La réorganisation n’est pas terminée pour Bombardier, soutient Bellemare

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Il y aura d'autres pertes d'emploi chez Bombardier

L’abolition de 5000 postes annoncée la semaine dernière chez Bombardier cause du mécontentement, a affirmé son président mardi matin en insistant sur le besoin de garder le cap sur l’atteinte de ses objectifs financiers en 2020.


« Oui, c’est difficile, et oui, beaucoup de monde n’aime pas ça. Mais le fait est que nous voulons être une organisation de classe mondiale », a dit Alain Bellemare dans le cadre d’une conférence organisée à Toronto par la Banque Scotia.


M. Bellemare, dont l’absence a été remarquée lors d’une rencontre au sommet organisée lundi par le ministre québécois de l’Économie avec l’industrie et le milieu syndical, a même laissé entendre que la réorganisation n’est pas terminée.


Les 5000 postes que Bombardier veut supprimer, dont 2500 se trouvent dans ses établissements au Québec, représentent 7 % de sa main-d’oeuvre mondiale. L’entreprise a cédé le contrôle de son programme CSeries à Airbus cet été et souhaite redéployer des ingénieurs vers sa division des avions d’affaires.


Bombardier souhaite se comparer avec les repères de comparaison de l’industrie sur tous les éléments clés, comme le revenu par employé et le bénéfice d’exploitation par employé, a-t-il poursuivi. « Alors, nous allons continuer d’amincir l’entreprise et, en 2020, ça sera une organisation solide, durable et de classe mondiale, qui générera de bonnes marges et une forte croissance interne », a dit M. Bellemare.



Avenir des avions commerciaux


Outre la cession du programme CSeries à Airbus, Bombardier a vendu le programme des avions Q400, situé dans la région de Toronto, et tente de remettre son programme d’avions régionaux CRJ, qui a fait sa gloire à une autre époque, sur la voie de la rentabilité. L’entreprise accorde beaucoup d’importance aux avions d’affaires, destinés à des clients fortunés, de même qu’au matériel roulant.


La direction de Bombardier étudie également les « options stratégiques » qui pourraient se présenter par rapport au programme CRJ, a-t-elle indiqué dans ses états financiers jeudi dernier. La compagnie en a livré 14 depuis le début de 2018, comparativement à 19 l’an dernier.


En guise de comparaison, Bombardier a livré 96 avions d’affaires depuis le début de l’année.


« Le CRJ est encore un très bon avion », a affirmé M. Bellemare en rappelant que la compagnie a récemment refait l’intérieur. Bombardier fait des profits dans le service après-vente, mais sa direction voudrait aussi faire des profits à l’étape de la fabrication, ce qui n’est pas le cas présentement pour le programme CRJ, basé à Mirabel.


« On essaie d’épaissir le carnet de commandes pour ensuite travailler avec les fournisseurs et réduire les coûts, a ajouté M. Bellemare. Mais nous pourrions envisager un partenariat, s’il y a là quelque chose de logique. Mais la priorité, en ce moment, c’est de renforcer le carnet de commandes. Nous voulons préserver cette ligne. Nous croyons qu’il y a de la valeur. Il y a des emplois qui sont liés, et c’est bien intégré dans notre système industriel. »


> La suite sur Le Devoir.



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