Alcan

La tempête se lève

Rio Tinto - la culture du secret...



L'annonce de la fermeture de l'usine de Rio Tinto Alcan (RTA) à Beauharnois a provoqué beaucoup d'inquiétude dans les régions de la province où la multinationale est présente. Les syndicats et le Parti québécois ont dénoncé le gouvernement Charest dont l'entente confidentielle avec RTA comprend une «clause catastrophe» autorisant une telle fermeture.
Le gouvernement libéral est puni par où il a péché. Il s'est tellement vanté d'avoir signé une entente béton avec Alcan qu'aujourd'hui, il a du mal à expliquer comment le béton a pu si brusquement se transformer en pâte à modeler. En outre, le ministre Raymond Bachand est piégé par le caractère secret de l'accord conclu avec Alcan: au moment de la signature du contrat, les parties ont pris bien soin de ne pas révéler l'existence de l'article permettant la fermeture de certaines usines en cas de chute brutale des prix.
Cela dit, quoi qu'en disent ceux qui critiquent le gouvernement, il serait illusoire de penser que le gouvernement du Québec est en mesure d'empêcher tout arrêt de production dans le domaine de l'aluminium. Cette industrie traverse une période sombre. Contre toute attente, le prix de l'aluminium a plongé de 50% en six mois et la demande (automobiles, construction) s'est affaissée. Des usines ont été fermées partout dans le monde. Le Québec étant un des principaux producteurs sur la planète, il subit inévitablement les effets de l'effondrement du marché. Il peut même s'estimer heureux d'avoir échappé aux fermetures décrétées par Alcoa et de ne subir qu'un neuvième des diminutions de production décrétées par Alcan, lui qui compte pour le tiers de la capacité mondiale de l'entreprise.
Certains soulignent qu'en vertu de l'entente signée en 2006, RTA a obtenu un prêt sans intérêt et un tarif préférentiel pour 225 mégawatts supplémentaires d'électricité. Le gouvernement pourrait-il se servir de ces avantages pour faire pression sur la compagnie? La réponse est simple: non. La partie du prêt correspondant aux investissements déjà faits a été versée, mais le reste ne suivra qu'à mesure que l'entreprise investira les sommes promises. Pour ce qui est du bloc additionnel d'électricité, il sera seulement requis lorsque les nouvelles installations seront en activité.
La direction de RTA n'a pas exclu que d'autres arrêts de production soient annoncés au cours des prochains mois. Soyons réalistes: des fermetures d'usine, des mises à pied, il y en aura beaucoup en 2009, dans l'aluminium comme dans bien d'autres industries. Programme d'infrastructures ou pas, Caisse de dépôt et SGF ou pas, le Québec ne pourra s'isoler d'une des crises économiques les plus graves de l'histoire moderne.
Les partis de l'opposition blâmeront le gouvernement Charest; c'est de bonne guerre, les libéraux ayant fait campagne sur leur capacité de gérer ce tsunami. Le problème, c'est que si le premier ministre a maintenant les deux mains sur le volant, ce n'est pas lui qui décide dans quelle direction et à quelle vitesse roule le trafic de l'économie mondiale.
apratte@lapresse.ca

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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