30 ans après le premier référendum

La souveraineté est là pour de bon, selon Charest

Une idée payante pour le PLQ, sans alternative...


Québec — Le question de la souveraineté sera toujours présente dans le paysage politique québécois, croit Jean Charest, bien que le Québec ait «beaucoup changé» depuis le 20 mai 1980, date du premier référendum. Le premier ministre a rappelé qu'il y a 30 ans, il n'avait pas voté, même s'il en avait le droit. C'était l'année de son mariage et, ayant besoin de travailler, il s'était trouvé un emploi sur un bateau qui naviguait entre Sault-Sainte-Marie et Detroit.
À ses yeux, ce référendum fut un exercice exceptionnel. «Il n'y a pas beaucoup d'endroits sur la planète où l'on peut se vanter de faire un exercice aussi difficile que celui-là [...] de manière aussi sereine, même si c'est un débat aussi intense.»
Le projet souverainiste ne disparaîtra pas, selon lui: «C'est un enjeu qui sera toujours présent au Québec. Comme tous les premiers ministres de tous les Québécois, je pense que c'est très important de respecter ceux qui défendent ce choix-là pour l'avenir du Québec. Ce n'est pas mon choix à moi», a-t-il précisé, soutenant qu'il voyait l'avenir du Québec à l'intérieur du Canada, «dans les grands ensembles». C'est ce que son gouvernement cherche à faire avec son «nouvel espace économique», notamment grâce à des ententes avec la France et à un éventuel partenariat Canada-Europe.
Quant au ministre des Finances, Raymond Bachand, il était directeur général adjoint de la campagne du OUI en 1980. «J'ai travaillé à temps plein pendant un an et demi avec René Lévesque», s'est-il rappelé sans grand épanchement. Il a plutôt insisté sur le fait qu'il y a 30 ans, le Québec faisait un geste démocratique de première importance: «Le droit à l'autodétermination, les Québécois l'ont exercé. Ils l'ont. Ça nous appartient», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il fallait reconnaître le choix démocratique clair fait à l'époque. Depuis, le Québec a fait selon lui «beaucoup de progrès dans le Canada». Le monde a beaucoup changé, même que la «souveraineté est un concept différent au XXIe siècle», a-t-il dit. «Regardez l'Europe, où les pouvoirs économiques, aujourd'hui, sont à Bruxelles.»
Le Parti québécois, de son côté, n'a rien organisé pour commémorer l'événement. Pauline Marois se trouvait chez le dentiste hier matin. Le leader parlementaire Stéphane Bédard, dont le père Marc-André était ministre de la Justice, avait 12 ans en 1980. Ce vote historique a défini «des règles très précises. Depuis ce temps-là, on ne peut pas changer les règles», a-t-il dit. Quant au chef adéquiste Gérard Deltell, qui avait 16 ans en 1980, il n'a pas voté, mais il aurait opté pour le NON s'il avait pu le faire, a-t-il confié.


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