
Par ce geste,avec l’aide de tous les «Instituts de Montréal » et autres sociétés du même genre, ces peuples souhaitent faire disparaître tous les avantages sociaux que nos sociétés se sont donnés pour lutter contre la pauvreté et assurer une meilleure répartition de la richesse entre les individus, sans oublier les sociétés d’État qu’ils ont créées pour assurer leur développement.
Voyez comment ces êtres voraces tentent par tous les moyens de s’emparer de notre société d’électricité (commission d’études de l’institut économique de Montréal, annoncée le 29 août 2007, sans oublier les recommandations de Claude Garcia autre très grand libéral ouvert au libre marché) de notre société des Vins et des Alcools du Québec sans oublier bien sûr, de notre société d’assurance /santé/Hospitalisation, appelée aussi le RAMQ.
Vous auriez intérêt mon cher Commissaire aux langues officielles à lire la revue très États-unienne Consumers report de septembre 2007, alors que vous y trouveriez tous les côtés néfastes pour la santé des gens et leur portefeuille.
Vous y verriez aussi que les sociétés d’assurance ont fait l’an passé, 11 milliards de dollars de profits après les salaires exorbitants payés à leurs dirigeants, salaires qui n’ont aucune commune mesure avec ceux payés aux employé-e-s de la RAMQ.
Est-ce que vous souhaitez toujours participer à cette fête commémorative d’un grand événement français?
Jacques Bergeron



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7 commentaires

  • Rodrigue Guimont Répondre

    2 septembre 2007

    110 millions de $ venant du surplus fédéral n’autorise nullement le Roc à venir s’immiscer dans nos fêtes célébrant notre histoire et nos origines. L’argent n’achète pas tout, surtout pas l’honneur. Et pour ce qui est de l’honneur…
    À un officier Anglais qui ânonnait que les corsaires Français se battaient pour l’argent et les Anglais pour l’honneur, Robert Surcouf (armateur malouin et capitaine corsaire attitré par lettre-de-course, éperonnait en les poursuivant les marines marchandes et militaires anglaises au nom du roi de France dans les grandes mers océanes) lui répondit : «on se bat toujours Monsieur, pour ce qui nous manque le plus».

  • Jacques Bergeron Répondre

    2 septembre 2007

    Il me fait plaisir de voir que mon propos a permis à de nombreuses personnes de prendre connaissance du subterfuge du journaliste Graham Fraser devenu «Commissaire aux langues officielles «sic» du Canada, lorsqu'il tente d'immiscer ses concitoyens anglophones dans une fête toute «française». Si on pouvait maintenant se rendre compte de tous les moyens pris par ces mêmes gens, avec la complicité de gens qui se prétendent descendants de «Français»,on exigerait des dirigeants de la ville de Montréal, qu'ils interdisent aux créateurs du «Quartier des spectacles» d'utiliser le nom de «Red Light» pour identifier un édifice de ce centre de ses activités culturelles. Il ne faut jamais oublier qu'en plus d'angliciser cet espace culturel montréalais, ce nom vient déshonorer Montréal par son histoire qui n'a rien de très lumineux. On doit se souvenir que cet endroit était connu comme le quartier du monde «interlope», et qu' on a dû mettre sur pied une «commission d'enquête sur le vice commercialisé pour mettre fin aux activités des gens qui y menaient un grand nombre d'actions pas trop recommandables et très lucratives, pour eux et certains politiciens, sans oublier quelques «ripoux».On se rappellera que n'eut été des ligues du «Sacré-coeur»,qui demandèrent cette enquête, et de gens comme l'ancien maire de Montréal, Me Jean Drapeau, le Dr Ruben Lévesque, l'imprimeur Pierre Desmarais et autres Me Pacifique Plante et Lucien Saulnier, notre ville n'aurait jamais pu se développer culturellement et économiquement comme ses concitoyens ont su si bien le faire. Et aujourd'hui nous serions prêts à abandonner toutes ces réussites au profit d'un certain groupe se prétendant des créateurs? En tout cas, ils ne seront jamais des créateurs de mots, c'est le moins qu'on puisse dire. Afin de les aider à franciser ce quartier et à lui conserver sa moralité, on pourrait suggérer à ces messieurs/dames, quelques noms issus de notre belle langue,comme: «Édifice des lumières», ou «Édifice des Arts de la scène» ou encore «Édifice de la culture», sans oubler que nos dictionnaires renferment plusieurs mots capables de répondre à leurs besoins.On pourrait peut-être même consulter le peuple? Pourquoi pas? C'est à partir de petites actions comme celle-ci qu'on rend le peuple fier, ce qui lui permet de se rendre compte des intentions d'un «individu» comme Graham Fraser,agissant comme journaliste à la pige avec ses «interventions» «impérialistes anglo-saxonnes».

  • Rodrigue Guimont Répondre

    1 septembre 2007

    Ce 400ième anniversaire de la ville de Québec, est lentement dépossédé, dépouillé de son essence même. Rien ou si peu pour rappeler au monde entier que nous sommes là, après plus de 400 ans, comme un miracle de survivance et de détermination.
    Cet anniversaire est détourné et volé comme furent volés les terres acadiennes, comme fut spolié l’hymne «Ô Canada» (composé par Routhier et Lavallée et chanté pour la première fois lors des fêtes de la Saint-Jean le 24 juin 1880, chant qui ne faisait référence qu’au Canada Français, autrement dit le territoire actuel du Québec) et comme fut volé également le dernier referendum.
    C’est comme si on occultait la place des descendants des anciens «Canadois» (ethnonyme que le registre d’embarquement donnait en 1653 aux Français se préparant pour l’immigration en Nouvelle-France) dans la fondation de ce qu’est actuellement le Québec.
    Non Monsieur Fraser, notre histoire n'est pas la vôtre. Lisez un peu les journaux francophones du Québec ces jours-ci et vous verrez... ayez la décence en juillet 2008 de rester chez vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2007

    Pour voir ce qui en est vraiment des 'habits-rouges" quant au traitement des civils, il n'y a qu'à visionner "The Patriot" (LE PATRIOTE) de Mel Gibson. Sauf quelques détails sans grande importance, ce film est d'un réalisme brutal, et authentique.
    Claude Jodoin, Boca Raton FL

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2007

    Comme vous avez raison monsieur Sénéchal. La plus grande contribution de ce soi-disant peuple fondateur nous vient sans doute du choix du 1er juillet pour les défilés de cornemuses ô combien canadiennes pour la "fête" du Canada-Day.
    Le 1er juillet 1759 était un dimanche. C'est ce jour qu'a choisi l'amirauté britannique pour entamer le siège de Québec en débutant son bombardement qui devait durer chaque jour jusqu'en septembre, depuis Lévis. Mais que faisaient donc les civils, les paroissiens de Lévis ce dimanche matin ? Ils assistaient à la messe, on s'en doute. Pourquoi se fatiguer à les rassembler quand il suffit de les attendre tout endimanchés qu'ils sont, à la sortie du Saint-Office ? Aubaine doublement accueillie par les troupes de sa majestée: dans son immense mansuétude, l'amirauté n'avait-elle pas décrété que chaque régiment avait droit à une femme ? Quand le tiers de la Home-Fleet campe en face avec 32,000 hommes de troupe ...
    Le reste de la population a été fusillé, les maisons brûlés, les femmes et jeunes filles dans leurs plus beaux atours emmenées sur les bateaux, et les canons montés et mis en batterie sur les hauteurs.
    M. Fraser, tenez-vous vraiment à ce qu'on commémore la contribution de tous pour cet événement ? Il nous reste à parler des Amérindiens (qui sont le véritable premier peuple fondateur de ce pays dont le nom, est-il indiscret de vous le demander, vous vient d'où au fait ?) et qui étaient 12 millions à peupler l'Amérique du Nord, le jour où la France a cédé ses prétentions sur ce continent à l'Angleterre. Ils sont aujourd'hui au nombre d'un quart de million avec le sort qu'on leur sait réservé, leurs langues et cultures tombant petit à petit dans l'oubli. La mort des "autres" à petit feu, quelle satisfaction ça doit être pour les descendants de ce peuple qui a quitté son île pour démontrer à la face du monde que jamais ni nulle part il ne se mêlerait aux autres peuples.
    "Messieurs les Anglais, comme disait Bourgault au lendemain de la visite de DeGaulle, ayez au moins la décence de vous taire."

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2007

    Il y a longtemps que le PQ, le BQ et la SSJB de Montréal ont fait leur lit, le lit du silence opportuniste, stratégique et électoratiste de la nation civique dont nous ne voulons pas.
    Qu'ont-il à faire maintenant avec notre langue, notre culture puisqu'ils ont réussi dans la vie.
    Quant à moi, je dirais qu'ils n'ont pas réussi leur vie. Ils passeront à l'Histoire pour avoir été des faux-jetons pour ne pas dire autre chose. Ils auront été à la remorque du fédéral ne sachant que répéter la propagande du barbare.
    Marie Mance Vallée

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2007

    Monsieur Bergeron, entièrement d'accord avec le contenu de votre intervention!
    D'accord avec monsieur Déry aussi, dans: "Oublions la langue du conquérant".
    Les rappels historiques que vous y faites, tous deux, sont d'autant plus nécessaires qu'on essaie depuis toujours de nous présenter la conquête anglaise, brutale et génocidaire, comme le premier "accomodement raisonable". Ce qui est faux!
    Si je ne me trompe, lors de la dite conquête, ils ont pillé et brûlé nombre de fermes et villages le long du Saint-Laurent, ce qui a provoqué la mort de non
    moins de 1/7 de la population française d'alors. Comme génocide, y'a pas mieux!
    Monsieur Déry a raison de rapprocher ces exactions, ces atrocités, du sort fait
    aux Écossais et aux Irlandais - anglicisés depuis, malheureusement.
    Il n'en reste pas moins que si NOS organisations patriotiques ne se mettent pas en branle pour s'opposer, de manière très ferme, au projets pro-canadians de recyclage du 400ème, vos interventions, celles de monsieur Déry, les miennes, celles de nombreux autres patriotes, resteront lettre morte. "Mollesse quand tu nous tiens!"
    Triste à dire, mais voyons l'exemple suivant: dernièrement un petit "professeur" de l'université McGill a dit que la loi 101, c'est un "baril de merde", ou quelque chose dans le genre. Plusieurs intervenants, sur ce site et d'autres, ont proposé le renvoi pur et simple de ce salaud, et présentation d'excuses en français de la part des plus hautes instances de cette institution. Ces intervenants ont invité le MMF, la SSJBM, entre autres, (pourquoi pas l'OQLF, la FTQ, la CSN?) d'intervenir et de prendre des initiatives aussi fermes que nécessaires. Or, que voyons-nous? RIEN. Vu d'ici (j'habite à 2500 km de Québec), ce silence est désespérant. Rien n'intéresserait plus les Franco-Étatsuniens, comme vous dites si bien, ou si on veut, les Québécois-Hors-Frontières, que les "pendules de l'Histoire" soient remises à l'heure, selon la Vérité vraie! Et ce, de manière aussi ferme que nécessaire.
    Que ce soit pour le petit "professeur". ou pour les mensonges "canadians" quant aux réalités de notre Histoire, il faut que ça vienne des Québécois qui sont sur la ligne de feu, au Québec.
    Claude Jodoin, Boca Raton FL.